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De Gaulle voyait en la ville irlandaise de Galway l'une des extrémités du continent européen.Le grand Charles, qui ne partageait surement pas la vision d'une Europe politique et peut-être un jour fédérale ne savait pas à quel point il aurait raison en ce jour de Juin 2008.Avec presque 54% pour le non selon les premier dépouillement, Galway a fait comme une bonne partie de l'Irlande:Elle a voté non à la modification constitutionnelle du traité de Lisbonne mettant ainsi probablement fin au processus visant à sortir du désastreux traité de Nice!
Seuls quelques endroits comme Dublin ou Kildare ont rallié le oui, assez largement (entre 57 et 60%).Le reste du pays, particulièrement dans les zones rurales, a voté non.Le traité est donc rejetté par 54% des votants dans un scrutin à la participation faible (autour de 42-43%).
La conséquence de ce vote ne joue pas que pour les Irlandais:Les traités nationaux doivent être ratifiés par l'ensemble des pays membre de l'UE.Avec ce rejet c'est tout le processus de sortir de la crise du non français et néerlandais en 2005 qui est remis en cause.Loin d'apporter des solutions, le non fait stagner l'Europe, renforce le repli national, fait s'éloigner le rêve d'un destin commun.
Que souhaitaient ceux qui ne voulaient même pas d'une relance européenne, même si petite soit-elle ? Que souhaitaient les nationalistes du Sinn Fein, vitrine officielle de l'IRA et principal soutien du non ? Que souhaitaient les dissidents du parti conservateur Fiana Fail qui refusaient une Europe avec plus de pouvoir politique? Que souhaitaient ces milliers de nonistes de tous pays, débarqués pour ne même pas laisser repousser à minima quoi que ce soit? Au lieu d'évoquer une autre Europe,dont certains avaient sincèrement rêvé, à tort hélas pour nous tous en 2005, ils feraient alors mieux de dire que c'est tout simplement plus d'Europe dont ils veulent.En 2007 il faudrait tirer quelques leçons de l'histoire récente.Si certains affirmeront avec plus ou moins de bonne fois que leur intention n'est europhobe n'est pas leur intention, c'est pour l'instant leur résultat!
Mais c'est une leçon à retenir pour de prochains traités soumis à référundum, c'est que c'est aux européens dans leur ensemble de se prononcer le même jour sur un même vote.A ce moment-là on ne collectionnera plus les égoïsmes nationaux mais on partagera, ensemble, le rêve européen.Et l'adhésion sera sans doute plus forte qu'à partir d'autres procédés, quels qu'ils soient
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