Publius s'était donné comme objectif de faire connaître l'Union Européenne. A la lecture de ce qu'on lit désormais dans la presse il devient de plus en plus difficile d'écrire à peu de frais des articles soulignant le traitement particulièrement favorable qu'éditorialistes et journalistes réservaient à l'Union. Quoi que si les infographistes s'y mettent...
Par ailleurs, les associations militantes, qui avaient toujours hésité à s'aventurer sur ce terrain réputé complexe n'ont désormais plus les mêmes préventions qu'autrefois. Et c'est tant mieux.
Le temps où l'on pouvait, du haut d'un diplome ou d'une simple assurance expliquer d'un ton définitif qu'on connaissait l'Europe, et donc, qu'on ne pouvait en parler qu'en bien est révolu.
Devenu avec le temps le seul auteur de Publius, je constate que la qualité des analyses que je pourrai fournir seul avec l'infiniment peu d'énergie que je consacre à ce blog n'apporte désormais plus rien au travail existant de tant d'autres, dans les associations ou la presse interne.
Il est donc temps de me retirer, et d'annoncer de ce seul fait la probable fin de Publius.
Merci ... et a bientôt peu être :-)
Rédigé par : Laurent Bervas | 02 octobre 2009 à 09:07
C'est dommage... Ses lecteurs assidus regretteront Publius.
Rédigé par : Rubin | 02 octobre 2009 à 09:17
Ça fait mal au cœur de voir l'aventure publius s'arrêter ainsi, mais il est vrai que publius était devenu quelque peu moribond depuis la désertion massive des autres bloggers.
En tous cas, merci à gus d'avoir tenté de ranimer le bestiaux depuis 2005
Rédigé par : RilaX | 02 octobre 2009 à 09:53
La raison profonde de cet abandon est la sensible montée de niveau des articles diffusés ailleurs.
Je ne doute pas que les fondateurs de Publius croyaient en leur temps que le débat public profiterait à l'Union Européenne. Pour ma part, j'estime que les politiques européennes étaient l'une des causes indirectes, mais majeures , de la percée du FN aux présidentielles de 2002, comme l'illustre encore aujourd'hui le débat sur les méthodes de management à France Telecom, pardon, Orange.
Depuis, de grands progrès ont été faits : l'Europe s'est honnêtement humanisée. La réelle portée de ce qui s'y négocie actuellement est sans commune mesure en vilenie avec ce qui s'y négociait dans les année 98-2005.
Ajoutons à cela la prise de conscience à mon avis profonde de nos concitoyens de la réalité des enjeux et surgit alors un péril : à trop ressasser sans cesse les mêmes discours, on les affaiblit.
Pourtant, l'enjeu est d'importance : il s'agit juste de notre avenir à tous.
Cédons alors au principe de précaution et constatons ceci : grâce, notamment, à l'ACTA, la prise de conscience aura touché jusqu'aux CSP les plus europhiles. Et puisqu'il n'y a plus personne à informer, alors, restons en là.
Et travaillons plutôt à changer tout cela plutôt qu'à s'en plaindre. Parler n'a jamais fait cuire le riz.
Rédigé par : Gus | 02 octobre 2009 à 12:18