Le choix de Pierre Lellouche comme nouveau ministre des affaires européennes de la France est certainement significatif d'une probable évolution à venir des relations entre la France et l'Union.
Spécialiste des question de défense, signalé au sein de l'UMP pour avoir farouchement critiqué la position attentiste de la France vis à vis de l'invasion américaine de l'Irak et de l'Afghanistan, Pïerre Lellouche s'est récemment distingué en s'interrogeant, de manière d'ailleurs assez sensée, pour savoir pourquoi l'Union Européenne et la Commission Européenne disposaient chacune de leurs représentations diplomatiques à Kaboul. Pierre Lellouche aura aussi été de ceux qui inspirèrent les positions françaises marquées, et donc, non concertées avec l'Union, sur la Géorgie, l'Ukraine ou la Biélorussie, dossiers centraux dans la définition d'une certaine politique vis à vis de la Russie. On ne s'étonnera alors pas de ses positions particulièrement bienveillantes envers la politique intérieure et étrangère israëlienne.
Pierre Lellouche est également l'un des rares politiciens français à s'être interrogé sur les motivations de la Commission Européenne à organiser récemment à Bruxelles une réunion à vocation inter-gouvernementale avec les dirigeants pakistanais en tenant à l'écart les représentants des états membres de l'Union.
Pierre Lellouche est également l'auteur remarqué, dès 2000, de l'unique à ma connaissance rapport officiel sur la prolifération des armes de destruction massives.
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