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« Le FMI suggère l'adoption de l'euro aux états européens en difficulté | Accueil | Les discrets arrangements de la BCE »

07 avril 2009

Commentaires

Julien

"ledit gagnant d'un euro pour chaque euro de dépense publique supplémentaire est statistiquement parlant le plus souvent un non-européen, [...]"

Des sources pour cette affirmation ?

Ne me répondez pas que la majeure partie des emprunts obligataires français sont détenus par des non-français (ce qui est vrai), ce serait inverser le raisonnement. Le fait que les pays européens souffrent globalement d'une balance commerciale négative ne signifie pas que la majeure partie des dépenses de l'État part hors de l'UE.

Mais je ne demande qu'à voir.

Gus

L'affirmation est un peu audacieuse et fragile, je l'admets, mais même si elle se révélait fausse ne remet pas trop en cause l'ensemble.

Du point de vue microscopique, c'est un peu compliqué : quand par exemple, l'état français veut promouvoir l'informatique à l'école, il donne des sous à des projets d'école qui, disons,

- vont à 50% dans la proche du bénéficiaire du marché
- vont à 50% chez les fabricants, généralement asiatiques, de matériels ou les éditeurs de logiciels, souvent américains ou européens payant des redevances aux USA (et d'une manière générale dans les pays dans lesquels les revenus de la propriété intellectuelle sont peu taxés.

Les 50% qui vont au vendeur, eux, sont redistribués à plus de 75% en salaires à des personnels qualifiés, lesquels sont, à leur tour convertis en achats de produits et services généralement significativement importés, ne serait-ce que pour des raisons fiscales (imposition des bénéfices plus faible hors d'europe qu'en europe).

Disons alors pour faire simple que mon raisonnement se base sur l'idée selon laquelle l'argent part toujours majoritairement là où il est le moins taxé dès qu'il en a la liberté : or, les plans de relance succombent toujours à l'intention de fabriquer de la croissance sans créer de conflits sociaux, donc, par les "nouvelles technologies", lesquelles sont, par définition même, majoritairement importées (si elles ne l'étaient pas, elles n'auraient rien de "nouveau")

Du point de vue macro, c'est plutôt du point de vue de la balance des paiements qu'ils faut regarder : chaque fois qu'un euro arrive de l'extérieur de la zone euro pour s'investir dans la zone euro, c'est soit qu'il a été emprunté (à un taux prohibitif, dans une banque européenne, étant donné la difficulté que les banques ont à se faire payer leurs traites hors europe), soit qu'il provient du paiement d'un client européen en contrepartie d'un bien ou d'un service?

Julien

L'élément le plus important dans votre raisonnement, c'est que même si à la fin 30% de 30% de 30% de 30% des sommes dépensées en France part à l'étranger:

1/ cela ne représente au final qu'une toute petite part

2/ même pour les euros qui quittent la zone euro, ce qui compte c'est justement _la circulation de la monnaie_. Qu'une faible partie des euros partent au bout de 5 échanges intra européens ne pose absolument aucun problème, dans la mesure où ils ont renforcés l'activité économique locale dans l'intervalle.

Après, nous sommes d'accord que si les euros des plans de relances partent immédiatement à l'étranger, c'est dommage car l'argent est "jeté par la fenêtre". C'est pour cette raison que de nombreux économistes appelaient à un plan de relance global au niveau européen au minimum.

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