Neelie Kroes, la Commissaire européenne en charge de la concurrence, a annoncé aujourd'hui qu'elle conditionnerait l'acceptation des plans gouvernementaux de soutien aux banques en difficulté à la révélation pour chacune d'elles de leur exacte exposition aux risques sur les actifs contestés.
Ce choix est d'importance, puisqu'il est fréquent d'imputer à l'absence de révélation de telles expositions la très longue durée de la stagflation japonaise (17 ans à ce jour), et ce, en vertu d'un principe simple : puisqu'on a pas "purgé" les mauvais investissements, tout le monde sait bien qu'ils sont encore quelque part et craint de se les faire refiler. On peut cependant regretter qu'il intervienne d'une part si tard, alors que les banques les plus exposées sont désormais "sauvées", et surtout, à la fin d'une législature européenne, à l'issue de laquelle on peut prédire que cet engagement de bon sens ne sera certainement pas repris par un éventuel successeur autre qu'elle à Neelie Kroes.
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