Alors que l'on débat en Europe des moyens de limiter les conséquences d'une crise financière que la politique européenne, et notamment les règles baroques de fonctionnement de la zone Euro, aura largement encouragé, les représentants de l'Union à l'OMC chargés de négocier l'application de célébrissime AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services) insistent en sous-main pour exiger des autres pays un libre accès de leurs banques à leurs marchés, et surtout, la liberté de créer et commercialiser les produits financiers de leur choix.
Il viendrait pourtant sans doute à l'esprit de quiconque d'un peu sensé que l'actuel spectacle du renflouement sans fin des banques européennes compromises dans de complexes opérations financières à l'étranger illustrerait en quoi donner aux banques de faire loin de leurs autorités des contrôle ce qu'on essaie de leur interdire en Europe se fera, encore une fois, aux frais du contribuable européen, et au détriment de cette forme de construction européenne qui, souvent, nécessite quelqu'argent public.
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