Lutte Ouvrière présente ses listes aux Européennes, et renonce de ce fait à disposer d'élus au Parlement Européen. En effet, la règle des 5%, qui contraint une liste à faire 5% des voix pour éventuellement voir l'un de ses candidats élus, semble parfaitement innatteignable pour les petites formations.
Lutte Ouvrière s'en explique ainsi :
Affirmation que les faits peineront à démentir, comme l'illustre le curieux entêtement de la Commission Européenne à ressasser actuellement le dossier des OGMs en parfaite synchronisation avec d'étonnantes fuites dans la presse de rapports supposés secrets d'une officine d'état.
"Affirmation que les faits peineront à démentir" : affirmation complètement gratuite et en contradiction totale avec le bilan du Parlement européen qui a au cours de la dernière législature transformé considérablement bon nombre de lois europénnes.
Rédigé par : Valéry | 17 février 2009 à 09:10
Au passage, on ne peut que se réjouir de l'absence de l'extrême gauche au Parlement européen, comme à l'Assemblée nationale. Cela reflète que l'électorat conserve une bonne dose de rationalité.
Ce que vous soulignez au final, c'est que si l'Europe – et la France – sont des économies de marché etnon pas des régimes communistes, c'est bien parce que très peu d'électeurs portent leur choix sur les partis qui prônent une soi-disante alternative.
Pas d'électeurs LO = pas d'élus LO. Point.
Rédigé par : Valéry | 17 février 2009 à 09:19
Non, Valéry cette affirmation n'a rien de gratuit.
Il ne tiendra d'ailleurs qu'aux têtes de liste des partis sortants de la contredire en présentant leur bilan : sur le droit social, les OGMs, la fiscalité, la santé, l'éducation et l'environnement, par exemple. A vous entendre, dix et cent exemples devraient être aisés à trouver pour justifier les années de travail de nos élus.
L'Union est ainsi faite qu'il faut en effet choisir entre se faire élire et faire campagne : se faire élire, c'est à dire, rallier un grand parti qui refusera de présenter son bilan ou ses perspectives, ou faire campagne, c'est à dire, parler d'Europe, et par voie de conséquence n'avoir aucun élu.
Il y a en effet matière à se réjouir qu'il existe des politiciens préférant parler d'europe que jouir d'une rente de situation par compromis.
Rédigé par : Gus | 17 février 2009 à 10:27
"faire campagne, c'est à dire, parler d'Europe, et par voie de conséquence n'avoir aucun élu."
À ma connaissance les seuls partis vraiment pro-européens, les centristes et les Verts, ont des élus.
Rédigé par : Valéry | 18 février 2009 à 22:27
Est-ce si étonnant ?
La contribution des verts et des centristes à cette Europe que dénonce aujourd'hui Martine Aubry est certes essentiellement symbolique, mais importante : par exemple, pour la signature de l'AGCS, l'ouverture de l'Europe aux OGMs, ou la promotion de la propriété intellectuelle.
Par exemple, à part les centristes français, qui aurait offert une place éligible de député européen à Janelly Fourtou, la femme du président du conseil de surveillance de Vivendi grâce à laquelle elle a pu si longtemps exercer au sein de la Commission chargé de la protection des consommateurs ?
Rédigé par : Gus | 19 février 2009 à 08:10