J'ai confiance en la présidence tchèque pour savoir nous fournir, dès le 1er janvier, des propositions concrètes de relance économique de l'Europe.
Il suffit pour s'en convaincre de se référer au programe déposé par elle dès juillet 2008, bien avant que la classe politique et la presse française ne redécouvrent les joies non pas du socialisme, mais d'un contrat de partenariat gouvernemental public/privé, c'est à dire, la collectivisation des pertes comme nécessaire pendant de la privatisation des nécessaires profits qui sont les emplois d'après-demain.
L'activité économique, c'est cette tendance de l'homme à consentir par intérêt au travail, identifiée notamment chez Karl Marx mais aussi Adam Smith. Ce qu'on nommait entreprendre avant que le terme ne soit galvaudé et qu'on peut peut-être simplement nommer agir : c'est à dire, se fixer un objectif et oeuvrer à l'atteindre, en escomptant tirer quelque profit tant du parcours vers l'objectif que de son atteinte. Relancer l'économie, c'est donc promouvoir l'action.
Il est encore d'usage en France de vouloir publiquement considérer que l'existence d'un financement , et notamment, un financement suffisant et contractuellement garanti, est un nécessaire préalable à l'action. Et étant donné la nature par essence colossale du financement à consentir pour obtenir de l'action de grandes choses, les seules qui satisfasse cet esprit exigeant qu'est l'esprit français, de compter sur l'Etat, qui n'est pourtant pas, loin s'en faut, le plus riche de ses administrés, pour créer les conditions postulées nécessaires à l'action et par voie de conséquence, à la relance économique, et par là-même, au refinancement de la collectivité. Nul autre que Mickaël Jackson ne tournera jamais plus vite sur lui-même que l'intellectuel français parlant d'économie.
Il est ici heureux que ces matières se discutent à l'unanimité : car l'unanimité de vingt sept est fort heuresement inimaginable sur pareille bêtise. Ainsi, tout espoir qu'on aurait pu caresser de parvenir à vivre de la prévoyance d'autrui à bon compte grâce à l'Europe s'envolera utilement, ceci n'interdisant d'ailleurs pas aux nations qui en trouveront les moyens de relancer "leur" économie à grand coups de dépenses publiques et par là-même, relancer celle de leurs partenaires commerciaux en concurrence libre et non-faussée au sein du marché commun.
Le débat sur la crise occulte le fait que, depuis 2001, l'Europe s'est dotée d'une stratégie de croissance dénommé stratégie de Lisbonne, qui a disposé du soutien transpartisan du PS et de l'UMP en France. Cette stratégie était, dit-on, restée quelque peu en plan aux côtés des nombreuses autres brillantes idées parfois validées à l'unanimité et aussitôt oubliées. Espérons que le programme de la Présidence tchèque saura ressortir ce dossier du placard !
Il me semble que le cadre thématique sur la présidence de l'Union n'est qu'une possibilité de perdre quelques mots sur la théorie du travai...
En tout cas, aucune valeur ajoutée et donc un travail inutile.
Rédigé par : Julien Frisch | 17 octobre 2008 à 14:21
L'Union a plus de chances d'avancer lorsque la présidence tournante et la présidence fixe de l'Union (c'est à dire, la présidence de la commission) travaillent de concert plutôt que de s'affronter.
Je suis pour ma part convaincu que Barroso pourrait être tenté d'utiliser sa relative convergence de vues avec l'actuel gouvernement tchèque pour crédibiliser sa fin de mandat.
Rédigé par : Gus | 18 octobre 2008 à 09:31