La gouvernement vient d'annoncer le report de la déclaration du gouvernement relative à la présidence à venir de l'Union, préalable au débat sur ce thème à l'assemblée. Il a été précisé que ce report est dû au déroulement du référendum irlandais de jeudi : il n'est alors pas besoin d'être grand clerc pour deviner que Nicolas Sarkozy n'a certainement pas renoncé à avancer sur les dossiers qui lui tiennent à coeur, parmi lesquels l'harmonisation fiscale, ainsi que ceux qui motivent la dernière visite de Georges W Bush en europe, à savoir : la défense européenne et la politique étrangère commune de l'Union, notamment vis à vis de l'Iran.
En même temps, Kouchner fait pas mal de dégâts ce matin dans la presse écrite.
"The Taoiseach refused to be drawn by reporters into a response to the French foreign minister, Bernard Kouchner, who warned yesterday that if Ireland voted No to Lisbon, "the first victim would be the Irish". Government sources said later that while the French minister's remarks were probably true, they were unhelpful in the current circumstances.
In a radio interview, Dr Kouchner said that a No vote would represent a lack of gratitude to Europe. "It would be very, very, very troubling . . . that we not be able to count on the Irish who counted a lot on Europe's money."" Dans The Irish Times de ce matin.
Il voudrait faire passer le non qu'il n'aurait pas fallu s'y prendre autrement...
Rédigé par : Geabulek | 10 juin 2008 à 14:00
Comme je le disais chez Versac, l'attachement affiché de certains hommes politiques de premier plan à la contreuction européenne telle qu'elle se fait ne me semble pas toujours être cohérent avec leurs actes : à moins, bien entendu, d'imaginer qu'ils puissent être soit stupides, soit contraints. Mais sur ce dernier point, Kouchner a à plusieurs reprises affirmé ne pas avoir de difficultés de conscience à être ministre des affaires étrangères en France en 2008.
Rédigé par : Gus | 10 juin 2008 à 15:19
Autre hypothèse. Mais dans une visée conspirationniste noniste, je vous l'accorde, elle n'a aucun intérêt : la présidence française ne pourra pas être la même selon le vote irlandais.
Rédigé par : koz | 10 juin 2008 à 18:32
Hypothèse sans grand fondement, puisque c'est la présidence tchèque qui a explicitement déclaré s'estimer chargée de gérer l'hypothèse de l'échec de Lisbonne (le fameux "Plan B qui n'existe pas" selon Barroso)
http://www.praguemonitor.com/en/349/czech_national_news/23648/
"On Monday the Czech government sent to Brussels the programme of its presidency in two variants. The first one envisions that the Lisbon treaty will take effect by the time of the Czech EU presidency and the second alternative was prepared for the event if not all 27 EU countries ratified the document by the end of this year."
Rédigé par : Gus | 10 juin 2008 à 18:42