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19 mars 2008

Commentaires

COLPIN Didier

EUROPE ET TURQUIE

- Le « Non » au Traité constitutionnelle est encore dans toutes les mémoires. Mais est-ce pour autant l’ « Europe » qui a été ainsi rejetée ? (...)

COLPIN Didier

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Reste du commentaire effacé par mes soins, car trop éloigné à mon goût du moins du sujet : Gus.

Julien

Jai tenté sans grand succès de trouver des éléments sur le pouvoir d'achat des Français sur le site Europa. Nada.

Alors je me dis, en suivant votre lien, que c'est plutôt sous la forme du PIB par habitant qu'il va falloir chercher. C'est d'ailleurs ce que votre lien "partisan" indique.

Sauf que... les gens qui écrivent sur "Vigilance" ne savent pas de quoi ils parlent, ou ne font pas attention à ce qu'ils écrivent, au choix.

Les statisques d'Europa sont exprimées en PIB par habitant en SPA. Soit dit en passant, le PIB par habitant traite du pouvoir d'achat car il inclue les revenus des salariés, mais ne permet en rien de conclure quoi que ce soit. Rapidement, dans sa forme "revenu", on a

PIB = RS + T + EBE + RX

avec RS : revenu des salariés
T : subventions
EBE : Excédent Brut d'Exploitation
RX : Solde des revenus avec l'extérieur

(copier/coller Wikipedia). Une augmentation ou une diminution du PIB ne prouve donc rien sur le pouvoir d'achat, d'autant plus que l'inflation n'est en rien prise en compte.

Et cette constatation n'est que le liminaire de mon propos : Vigilance traite lui des évolutions du PIB par habitant en Standard de Pouvoir d'Achat (SPA). Cette dernière notion permet de corriger les différents niveaux de prix et impact des taux de changes pour obtenir des données comparables. Une fois qu'on a ces données, on rapporte ces valeurs à la moyenne de l'UE des 27. Je cite

"L'indice de volume du PIB par habitant en standards de pouvoir d'achat (SPA) est exprimé par rapport à la moyenne de l'Union européenne (EU-27) fixée à 100. Si l'indice d'un pays est supérieur à 100, le niveau du PIB par tête pour ce pays est supérieur à la moyenne de l'Union européenne et vice versa."

Moralité : l'évolution de la valeur du PIB par habitant en SPA __ne mesure que l'évolution du niveau de PIB par habitant par rapport à la moyenne de l'UE-27__. Donc si la valeur de la France baisse, c'est simplement en valeur relative dans l'UE. Ceci traduit principalement que la croissance en France est inférieure à la croissance dans l'UE, ce qu'on savait déjà.

Mais cela ne représente en rien une baisse du pouvoir d'achat en France.

PS : si vous avez traité d'autres données, je suis preneur. Mais la notion de PIB par hab en VPA n'est certainement pas la bonne.

PPS : la source des données

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page?_pageid=0,1136173,0_45570701&_dad=portal&_schema=PORTAL

puis

Economie et Finances -> Indicateurs économiques principaux -> Economie - indicateurs structurels -> Contexte économique général -> PIB par habitant en SPA

Gus

Au sein du marché commun, dans un espace où la concurrence libre et non-faussée est érigée en valeur fondatrice, il est raisonnable d'espérer que les prix publics des biens et des services comparables dans l'Union (ainsi que les revenus moyens) convergent.

Cela est plus particulièrement vrai encore pour les biens et services de première nécessité, lesquels sont par définition les mieux distribués, donc, ceux sur lesquels la concurrence est sensée jouer à plein dans un contexte de concurrence libre et non faussée.

Il n'est donc pas si stupide dans l'Union de comparer les SPAs : ou, plus exactement, procéder autrement revient à nier l'existence effective d'une concurrence libre et non-faussée ce qui peut se concevoir.

Julien

Je n'ai pas nié l'intérêt du PIB par hab en SPA, principalement pour comparer la répartition des richesses au sein de l'Union.

Je dis juste l'inverse du contenu du billet que vous citez : cela n'est en rien un indicateur d'évolution de Pouvoir d'Achat dans les pays de l'Union.

Sauf à ce que vous me montriez que j'ai tort, ceci implique donc le point suivant :

__les chiffres d'Eurostat ne montrent en rien une dégradation du pouvoir d'achat en France en 2007__.

Cf votre billet de ce jour sur l'article du Monde, d'ailleurs...

PS : je ne m'acharne pas, soyez-en sûr. Je me contente d'une lecture critique sur un sujet qui m'intéresse.

Gus

Effectivement, simultanément à l'écriture de votre dernier commentaire j'ai procédé à une correction (à mon avis) assez significative de mon propos. Merci, donc.

Vous ne voulez vraiment pas poser votre candidature comme auteur chez Versac ?

dg: Je vois qu'ATTAC vient de publier des documents proposant une lecture très (trop ?) large de l'aventure de la finance qui pourraient vous intéresser : http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1067

dg

Gus,

Le problème avec ce genre de texte, c'est que la fiction ne m'apparaît suffisante pour me faire une idée plus "juste" de la réalité.
Je cherche plutôt à sortir du défaitisme sans pour autant embrasser l'illusion.

Gus

dg, je pense qu'on peut parvenir à rester lucide, c'est à dire, plutôt défaitiste dans les grandes lignes en pensant globalement, tout en étant très constructif dans le cadre pragmatique d'une réflexion sur les possibles actions locales. Il existe par exemple toute une littérature sur certaines structures économiques locales innovantes telles le complexe coopératif de Mondragon au pays basque ( http://www.google.fr/search?hl=fr&q=complexe+coop%C3%A9ratif+de+mondragon&btnG=Rechercher&meta= ) (notamment les travaux d'Alain Alcouffe et Jacques Prades).

Reste qu'effectivement, à l'échelle nationale ou européenne, surtout dans le contexte d'une économie ouverte érigeant la préservation de la propriété privée (protection et liberté de mouvement des capitaux) au dessus des droits de l'individu, je ne vois pas comment ne pas être défaitiste

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