L'Union nous l'enseigne, parler ne coûte pas cher. Et parfois, le simple fait de parler peut suffire à produire de brillants résultats : à en croire l'Union, du moins.
Retenons de l'Union cette leçon inspirante, faisons la nôtre.
Et renvoyons-la lui dans la gueule pour lui montrer que nous autres, citoyens, entendons et comprenons ce qu'elle dit, et l'invitons à s'appliquer à elle-même les leçons qu'elle entend nous donner.
Evoquons donc les enjeux qui concernent l'Union face au réchauffement climatique et à la raréfaction du pétrole. Bien entendu, quand je parle de l'Union, je parle de ce qu'elle est : l'institution elle-même : et de l'exemple qu'elle pourrait donner, sans même devoir tergiverser, attendre, débattre ou convoquer des comités d'experts dans des cabinets secrets pour y concocter quelque nécessaire texte institutionnel qu'on s'empresse de transgresser l'encre à peine sèche.
L'Union, c'est avant tout un ensemble de bâtiments, bureaux et services, majoritairement hantés par de jeunes hommes blancs porteurs de cravate qui font des réunions sur des sujets d'envergure, tel la (nécessaire) normalisation à taille unique des cages à oiseaux et triangles de signalisation pliants pour véhicules automobiles dans l'Union.
Voilà l'exemple-type d'un travail qui pourrait être fait par le biais de plateformes informatiques collaboratives parmi les innombrables, semblables à celles utilisées par les multinationales, qui, elles, soucieuses de rentabilité et d'efficacité, ont depuis longtemps renoncé aux réunions plénières au profit des visioconférences. Voilà qui rapprochera utilement les citoyens de l'Union, en laissant les fonctionnaires européens télé-travailler depuis leur lieu de résidence, voire, montrer, illustrer au quotidien ce qu'est la vie d'un fonctionnaire européen à leurs concitoyens. Que du CO2 économisé, que de familles recomposées, que de présence supplémentaire de l'Union dans les territoires qu'elle ambitionne à régir, quel exemple pour le monde !
Doit-on s'arrêter là ? Non, bien entendu : l'enjeu, qui n'est rien de moins que l'avenir de nos enfants, nous commande courage et ambition.
Au lieu de se promener régulièrement de Bruxelles à Paris, le Parlement Européen, ayant vocation à représenter entre autres les divers territoires de l'Union, pourrait lui aussi recourir aux techniques de visioconférence (Skype ou MSN semblant convenir aux besoins de 99.9% des européens concernés) plutôt qu'aux réunions, et au vote électronique plutôt qu'aux séances. Cette technique aurait également l'avantage non-négligeable de rendre le travail des lobbyistes beaucoup plus difficile à organiser que de simplement louer (fort cher !) quelques bureaux à proximité immédiate des bureaux dans lesquels les personnes à influencer ont obligation de se rendre. Sans même parler du désarroi pour les manifestants de ne désormais plus avoir de colossal temple de l'oppression à assiéger de slogans et banderolles pour se plaindre de ceci ou cela. L'image serait, pour sûr, extraordinaire.
Je n'ose imaginer les colossales économies de CO2 que provoqueraient de telles mesures. Je n'ose imaginee le choc de confiance que créerait aux yeux du monde des entrepreneurs une approche aussi simple, innovante et radicale. Je n'ose imaginer les innombrables prix, mentions et citations qui tomberaient du monde entier sur les hommes et femmes, politiciens, obscurs bureaucrates ou simples anonymes, qui s'investiraient dans une si formidable aventure de modernisation d'institutions renouvelées, en qiête d'un nouveau pacte de respect mutuel avec ceux qu'il faut bien nommer leurs administrés.
Il est donc possible, et même simple, de faire de l'Union l'institution la plus moderne au monde. L'intérêt des générations futures l'exige. L'intérêt des finances publiques y invite. Le discrédit des institutions européennes aux yeux des citoyens européens y incite. Et comme on dit dans toutes les chefferies du monde : YA-PU-KA !
Quel est le message que tu as essayé de faire passer dans ce post s'il te plaît ? Je n'ai rien compris.
Rédigé par : valery | 14 mars 2008 à 21:39
Je crois que Gus fatigue un peu que Quatremer puisse s'extasier sur le fait que la Commission a annoncé qu'elle allait faire des trucs bien. Il s'agit donc de suggérer qu'il y a des moyens tout de suite de faire des choses innovantes, au lieu de bercer les peuples d'illusions - ils n'en ont plus guère d'ailleurs...
Rédigé par : edgar | 15 mars 2008 à 00:53
Je propose à cette institution en charge notamment de promouvoir la prospérité économique en europe une série de mesures simples destinées à la fois
- à promouvoir le developpement durable,
- à donner des signaux forts aux investisseurs moteurs de la croissance de la volonté de l'europe de s'inscrire dans une nouvelle ère de progrès planétaire,
- à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique,
- à réduire la "taxe administrative" des institutions européennes, à rapprocher le citoyen de l'Union.
- à promouvoir une forme de gouvernance européenne moins influençable par les lobbies.
- qu'on peut mettre en oeuvre immédiatement, sans traité machin qui prend des plombes, et dont les premiers résultats pourraient être mis au crédit de la commission en 2009
Vous me verrez rarement aussi constructif !
Rédigé par : Gus | 17 mars 2008 à 09:57