Nous évoquions il y a quelques jours comment (et pourquoi !) la Commission Européenne avait choisi, contre l'avis de ses propres scientifiques (et de l'opinion !), d'imposer aux états-membres 10% de bio-carburants, c'est à dire en pratique, 10% d'agro-carburants.
C'est désormais au Ministère français de l'écologie que la chose se débat et que se révèlent l'ensemble des arguments évoqués au niveau de la Commission Européenne : et cette question rapportée par le journal "Le Monde" : Comment a-t-on pu en arriver là ?
Je serais cependant surpris que le fait que l'Union contraigne les états-membre à régresser sur la route d'un certain idéal de saine gestion des ressources de la planète et de l'intérêt des générations futures suffise à convaincre tous les députés écologistes français de s'opposer à la ratification de traité destiné à sortir l'europe du blocage institutionnel dans laquelle elle n'est à l'évidence pas.
Saine gestion, il faut le dire vite. Car entre les cultures de soja pour engraisser le betail dont nous nous engraissons, et les cultures de je ne sais pas trop quoi pour faire du bio-carburant, il ne restera pas beaucoup de place pour nourrir la planete.
Dans les annees 80, Ceausescu a defini un programme d'alimentation rationnelle de la population roumaine (en gros: pattes de poulet, patates et lait reconstitue) pour rembourser la dette du pays et construire le Palais du Peuple.
En arrivera-t-on la pour sauver les 4x4 du Nord ?
On en est deja la, en fait.
Rédigé par : Philippe | 03 février 2008 à 07:22