L'inflation dans la zone Euro vient de franchir son record historique sur une période de 14 ans à 3.2% en glissement annuel. Le précédent taux publié, à 3.1%, était le plafond observé sur six ans, soit en gros depuis la création de l'Euro.
Même si je conviendrai bien volontiers que hausse des prix et inflation sont deux choses distincts, force est de constater que la Banque Centrale Européenne, dont la mission première est d'assurer la stabilité des prix, ne semble pas estimer nécessaire d'agir avec les leviers dont elle dispose pour contrer cet état de fait. Pourtant, rares seront les spécialistes à défendre l'idée selon laquelle l'inflation pourrait être dans certains cas supérieure à la hausse des prix.
Est-ce à dire que les instruments de traité de Maastricht étaient inadaptés aux objectifs du traité de Maastricht ? On se souviendra pourtant que ce jeu d'instruments et d'objectifs étaient ceux exigés à l'époque par l'Allemagne, au motif que les faits, c'est à dire, l'historique de la monnaie allemande donnaient raison à la viabilité de ce modèle.
Comment la Banque Centrale Européenne justifiera-t-elle alors de renoncer à employer les instruments qui semblaient convenir à la Bundesbank d'avant l'Euro ? Voilà la question dont nous attendrons ces prochains jours la réponse.
Comment dire que la BCE ne contre pas l'inflation (ou du moins tente) alors même que Trichet ne s'embarque pas dans un matracage des taux directeurs comme l'a fait Bernanke ?
En restant sur une politique de taux assez élevé, le président de la BCE étrangle encore un peu plus l'économie européenne, mais sauvegarde la puissance de l'Euro (qui amortit la flambée des matières premières importées) et jugule la croissance!
Rédigé par : Seb | 01 février 2008 à 19:45
"assez élevé"
Par rapport à quoi, par exemple ?
Pourriez-vous me citer quelques taux d'intérêts de quelques grandes monnaies inférieurs aux actuels taux de la BCE ?
Rédigé par : Gus | 02 février 2008 à 18:57