Personne n'a trop souhaité s'interroger sur les raisons qui ont poussé l'industrie à souhaiter ne plus investir dans Galileo. Une récente étude d'ABI Research propose une piste : cette étude prévoit que la totalité des équipements électroniques grand public mobiles seront équipés d'une puce GPS d'ici 2013.
Parmi les arguments invoqués pour justifier cette prévision, on trouvera essentiellement les considérations de sécurité nationale, de facturation fine des services en ligne par le soutien de fonction de géolocalisation et horodatage et surtout de chute du coût que représenterait la fourniture du service GPS dans n'importe quel équipement.
Sans doute Galileo est-il un projet stratégique : mais quel usage pourra-t-il donc trouver lorsqu'un service gratuit de qualité comparable sera disponible dans l'ensemble des équipements vendus sur le marché ?
Si d'aventure un jour vous en veniez à vous plaindre du fait que la recherche et les universités européennes manquent de crédit, vous pourrez toujours vous consoler en vous disant que si Galileo n'avait pas existé, la recherche européenne aurait disposé d'entre 5 et 10 milliards d'euros supplémentaires. Vous noterez en passant que nous parlons ici d'une somme toute à fait comparable à ce qu'aura réussi à faire disparaître le désormais célèbre Jérôme Kerviel de la Société Générale : exploit certes remarquable, mais que l'Union parviendra bientôt à égaler !
J'avoue n'avoir jamais bien compris les raisons *industrielles* de Galileo. Pour ce qui est de l'usage militaire, ça oui, évidemment.
Rédigé par : cdc | 01 février 2008 à 10:02