Publis avait signalé il y a quelques mois le projets de Nicolas Sarkozy d'intégrer la ratification du traité de Lisbonne à "sa" réforme des institutions dans l'espoir de diluer les objections qu'on aurait pu faire à l'un ou l'autre de ces projets dans un package de compromis.
Il semblait depuis quelque temps que cette idée avait été mise de côté.
C'est donc avec une certaine surprise que l'on apprend que la réforme institutionnelle et le traité de Lisbonne seront soumis à l'examen du Conseil Constitutionnel le même jour. On ne peut alors s'empêcher de penser que Nicolas Sarkozy ne semble pas vouloir se priver de la possibilité d'embrouiller l'ensemble des enjeux pour limiter les risques inhérents au débat démocratique (lesquels se limitent, rappellons-le, à l'insupportable idée de se voir contredit !).
Vous ne parlez pas de ce qui s'est passé au Parlement le 12 décembre?
http://lipietz.net/spip.php?breve279
Rédigé par : Joke | 16 décembre 2007 à 12:17
Hé bien, voyez-vous, j'ignorais que cela avait eu lieu ! Pourtant, effectivement, la chose est grosse, mais aucune mention de l'évènement dans les sources habituelles.
Cela me semble rejoint un point soulevé il y a déjà fort longtemps par Damien : une fraction non-négligeable de l'opposition à Lisbonne se positionne elle-même au coeur de l'électorat de Nicolas Sarkozy. Et je doute que le FN renonce à une occasion aussi évidente de retourner l'électorat d'extrème-droite qui a fait confiance au "mini-traité" de Nicolas Sarkozy en sa faveur.
Enfin, je vois dans cet évènement la confirmation de ce que j'annonçais récemment : le fait que le coup de force organisé pour l'adoption forcée de Lisbonne aura été l'évènement qui aura permis des rapprochements trans-nationaux y compris entre partis traditionnellement opposés autour d'un projet simple et fédérateur : faire payer à l'ensemble des soutiens à ce coup de force le prix le plus élevé possible de leur trahison.
Rédigé par : Gus | 16 décembre 2007 à 13:30
Auriez vous un lien sur le rapport en préparation à nous donner ?
Rédigé par : Mansuétude | 16 décembre 2007 à 13:56
Non : je pense cependant que le Conseil va demander à VGE d'être rapporteur. On devrait donc pouvoir imaginer à partir de son opinion déjà exprimée dans la presse les grandes lignes des conclusions du CC.
Rédigé par : Gus | 16 décembre 2007 à 19:23
Amusant de confier à VGE la préparation de la décision sur les suites du TCE. Voilà qui ne rassure pas sur le caractère approfondi de l'examen...
Rédigé par : edgar | 17 décembre 2007 à 09:55
Détrompez-vous ! VGE a, comme Barroso, le mérite de l'honnêteté, qui est généralement le compagnon de l'exactitude, frère ennemi de la pédagogie.
Donc, il faut aller lire ce qu'il a écrit et y réfléchir.
Rédigé par : Gus | 17 décembre 2007 à 10:30