Pour son dernier budget, le Commissaire Européen aux transports Jacques Barrot reçoit, pour la première fois de son mandat, des avis élogieux sur ses choix clairs en faveur du financement des principaux projets d'interconnexion ferroviaire stratégiques, et notamment, des travaux colossaux qu'exigeront les axes ferroviaires Lyon/Turin et Berlin/Palerme.
Ceci est d'autant plus notable que l'opposition farouche des riverains, notamment italiens, de ces futures liaisons n'a pas désarmé depuis des années. Les prises de conscience collectives sur les risques de réchauffement climatique catastrophique et les cours du brut sont sans doute pour quelque chose dans ces choix d'une franchise inédite.
Le fluvial, éternel serpent de mer de toutes les politiques de transport, n'est pas oublié, mais rentre lui aussi dans le cadre de la nouvelle grille de critère européenne, à savoir, que les financements européens concerneront essentiellement les ouvrages même colossaux d'inter-connexion des réseaux nationaux.
Votre serviteur s'étonnera cependant du relatif manque de limpidité de la Commission sur le dossier pyrénéen, dont l'existence plaidait dès 2004 pour que le Commissaire Européen aux transports soit français, puisque la Région Autonome de Catalogne ne cachait à l'époque plus souhaiter, avec ou sans l'accord du gouvernement espagnol et/ou de la SNCF française, commencer les travaux d'interconnexion de ses réseaux ferrés et routiers avec ceux de la Catalogne française (aussi nommée, département des Pyrénées-Orientales, un des départements les plus pauvres, les plus jeunes et les plus dynamiques sur le plan économique de France sur la frontière espagnole), voire, étendre sa ligne de Talgo (le TGV catalan) jusqu'à Montpellier, donc, 130 Km au delà de la frontière, puisque l'état français ne semblait pas considérer le developpement économique d'une de ses régions affichant le solde migratoire le plus élevé (+2 à +3% / an) comme de l'argent public bien employé.
Le tout sous le regdard gourmand du Pays Basque et notamment de la très dynamique ville de Bilbao, qui ne cache plus depuis vingt ans son intention de devenir une des premières métropoles d'europe notamment grâce à la qualité de son port de commerce, la densité de son tissu économique industriel et de transport, mais aussi, ses infrastructures culturelles de premier plan mondial, qui s'estime de longue date gêné par le conservatisme et l'ostracisme du gouvernement français vis à vis des régions du Sud-Ouest (les images d'épinal à base de cassoulet, moutin, vin rouge, rugby, Airbus ayant la peau dure à Paris).
Waow, ça c'est de la réaction rapide.
je reviens de l'audition de Barrot au parlement européen, et effectivement, je trouve qu'il a bien défendu ses choix de financement des RTE, compte tenu du budget assez maigre dont il dispose. et c'est vrai que vu l'image qu'il peut avoir, c'est étonnant !
Rédigé par : GC | 21 novembre 2007 à 17:46
Contrairement à la plupart des commentateurs de l'UE, je considère que le fait que l'on puisse être embarqué dans la construction européenne et la critiquer favorise la construction européenne.
Même si je regrette (pour les catalans, notamment) que les raisons pour lesquelles Barrot ait reçu le soutien de l'Espagne pour avoir le portefeuille des transports ont été remisées au placard des bonnes intentions, je constate qu'un Commissaire issu d'un pays désormais majoritairement critique dans son discours dominant du moins de la construction européenne (les défenseurs restant silencieux) a les mains bien plus libres que lorsqu'il est lié par le soutien hypocrite, revendiqué et affiché de tant de corporations.
Rédigé par : Gus | 21 novembre 2007 à 18:47
Il est clair qu'il a mis le paquet sur le transport ferroviaire. Peut-être était-il temps de favoriser le lancement du fluvial. Ce premier reste une bonne solution, et il a l'avantage de mieux répartir les budgets entre différents états. Surtout quand c'est du transfrontalier, plusieurs pays en bénéficient. D'autant plus que le fluvial concerne quasiment que le fret.
Rédigé par : Etudiant X en Droit | 21 novembre 2007 à 19:04
J'avoue que je ne suis pas au courant de cette histoire entre Barrot et l'Espagne. Savez vous où je peux en savoir plus ?
Rédigé par : GC | 22 novembre 2007 à 10:59
Pas mal de choses à lire sur le site web de l'association des cadres catalans de Toulouse ou concernant l'Eurorégion Pyrénées-Mediterrannée, association internationale de régions ( Baléares, Pays Basque, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Catalogne, Aragon ), imaginée à la grande époque de la mode de "l'europe des régions" et formalisée un poil trop tard, qui se présente couramment comme une des zones les plus peuplées d'europe, qui hésite encore à se poser en interlocuteur distinct des états.
Rédigé par : Gus | 22 novembre 2007 à 13:05
Bouteille à la mer !
Vu que l'Europe ne peux accueillir tous nos Amis Africains et qu'il serait bon d'amplifier les aides et réalisations sur leurs territoires afin de fixer et développer leur économie ainsi que de leurs donner l'envie d'être des acteurs de la mondialisation et qu'ils puissent trouver peu à peu une certaine qualité de vie en leur pays... car le bien être à venir en leurs pays ferra d'eux des démocrates et stoppera enfin les infusions de sang versées !
Je fais appel aux ex-personnel du rail et retraités des chemins de fer qui ont d'abord du coeur et "la pèche" afin d'améliorer une ligne existante dans un pays de l'Afrique de l'Ouest qui à fait des efforts certains de démocratie et qui ne fait pas parler de lui, sinon en bien dans sa gouvernance.
Ai besoin de vous "spécialistes" pour d'abord trouver gracieusement ou à moindres coûts des matériels ferroviaires plus utilisés en Europe et qui feraient le bonheur de nos Amis Africains. Charge à nous "Organisation en devenir, avec personne de bonnes volontés", pour rechercher ces matériels, pour exporter en ce pays, pour organiser l'ensemble de cette ligne et selon, la continuer, selon les possibilités du terrain. Avis aux retraités du Rail, en pleine forme qui désire s'investir dans leur domaine d'antant pour la bonne cause et je ne doute pas un seul instant que les grandes régies du Rail ainsi que les Organisations Européennes appuis cette idée généreuse.
A très bientôt de vous lire et d'avancer dans cette idée.
Jacques
Rédigé par : jacques | 05 mars 2008 à 17:06