Dans son Livre Blanc sur le Sport publié en juillet dernier, la Commission européenne signalait que, "au regard du nombre croissant de difficultés que présente la gouvernance du sport, le dialogue social au niveau européen peut contribuer à répondre aux préoccupations des employeurs et des athlètes".
Après les aveux tardifs mais déchirants de dopage de Marion Jones, trois associations professionnelles de professionnels du cyclisme, coureurs, se proposent de prendre au mot la Commission. Il semble en effet aller sans dire que les pratiques observées dans le milieu du sport professionnel s'apparentent très souvent aux pratiques les plus révulsantes des pires employeurs du XIXème siècle, incluant des rythmes de travail exclusivement conditionnés par le rendement financier du contrat liant l'employeur à l'athlète, et des pressions particulièrement fortes exercées sur les athlètes à porter gravement atteinte à leur santé au principal bénéfice, statistiquement et en excluant quelques cas d'espèce, des employeurs, médias et sponsors.
L'Union se distinguant par la remarquable homogénéité tant des structures que des pratiques des secteurs du sport professionnels des états-membres, homogénéité à laquelle n'est certainement pas étrangère la relation symbiotique que l'industrie du sport professionnel entretient avec celle du spectacle, de la publicité et de la communication, on ne peut qu'approuver tant l'analyse de la Commission que celles des représentants de professionnels désespérés, confrontés quotidiennement aux conséquences de cette forme radicale de compétition économique internationale qu'est la pratique du sport à haut niveau, sur la pertinence d'aborder la question à niveau supra-national dans l'intérêt, vital, des sportifs professionnels et amateurs aspirant à le devenir.
Just DO IT !
Non au dopage !!!!
Rédigé par : dinjon philippe | 07 octobre 2007 à 10:49