A en croire le journal Libération de ce jour, les fonctionnaires chargés de représenter leurs administrations respectives pour les négociations finales relatives au traité "simplifié", mais approximativement identique au défunt TCE, se déclarent fatigués de négocier. Au point de ne pas envisager de dormir sur place vendredi soir, dixit.
Bien que forte soit la tentation d'ironiser sur le peu de cas que tout un chacun devrait faire de la fatigue de gens apparemment irremplaçables, par exemple, en considérant la part d'hypocrisie considérable dont il faut savoir faire preuve lorsqu'on a la chance de bénéficier d'un tel travailemploi, on ne peut que constater que les limites connues, affirmées et ré-affirmées de la méthode inter-gouvernementale comme passage obligé pour la construction européenne montrent ici leurs limites.
S'il est à mon avis un et un seul message à retenir de l'échec de ce second traité de Rome qu'était le TCE et de sa réanimation d'entre les morts que constitue de le traité "simplifié" de Nicolas Sarkozy, c'est que l'alternative typiquement socio-démocrate qui consistait à laisser l'administration européenne mener la construction européenne aurait certes pu être menée sans nécessairement heurter les convictions profondément démocratiques des peuples d'europe, mais que les trois derniers présidents de la Commission Européenne n'y seront manifestement pas parvenu, tout particulièrement sous Prodi.
Je ne discourrai pas ici des alternatives, tellement leur évidence rend inutile d'en discourir. Reste à savoir comment se poursuivra la construction européenne avec ou sans le misérable tour de bonneteau du traité "simplifié".
D'un côté le "carcan" technocratique (bureaucratique) européen et de l'autre la précipitation des politiques européens...
Rédigé par : Etudiant en Droit | 19 octobre 2007 à 00:55