David Cameron, chef du parti conservateur britannique, a accusé vendredi Gordon Brown, premier
ministre déjà très affaibli par le très grand impact de la crise financière sur le secteur financier anglais et son refus d'organiser des élections anticipées, de prendre les Britanniques pour des "idiots" en
refusant d'organiser un référendum sur le nouveau traité européen
adopté jeudi soir au sommet de Lisbonne.
A l'heure où les critiques en direction de la Banque d'Angleterre pour sa gestion hasardeuse au plus fort de la crise financière d'août n'ont jamais été aussi féroces, la City se retrouve de facto en position d'arbitre. Il faut en effet avoir la mémoire courte pour ne pas se souvenir que la chute des conservateurs, en 1992, était pour l'essentiel due à l'éjection violente hors du SME de la livre anglaise ou, plus exactement, aux conséquences de la crise financière qui s'ensuivit. En choisissant actuellement de se refinancer auprès de la Banque Centrale Européenne plutôt que de la Banque d'Angleterre, consciemment ou non, la City "vote avec ses pieds" contre un gouvernement en mal de soutien.
C'est vrai que ça risque d'être chaud bouillant pour Brown, ça fera donc 2 referendum, quel sera le suivant?
Rédigé par : Etudiant en Droit | 20 octobre 2007 à 02:52
Sans jouer au devin que je ne suis pas, la majorité qui sortira des urnes en Pologne gagnera à priori de peu. L'Europe fera un bouc émissaire commode.
Par ailleurs, la Commission pourrait bien heurter à l'insu de son plein gré l'opinion publique tchèque, qui a quelques raisons de se méfier de son droit d'initiative. Mais si comme je le pense les commissaires européens en sont conscients, ils vont éviter les initiatives non-sécuritaires (ya toujours consensus sur celles-là) courant 2008.
Sinon, la situation politique intérieure allemande ou belge ne me semble pas très sereine. Quand à l'Italie, pour l'instant, les adversaires de gauche comme de droite de Romano Prodi ne l'attaquent pas encore sur son lourd passif de président de la Commission (l'essentiel des initiatives européennes rejetées par l'opinion publique a été lancé sous Prodi), mais à mon avis, si les adversaires du traité témoignent de leur puissance dans plus d'un ou deux états-membres, ils pourraient eux aussi employer cet angle d'attaque.
Rédigé par : Gus | 20 octobre 2007 à 08:42