Soucieux d'écarter les probables critiques de l'Eurogroupe sur sa politique économique innovante, le Président Sarkozy se prépare à proposer l'organisation d'un sommet européen traitant de l'ensemble de la question économique, mêlant donc les questions fiscales, mais aussi monétaires et de gouvernance de la BCE, voire, de stratégie industrielle inter-étatique.
Les chagrins esprits parmi lesquels votre serviteur y verront certainement une tentative à peine masquée de noyer le poisson. Mais peut-être ignorons-nous simplement les qualités de spécialiste en théorie macro-économique de Nicolas Sarkozy ?
Les modestes ministres de l'Eurogroupe n'ayant guère les moyens de s'opposer à l'opinion exprimée d'un chef d'état, le gouvernement peut ainsi espérer gagner le temps requis pour parvenir à faire voter par les deux assemblées sa loi de finances pour 2008, matérialisant donc concrètement les promesses de campagne du candidat Sarkozy, indépendamment de l'intérêt des citoyens de la zone Euro.
« Si chacun croit que l'histoire commence lorsqu'on arrive au pouvoir, ça ne va pas », indique-t-on dans l'entourage du commissaire européens aux affaires économiques, Joaquin Almunia (propos rapportés par Le Figaro)
Pour mémoire, la France ne respecte plus les engagements du pacte de stabilité depuis 5 ans et pourrait devenir cette année le seul pays de la zone euro à ne pas les respecter.
hier soir, la proposition d'une réflexion au niveau de l'eurogroupe a été rejetée. j'y vois personnellement une fin de non-recevoir (plutôt élégante) opposée à sarkozy sur ses vues de l'eurogroupe comme "anti-bce"....
Rédigé par : article33 | 10 juillet 2007 à 12:33
L'Eurogroupe a eu l'intelligence de céder sur tous les points secondaires (mais déclarés essentiels par la presse française), et notamment, les apparences et la candidature de DSK, sans ne rien céder sur l'essentiel (respect des critères du pacte de stabilité v 2.0)
Rédigé par : * | 10 juillet 2007 à 15:27
"indépendamment de l'intérêt des citoyens de la zone Euro"
Si déjà l'intérêt des citoyens étaient pris en compte, ce serait déjà pas mal (oui, je sais, la gauche a perdu, mais c'est pas une raison pour se taire). Par contre, je ne suis pas sur que les intérêts des citoyens de la zone Euro soient bien ceux défendus par la commission ou l'eurogroupe, et même en l'admettant, n'importe quel dirigeant européen privilégiera l'intérêt de son pays tel qu'il l'imagine, à celui hypothétique de l'Europe (ou de ses sous groupes de réflexions). Et ils ont été élus pour ça.
Souverainisme ? Sans doute, mais dans la mesure où l'Europe ne veux pas réguler, je préfère que l'Etat le fasse en France plutôt que de ne pas le faire, dusse-t'il déplaire au commissaire au marché intérieur, à la BCE, à Business Europe ou à l'OMC ...
Rédigé par : Simon | 13 juillet 2007 à 11:32
"indépendamment de l'intérêt des citoyens de la zone Euro"
Si déjà l'intérêt des citoyens étaient pris en compte, ce serait déjà pas mal (oui, je sais, la gauche a perdu, mais c'est pas une raison pour se taire). Par contre, je ne suis pas sur que les intérêts des citoyens de la zone Euro soient bien ceux défendus par la commission ou l'eurogroupe, et même en l'admettant, n'importe quel dirigeant européen privilégiera l'intérêt de son pays tel qu'il l'imagine, à celui hypothétique de l'Europe (ou de ses sous groupes de réflexions). Et ils ont été élus pour ça.
Souverainisme ? Sans doute, mais dans la mesure où l'Europe ne veux pas réguler, je préfère que l'Etat le fasse en France plutôt que de ne pas le faire, dusse-t'il déplaire au commissaire au marché intérieur, à la BCE, à Business Europe ou à l'OMC ...
Rédigé par : Simon | 13 juillet 2007 à 11:32