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10 septembre 2005

Commentaires

Bertrand

Bonjour,

je partage votre analyse, mais je suis un peu étonné de voir la France parmi les trois états au front du refus. Autant, la Grèce et Chypre, je comprend, pourquoi la France se distingue-t-elle ici ?

Osman

Il manque quand même un point important et non négligeable dans votre article ! vous n'êts pas sans savoir qu'en 2004 un référendum a eu lieu entre les 2 parties Nord et Sud de Chypre, le tout orchestré par l'ONU afin de trouver enfin une solution à la division de l'Ile. Vous savez également que la partie Nord a voté en faveur de ce plan Annan alors que la partie Sud a voté contre. Après les promesses d'aides économiques de l'UE et des USA (que les chypriotes turcs attendent toujours d'ailleur) il semblerai que l'UE et vous même ayait oublié ce point.
La position Turque sur le problème de Chypre et exprimée par le Premier Ministre est claire : il n'y aura pas de reconnaissance de Chypre Nord sans un règlement du problème.

Je vous pose une question très simple : Que se serait t-il passé si le plan avait été accepté par la partie Sud et refusé par la partie Nord ? Cela n'aurait il pas été un argument (encore et encore !!!) pour freiner l'adhésion de la Turquie ?

Je pense simplement que face à la pression des opinions publiques et le refus de voir un pays à majorité musulmane (car le problème est bien ne nous "voilons" pas la face !!), les divers gouvernements tentes par tous les moyens d'imposer de nouvelles "règles" d'adhésion à la Turquie dans l'espoir que celle ci au finale décide de faire volte face... la coupe est elle pleine ? les mois qui viennent nous le dirons...

babr

outre cet épisode, il est quand même genant que la Turquie, qui veut entrer dans la famille européenne, n'en reconnaisse pas tous les membres. C'est un préalable politique qui semble logique. ON ne négocie pas avec un groupe dont on ne reconnait pas tous les membres.
Soulignons que c'est aujourd'hui la Grèce et Chypre qui se montrent méfiants de la Turquie, alors qu'elles ont été des avocats de la candidature turque, justement à cause du refus de la reconnaissance de Chypre.

tschopp

Questions:
qu'avaient à perdre les chypriotes turcs lors du référendum de 2004? Rien.

Pensez-vous vraiment qu'ils ont voté oui par volonté de se réunifier avec les chypriotes grecs? Ou par seul intéret économique.

Savez vous que bon nombre de chypriotes turcs possèdent le passport chypriote.

Les chypriotes turcs minoritaires dans l'ile voient, pour certains les turcs comme des colons.

M.K.A

vous oubliez une chose...

Le gouvernement actuel n'a que faire de l'europe... Ils le souhaite parce que le peuple le souhaite mais au fond, iils en ont rien à faire et donc ils mettent leurs conditions, l'europe est obligé d'accepté...

Sinon c'est la séparation, et c'est ce qu'ils veulent d'un coté...

margit

Un dossier très complet sur la question :
http://www.medea.be/index.html?page=&lang=&doc=1296

Alfred Ducond

"Problème : Abdullah Gül, le ministre turc des affaires étrangères, a déclaré que son pays n'avait aucunement l'intention de respecter cet engagement, prétextant du fait que seuls les pays membres doivent remplir cette obligation et que la Turquie ne l'est pas encore (mais j'avais cru comprendre qu'elle souhaitait le devenir, drôle de raisonnement...)."

ce raisonnement n'est pas plus drole que toutes les autres conditions de l'UE jamais posées aux autres pays avant leur entrée! c'est bien dans les habitudes de l'UE de le faire non? Chypre n'est plus un probleme turc depuis 1974! d'ailleurs reconnu en 1983, c'est le reste du monde qui en le reconnait pas.. elle est drole aussi celle la non? question de point de vue..

Damien

Quelques réponses :

@Bertrand :
Concernant la position française, c'est peut-être à chercher du côté du résultat du référendum. La majorité semblant hostile à l'adhésion de la Turquie, le gouvernement semble y être un peu sensible. C'est peut-être aussi une volonté de ne pas laisser Sarkozy seul sur le créneau de la part des chiraquiens. C'est en tout cas ce que je cherchais à comprendre dans ma précédente note.

@Osman :
Je n'oublie pas ce point important, mais mon but n'était pas de faire une liste de toutes les questions qui entrent en jeu dans l'affaire, simplement de me faire l'écho du conseil affaires générales des 1er et 2 décembre derniers.
Sinon, en l'occurence, il ne s'agit absolument pas d'une question de pays musulman ou non, mais de simple reconnaissance par un pays candidat d'un pays membre. C'est quand même la moindre des choses que l'UE puisse exiger. Et ce n'est en rien une "nouvelle" condition.

@M.K.A. :
Je ne connais pas d'assez près la politique turque pour savoir quelle est la volonté profonde du gouvernement actuel, mais je dois dire que c'est effectivement un peu l'impression que ça donne.

@Alfred Ducond :
Pourriez-vous me dire avec précision quelles conditions seraient exigées aujourd'hui de la Turquie qui n'auraient pas été exigées pour les autres pays candidats auparavant ?
Sinon votre question de point de vue se tiendrait s'il n'était pas question par ailleurs d'adhérer à un ensemble politique dont la République de Chypre est membre. N'y voyez vous quand même pas comme un "couac" dans le point de vue turc ?

Osman

@Damien : je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait qu'il y a bien une situation qui prète à confusion avec la Turquie qui souhaite entrer dans un groupe sans en reconnaitre tous les membres. Sur ce points je me joints tout à fait à votre analyse. Par contre je me joint également à la position du gouvernement turc (peut être pas pour les mêmes raisons) sur le fait que pour entretenir des relations économiques avec la partie Sud de l'ILe, il faut dans un premier temps que la partie Nord sorte de son ISOLEMENT INTERNATIONAL.
"Et ce n'est en rien une "nouvelle" condition." : Il me semble que la reconnaissance formelle de Chypre Sud ne faisait pas partie des conditions exprimées en décembre 2004 par TOUS les chefs d'états !! je me trompe ? Pourquoi alors ce revirement de situation ?

@tschopp : "qu'avaient à perdre les chypriotes turcs lors du référendum de 2004? Rien. Pensez-vous vraiment qu'ils ont voté oui par volonté de se réunifier avec les chypriotes grecs? Ou par seul intéret économique.". Les chypriotes turcs n'ont pas plus envie de se réunifier avec les chypriotes grecs qu'inversément. Ce sont bien là des arguments d'un niveau assez bas. Les règles du jeux étaient claire dès le départ : un plan ONUsien suivie d'un référendum. La partie turc a voté oui (pour enfin sortir de cet isolement ECONOMIQUE en effet et quoi de plus normal ?) alors que la partie grec a voté non. Vous souhaitiez peut être qu' Annan propose de donner toute l'Ile aux grecs et chasser les turcs ?
"Savez vous que bon nombre de chypriotes turcs possèdent le passport chypriote." : Bon nombre c'est à dire ? vous les avez compté ? C'est surement pour cette raison que "bon nombre" de chypriote turcs vivent sous le seuil de pauvreté.
"Les chypriotes turcs minoritaires dans l'ile voient, pour certains les turcs comme des colons.". Décidément entre "bon nombre" et "pour certain" le niveau de la discussion est élevé. Si je décide de rester à ce niveau je pourrai dire : "Pour bon nombre de chypriotes turcs majoritaire dans la partie Nord de l'Ile, les turcs sont les bienvenus". Au final le débat n'avance pas...

dyef

juste une petite précision, les partie nord et sud ne sont pas, officiellement, deux états égaux comme la turquie veut le faire croire, mais une zone "souveraine" au sud, et une zone nord occupée par l'armée turque. Indépendament des raisons qui ont provoquées ce conflit, que je connais mal, la turquie occupe toujours du point de vue du droit internationnal, le territoire d'un autre état. Il est évident que l'europe a eut la main bien légère (en supposant que ce ne soit pas délibéré) d'accepter l'adhésion de la partie sud avant le reglement du conflit, contrairement à ce qu'elle avait imposé aux autres pays candidats. Maintenant la partie sud a toute les cartes en mains pour bloquer le processus indéfiniment. Il est à parier que certains "grands" états européens, comme la France, mais bientot l'allemagne (apres les élections), se feront un plaisir de soutenir la partie sud dans ses "légitimes" aspirations. tout ca pour satisfaire leurs opinions publiques.

tschopp

@Osman
Quelques précisions: les chypriotes turcs sont minoritaires dans la partie nord de l’île où vivent une majorité de turcs venus d’Anatolie (politique de repeuplement post 1974).

On ne peut pas savoir combien de chypriotes turcs possèdent le passeport de la République de Chypre, ils restent très, très discrets à ce sujet.

Le niveau de vie au nord de Chypre est bien supérieur à celui de la Turquie !

Osman

@tschopp :
quelques corrections :
"Le niveau de vie au nord de Chypre est bien supérieur à celui de la Turquie !" : C'est sans doute pour cette raison que c'est la Turquie qui tient à bout de bras l'économie dans la partie Nord (embargo internationnal oblige)... Il vous manque apparament de nombreuses informations (à moins que vous fassiez une sélections de celles ci ?)
"On ne peut pas savoir combien de chypriotes turcs possèdent le passeport de la République de Chypre, ils restent très, très discrets à ce sujet." : c'est de mieux en mieux décidemment :-)... les passeports sont quand même délivré par les Chypriotes du Sud non ? il devrait y avoir une trace ? pas besoins donc d'aller frapper aux portes pour savoir :-)

tschopp

@Osman
République de Chypre ne fait pas de distinction de race ou de religion en ce qui concerne ses citoyens. La religion grecque orthodoxe n’est pas une religion d’Etat ; d’ailleurs la croix n’est pas associée au drapeau chypriote comme c’est le cas du drapeau grec (ou le croissant sur le drapeau turc).
Je parlais de discrétion concernant les chypriotes turcs entre eux (rappelez-vous des menaces de Denktash envers ceux qui se faisaient faire un passeport officiel). A ce sujet, tout chypriote est désormais européen à part entière (avec un passeport de la République de Chypre). Les chypriotes turcs travaillent « au sud » ou ils peuvent désormais gagner leur vie au sein de l’union Européenne.

La « TRNC » est effectivement soutenue économiquement par la Turquie (même l’eau y est parfois acheminée en bateau). La Turquie traite chypre nord comme une de ces provinces en la maintenant sous perfusion. C’est justement pour cette aide massive et stratégique que le niveau de vie y est plus élevé qu’en Turquie même.

Finalement, je pense sincèrement qu’il est difficile d’avoir un avis objectif au sujet de Chypre. Nous subissons des lavages de cerveau constant sur ce sujet chargé de symboles nationalistes (helléniste et kémaliste). Je ne prétends pas connaître de solution au problème ou de faire avancer le débat ou d’en rehausser le niveau. Le tout est d’en parler et d’essayer de comprendre la position de chacun. Merci.

Constantin

vous dites :

"Nous subissons des lavages de cerveau constant sur ce sujet chargé de symboles nationalistes (helléniste et kémaliste). Je ne prétends pas connaître de solution au problème ou de faire avancer le débat ou d’en rehausser le niveau. Le tout est d’en parler et d’essayer de comprendre la position de chacun."

Je partage votre avis et je pense qu'il importe, en dehors de tout débat polémique, de considérer les fondamentaux de la situation :

Chypre est en 1955 une colonie Anglaise (confisquée à l'empire Ottomann) peuplée de 80% de Grecs, 18% de Turcs plus quelques Arméniens, Maronites et Latins et Juifs.

Les populations sont réparties de façon homogène sur toute l'île et cohabitent sans discrimination notable.

Les gens des différentes communautés se fréquentent et peuvent être amis même si les mariages mixtes sont rares pour des raisons religieuses.

La population hellénophone est présente depuis l'antiquité.

Les turcophones se sont implanté à partir du XVIe siècle.

Les Latins sont arrivés lors des croisades.

D'un point de vue géographique, Chypre est à quelques miles de la côte sud de la Turquie et plus proche du Liban que de la Grèce continentale.

Ce la signifie qu'elle est située dans une zone où la Turquie -qui est fortement armée- exerce un contrôle géostratégique important.

La distance interdit à la Grèce d'espérer y projeter une force d'opposition équivalente à ce que la Turquie peut déployer.

Cependant en 55 Chypre était un dispositif clef du pacte de Bagdad qui fondait le CENTO, sorte d'OTAN pour le proche orient mis en place par les USA.

En 1955, les Grecs de Chypre se sont insurgés, sous la conduite de l'église, contre le gouvernement colonial britannique avec comme but l'énôsis : l'union avec la métropole grecque.

Les Anglais ont rallié de leur coté des milices turques partisanes du taksim : la partition de l'île et le rattachement d'une partie à la Turquie.

Apres 5 années d'affrontements, la GB accorde l'indépendance à Chypre tout en conservant 3% du territoire pour y garder deux énormes bases militaires.

Il n'est plus question d'énôsis bien qu'un référendum clandestin ait donné 70% à l'unification avec la Grèce.

La constitution de 1960 donne un pouvoir politique considérable à la minorité Turque, vice présidence, portefeuils de ministres garantiss et 30% de représentation à l'assemblée (par elections distinctes).

Le nouvel état est démilitarisé et dispose de 3 garants : BG, Turquie et Grèce.

Le CENTO s'est effondré et la Turquie et la Grèce ont rejoint l'OTAN.

Chypre se retrouve hors de toute alliance militaire.

Il faut ajouter à cela que dès qu'il a été question du départ des Britanniques, la frange nationaliste de la minorité turque a fait savoir qu’elle n’accepterait jamais d'être considéré comme une minorité mais exigeait l'égalité politique avec la communauté grecque ou la partition de l'île.

Evidemment les Grecs ont considéré que 80% n'est pas égal à 18% de la population et que la communauté Turque avait des exigences irrecevables.

c'est sur cette différence de conception que se sont affrontés Grecs et Turcs depuis 1963.

En 1974 la Turquie envahie l'île à la faveur d'une tentative de coup d'état orchestrée par la junte des colonels alors au pouvoir à Athènes.

Elle en profite pour applique le Taksim : 180 000 Grecs sont chassés par l'armée turque vers le sud montagneux et les Turcs sont invités à venir prendre possession de leurs biens.

L'armée Turque procède également à un nettoyage culturel en détruisant 300 églises (les fresques et icônes byzantines sont vendues aux trafiquants d'art internationaux), en saccageant les cimetières chrétiens et en rebaptisant tous les toponymes de noms turcs.

Enfin elle entreprendre de coloniser la partie occupée avec des paysans pauvres envoyés de Turquie.

L'ONU condamne, demande le retrait des troupes turques et décrète un blocus.

La Turquie laisse pourrir pendant 30 ans.

Les Chypriotes Grecs redressent la situation économique et décrochent l'entrée dans l'UE en 2004.

La Turquie se réveille in extremis et veux obtenir un plan de résolutin globale de l'ONU, mais sans renoncer à l'égalité des deux communautés et à l'apartheid qui interdit aux Grecs d'aller résider au nord.

Annan méne les négociations en forçant la main aux Grecs et en comblant à sa guise les lacunes quand il n'y a pas d'accord entre les parties.

Référendum : Rejet du plan par les Grecs, entrée de Chypre divisée dans l'UE.

Voilà.

J'espère que ce tableau aide à mettre le problème dans son contexte.

On peut me reprocher de zapper l'habituelle comptabilité morbide des atrocités commises par les deux camps lors des années d'affrontement inter-communautaires, mais je ne pense pas que ça aide à comprendre l'enjeu politique réel.

francis

merci à constantin pour ce rappel historique,
je comprends mieux...
deux remarques: ce problème est encore lié à un raté de la décolonisation britannique...
et quelle erreur d'avoir en 2004 accepté l'adhésion de Chypre à l'union européeene,
alors que c'est un pays en conflit,
de plus situé à l'est du bosphore.
il faut régler cette épine dans le cadre de la préparation de l'éventuelle adhésion turque ou d'un parteneriat euromed...

francis

et sur la turquie?

je suis frappé par le caractére nationaliste (et parfois un peu militariste)
accompagné d'une grande fierté/susceptibilité
des discours , des opinions turcs
le reportage lundi soir tard sur france 2 était éclairant: la plupart des discous se terminaient par l'europe a plus besoin de la turquie que la turquie de l'europe...
D'ailleurs la question: pourquoi la turquie veut-elle adhérer n'est jamis posée, abordée, sinon comme un dû de l'europe suite à des engagements anciens.


j'ai l'impression de ne pas trouver dans les discours turcs les valeurs que promeut l'Union Européenne
basées sur le fin des nationalismes et du bellicisme suite aux conflits sanglants du XX éme siécle
et je pense que cela constitue un facteur de difficultés qui setraduira sur chypre, les masscres d'arméniens,...
et peut-être fera capoter cette négociation
si elle réussit jen pense que nous nous dirrigerons vers une europe EUROMED, avec le maroc, la tunisie, puis d'autres...
pourquoi pas? c'est bien de là que vient notre civilisation,
mais devra se constituer alors un "noyau dur"
autour des 7/8 pays qui son euro et schengen (les 6 initiaux, plus l'autriche, l'espagne) qui ira plus loin dans une intégration économique

nicolas tschopp

@ Francis
Je ne pense pas que cela était une mauvaise chose de faire rentrer Chypre dans l’UE avant un règlement du conflit. Il faut savoir que la Turquie utilise justement Chypre comme « monnaie d’échange » et moyen de pression pour influer sur les négociations d’adhésion. Le 3 octobre l’axe Ankara-Londres-Washigton était particulièrement actif pour rassurer la Turquie que Chypre n’avait pas l’intention de rentrer dans l’OTAN.

Chypre, ainsi tenue en otage, serait éventuellement rentrée un jour dans l’UE avec la Turquie. Je pense que cela aurait été parfaitement inacceptable et injuste. On pourra me dire que les chypriotes-grecs ont voté contre le plan de paix (plan Annan) à plus de 70%, ce qui avait pour conséquence de faire entrer une Chypre divisée dans l’UE. J’invite tous ceux qui s’intéressent au sujet de se demander pourquoi une si large majorité avait voté contre le plan Annan. Il est un peu simpliste de croire que c’est « la haine du turc » qui aurait fait voté non. Parfois de grands pays européens peuvent recevoir de belles leçons de démocratie de la part de petits pays, qui me semblent souvent bien plus européens (au sens noble du terme) que les pays fondateurs.

cemile

La majorité des Turcs ne veulent pas entrer a l'Union Européenne!!!Seulement, le gouvernement et environ 10% des Turcs veulent entrer.

tschopp

Voici un article qui mérite votre attention:

"Chypre, victime du néo-colonialisme?".

Voici le lien:
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=246646

tschopp

En voici qqs extraits:
..."Cette situation ne pouvait plus durer, d'autant plus que, dans l'intervalle, la République de Chypre avait été invitée à devenir membre de l'Union européenne. Les services de M. Kofi Annan, Secrétaire général de l'Onu, ont alors élaboré un plan de compromis pour la réunification de l'île. Soumis à référendum dans les deux parties de l'île en avril 2004, le Plan Annan fut rejeté au Sud par 76 pc des voix, mais accepté au Nord par 65 pc. Cela s'explique en partie parce que la situation démographique du Nord avait profondément changé, car la Turquie avait petit à petit «importé» plus de 120000 Turcs d'Anatolie centrale. Le rejet du Plan Annan par la population de Chypre a étonné l'opinion publique internationale et de nombreux chefs d'Etat. A la fin de 2004, un comité panhellénique a réuni huit professeurs de droit international de sept pays différents pour analyser le Plan Annan. J'ai eu le privilège de faire partie de ce groupe!

Nous avons été stupéfaits des multiples déficiences et même des violations de règles fondamentales du droit international que nous y avons trouvées. A titre d'exemples, je mentionne: l'abolition de la légitime République de Chypre et son remplacement par un nouvel Etat dans lequel la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni, au titre de puissantes garantes, se réservent un droit d'intervention; la démilitarisation et le désarmement permanents du nouvel Etat; la légitimation de tous les actes de la soi-disante république chypriote turque du Nord (un Etat uniquement reconnu par la Turquie). Cette manière de procéder rend évidemment légitime a posteriori l'invasion alors que la Charte des Nations Unies condamne définitivement toute agression et interdit que celle-ci puisse engendrer un droit quelconque. Il y a aussi les sérieuses restrictions des droits civils et politiques sous forme d'atteintes à la liberté de résidence, de violations de l'interdiction de discriminations raciales et des violations du droit de propriété, allant même jusqu'à supprimer tout recours à la Cour européenne des droits de l'homme.

Les règles élémentaires de la souveraineté et de la démocratie sont bafouées par ce Plan qui veut imposer des lois et des règles à un Etat indépendant et qui, de surcroît prévoit une équation arithmétique entre deux communautés notoirement inégales au niveau démographique. Signalons au passage que le statut des bases militaires anglaises (héritage de l'ancienne colonisation de Chypre) en sort renforcé et se voit accorder l'octroi de zones de mer territoriale. Enfin last but not least, de nombreuses institutions du futur Etat, telles notamment la Commission de réconciliation, la Banque centrale et même la Cour suprême, seront coiffées par un organe de contrôle composé d'un nombre égal de chypriotes grecs et turcs et de ressortissants étrangers. Dans le cas où les représentants grecs et turcs de cet organe ne parviendraient pas à s'entendre, les voix des ressortissants étrangers seraient prépondérantes. Quel pays souverain au monde accepterait cette forme de néo-colonialisme qui nous replonge à la fin du XIXe siècle? De nombreuses dispositions du Plan Annan créent une instabilité qui conduirait inévitablement à de nouvelles frictions, voire conflits!"...

Leila

Bonjour, je voudrais savoir si quelqu un voudrai bien m expliquer ce qui se passe a chypre, pourquoi tous ces problèmes, pourquoi ils n ont pas pu adhérer a lU.E.?? parce que, prochainement, je vais faire uen exposé sur ce sujet... et je dois dire ke je suis un peu dans le flou... merci d avance!!

Leila

Bonjour, je voudrais savoir si quelqu un voudrai bien m expliquer ce qui se passe a chypre, pourquoi tous ces problèmes, pourquoi ils n ont pas pu adhérer a lU.E.?? parce que, prochainement, je vais faire uen exposé sur ce sujet... et je dois dire ke je suis un peu dans le flou... merci d avance!!

Sylvain Reboul

Je pense qu'au point où en sont les choses, les carottes sont cuites. Chypre est déjà dans l'UE et l'opposition au plan de l'ONU par les chypriotes grècs est un baroud d'honneur. Ils n'ont pas les moyens à terme de le refuser, sauf à demander leur retrait de l'UE, ce qui n'est certainement pas dans leur intérêt et ils le savent. Il va de soi que tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant, mais je ne vois pas comment ils pourraient l'être sans le présence arbitrale de l'UE appuyée par l'ONU: il vaut mieux pour tous un compromis même imparfait, ce que sont tous les compromis, que pas de compromis du tout; cet absence de compromis ferait rebondir le nationalisme violent.

Laissons le temps au temps et, comme la France et l'Allemagne en ont donné l'exemple, débarrassons-nous des vieilles rancoeurs éthno-nationalistes que l'Europe s'est donnée pour mission de faire en sorte qu'elles puissent être dépassées progressivement. Il n' y a pour cela qu'une manière efficace possible: prouver la marche vers la réunification en marchant.

Quiconque s'y oppose pour des raisons de principes ou historiques, aussi théoriquement justifiées soient-elles, prouve qu'il ne veut, ni de la paix, ni de l'Europe; qu'il aille se faire pendre ailleurs.

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