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« Malte ratifie le Traité établissant une Constitution pour l'Europe | Accueil | Pendant ce temps-là, au Grand-Duché »

07 juillet 2005

Commentaires

fraisouille

Ce premier coup de boutoir
contre le pouvoir absolu de
la BCE est une bonne nouvelle.
Comme quoi le non...

Gus

Il est un élément de la construction de l'Europe dont on a finalement peu parlé ici en se focalisant sur la campagne sur le traité qui est l'opposition naturelle à notre époque entre le parlement et le conseil, et le renforcement temporaire du parlement qu'introduit l'existence du rejet du traité dans deux états fondateurs.

Cette opposition est parfaitement naturelle, surtout dans les pays fondateurs, puisque (et ce de manière à mon avis assez logique, puisque légitime au sens des textes, comme le souligne régulièrement Emmanuel) l'actuelle Union Européenne reste, fondamentalement, un simple ensemble d'accords internationaux.

De ce fait, il était parfaitement logique pour les états-membres de ne pas estimer devoir consulter régulièrement leurs populations respectives sur leur action au sein de l'U.E., de la même manière qu'ils ne consultent pas davantage les citoyens sur leur action à l'UNESCO, l'ONU, etc. .

Comme (par exemple) Alain Lipietz le souligne régulièrement sur son "blogue", les débats internes au Parlement et les débats entre Parlement et Conseil sont féroces.

Mais, contrairement à ce qu'on aime dire ou entendre, le pouvoir réel du Parlement est, à ce jour, nul, (et le restera avec l'éventuel passage du TCE).

Choisir de rejeter le TCE lorsqu'il était soumis à référendum était un moyen de remettre le Conseil et ses pratiques fort adaptées à la gestion des affaires étrangères à sa place. Les partisans qui se prétendent europhiles du non ne doivent en effet jamais oublier que s'il faut espérer un infléchissement de la politique européenne, il ne saurait venir que du Parlement Européen, seul organe ayant quelque raison que ce soit de se soucier de l'opinion publique (une voix par tête) plutôt que de l'opinion de la majorité économique (une voix par euro investi dans l'économie européenne).

Ainsi, s'il existe un plan B, alors, le Parlement Européen y jouera, à l'évidence, un rôle.

Par ailleurs, il serait intéressant d'étayer la thèse selon laquelle le Parlement Européen a encore, hélas, peu de mémoire, notamment sur les dossiers traversant deux législatures (comme l'a été le dossier de la directive C2I (brevets)). Les citoyens, par contre, ont cette mémoire, et la capacité de l'entretenir, par exemple par le biais de sites internet. Et, sur ce sujet, il faut bien reconnaître que l'U.E. elle-même joue le jeu, en publiant de très nombreux documents, que les citoyens peuvent consulter, analyser, classer et resituer quelques années plus tard dans un contexte donné.

Enfin, pour revenir sur un terrain franco-français, il faut aussi noter que pour la période 2004-2009, les députés français au Parlement Européen ont une sensibilité sociale plutôt affirmée, mais travaillent au sein d'un parlement ou l'affrontement principal est entre conservateurs et libéraux. Dans le cas de la directive C2I, le rôle joué par le "shadow rapporteur" en titre de l'EPP (le grand parti de droite) associé aux travaux dès le début a été fondamental, au point de contraindre les pros-brevets à tenter de l'écarter sur ce débat précis en faveur d'un autre député.

Индѝњ

La BCE (Son statut, sa politique, son indépendance ....) ne sont pas critiqués que par Chevènement. Même certains ouistes l'ont critiquée. Il me semble que le débat n'a pas porté là dessus : Les nonistes voulaient y voir une tare congénitale justifiant le retrait du traité. Les ouistes faisaient remarquer que les statuts de la BCE lui laissent une marge d'action permettant une politique pragmatique, que les autres institutions européennes peuvent peser sur la BCE malgré son indépendance, et que la BCE serait mieux insérée dans les institutions européenne si le traité était adopté.
Le « message fort », envoyé non pas à la BCE mais à l'opinion publique à l'occasion des ces deux votes est plutôt : la vie publique européenne existe. Faut-il y voir une manœuvre s'insérant dans le plan D présenté par Barroso, à savoir expliquer à l'opinion, par les textes et la pratique, le fonctionnement et les problèmes de l'Europe avant de revenir à la question du traité ? Dans ce cas il nous faut remercier Krysztof, bien que noniste, d'attirer notre attention sur ce vote!

Eolas

Le lien de causalité entre le non français et hollandais et ces deux votes négatifs inattendus (en tout cas par l'ampleur pour celui sur les brevets) mériterait d'être développé, il est un peu trop considéré comme allant de soi.
De même que le fait que ce vote constitue un message "fort et clair" critiquant la politique monétaire.
Car quand on lit ce rapport, qui n'est hélas pas lié dans ce billet (http://www2.europarl.eu.int/oeil/FindByProcnum.do?lang=1&procnum=INI/2005/2048),
on découvre que la politique monétaire n'est PAS abordée.
Pour ma part, je ne le vois pas, ce rapport. Sauf pour les nonniens à voir midi à leur porte et décider d'office que tout ce qui arrive de bon après le non est à mettre à leur crédit (le mauvais restant au passif de l'UE antidémocratique des ouistes).

Sinon, je propose un défi à Kryzstoff : écrire un billet sans citer le nom de Chevènement. ;-)

RilaX

Eolas, j'ai envie de retourner le compliment que vous faites aux nonistes.


Certains ouistes voyant midi a leur porte imputent (c'est pas un gros mot) au non du 29 Mai la faute exclusive, le responsable de tous les maux post-29 mai est le non dudit 29 mai. Alors qu'en fait certains faits auraient eu surement lieu de la meme facon en cas de oui (notre "nouveau" gouvernement par exemple). Et d'autres ne sont pas la cause unique d'un non, mais d'un conjoncture dont le non fait partie (le budget ?).
Et il y a evidemment des consequences negatives (pas d'europe politique pour demain) et des posotives ((tentative de)prise de concience de l'eloignement entre l'europe et ses peuples). Comme dans tout choix il y a du bon ET du mauvais.
La vie n'est pas blanche, ni noire (ni rose), mais un melange. Et vous le savez, alors ne l'oublions pas quand ca nous arrange (vous comme nous).

Krysztoff

@ Eolas

Ben c'est déjà fait, mon précédent billet pas plus tard qu'hier! Et puis c'est toi qui a commencé en livrant à tous nos lecteurs une tribune du Che...

Sinon, concernant le lien de causalité, il est bien évidemment peu certain qu'il y en ait un, mais après les 40 jours de pluie qu'on nous avait promis en cas de victoire du non et la campagne de culpabilisation qu'ont subi les électeurs nonistes, il est bien naturel de chercher quelque réconfort dans des nouvelles positives venant du Parlement, seul organe un tant soit peu démocratique comme le souligne justement Gus.

Sur le fond, je ne comprends pas très bien ta remarque. Quand je lis dans le rapport cité :
"2. est d'avis que la BCE a bien réagi à l'évolution économique et financière en 2004.
4. se félicite de la politique de la BCE tendant à mettre l'accent sur l'objectif primordial du maintien de la stabilité des prix, contribuant ainsi à assurer une croissance économique soutenue. (sic au passage sur la croissance économique soutenue!)."
ce qui, me semble a trait en autres à la politique monétaire (sinon elle fait quoi la BCE?);
et que c'est justement ce rapport, sorte de quitus à la politique économique et monétaire de la BCE qui a été rejeté par le vote du Parlement, comment peux-tu considérer qu'il n'y a AUCUN rapport? (mais peut-être nous faudrait-il les éclairages pertinents de notre économiste en chef).

Sauf à considérer que décidemment aucun argument noniste développé ici ou ailleurs ne peut avoir un fond de réalité (je n'ose dire vérité).

egdltp

Le OUI pariait qu'avec le nouveau mode de fonctionnement, la voix des peuples seraient un peu plus écouté. Le NON a montrer que le peuple ne donnait pas quitus à ses représentants qui avaient concocté le texte. La crise actuelle n'aurait pas été évitée par le OUI, simplement repousée a plus tard et évité seulmnt si les hommes qui auraient fait fonctionner les institutions avaient eu le courage politique de présenter de manière plus claire leur actions aux peuples.
Le NON permet une clarification nécessaire des buts de l'Europe. En cela c'est une victoire. Mais quels sont les buts qui vont être affichés ? Tout est ouvert.

Eolas

Ha, l'éloquence nonienne n'est pas morte : j'ai droit coup sur coup au "miroir à parole" et au "c'est toi qu'a commencé". :-p

Bon, dont acte sur le lien de causalité, il est peu certain, tu le reconnais.

Sur le désaveu de la BCE, il ne l'est guère plus (en tout cas pas fort et clair): c'est un rapport de la commission des finances du PE qui est rejeté : c'est donc plus cette commission que la BCE qui est désavouée. D'autant que ledit rapport, c'est vrai, est indigent, et se contente d'approuver béatement. Quand bien même je serais d'accord avec ce rapport, j'aurais probablement voté contre comme étant ni fait ni à faire. Il fait un peu trop soviétique. Ou fait par un stagiaire, si tu préfères.

Sur les 40 jours de pluie, l'atmosphère pluvieuse du sommet de Luxembourg t'a manifestement échappée. Sans doute étais-tu occupé à danser la carmagnole avec tous les peuples d'Europe, remerciant la gauche française de lui avoir ouvert les yeux et ainsi sauvé la démocratie.

PS : sur le Che, je plaisantais, tu es bien évidemment libre d'en parler autant que tu veux, le pauvre, tu es son dernier fan.

Krysztoff

En Auvergne, on danse la bourrée, pas la carmagnole. Et puis on a pas encore coupé la tête de tous les rois d'Europe :o)

Emmanuel

Kryzstoff : oui, le rapport sur le rapport de la BCE n'est pas terrible. (et l'exposé des motifs est encore pire à certains moments)

On remarquera quand même que le rapport est complètement flagorneur sur la politique monétaire, et se permet d'être plus critique sur les autres aspects de la gestion de la BCE. Parce que la banque ne s'occupe pas que de la politique monétaire au sens strict :
http://www.ecb.int/ecb/orga/tasks/html/index.fr.html

Sur la signification du vote : il n'y a pas eu de majorité pour le status quo (un quitus donné à la BCE, un discours macro orthodoxe parfois à la limite de l'autisme), mais il n'y a pas eu non plus de majorité pour une alternative (par exemple un appel à la baisse des taux). S'il faut chercher une influence du "non", c'est dans la constitution d'un front du refus du "business as usual". Front qui regroupe à la fois une gauche critique et une droite eurosceptique, voire europhobe.

Etant donné les imperfections majeures du status quo, on peut se féliciter de la vague de contestation actuelle (sur la BCE, sur le budget, peut-être même sur les brevets logiciels). Le problème est qu'une alternative majoritaire est loin de prendre forme...

margit

Pardon, c’est hors sujet, mais je ne résiste pas à l’envie de vous faire connaître un article qui résume parfaitement mes pensées :
http://generationseurope.over-blog.com/article-561900.html

Praxis

La présence de Lipietz (tend à) montre(r) tout de même que la BCE était aussi bien remise en cause en cas de victoire du oui. C'est évident que le rapport est ténu, pour ne pas dire plus. Tout comme le rapport vote négatif / Sarko superstar est ténu (non ?).

A ce jeu là, on ne boxe qu'en rhétorique.

Je suis d'accord avec Emmanuel : réjouissons-nous de ces remises en cause, qui vont curieusemment dans le sens de quelques oui-istes, et restons lucides : l'Europe est toujours celle de Nice.

Simon

@Margit
c'est hors sujet, mais pourquoi Bockel reste t ilau PS au lieu d'aller à sa place légitime : l'UDF ??

Eviv Bulgroz

@simon

...

C'est rigolo ces gens qui veulent exclure les non orthodoxes, les disqualifier. Ca serait tellement plus simple si le combat était entre le bien et le mal, hein.

Pfeuh ça ne fait plus question ce genre de question depuis je ne sais quel internationale.

Les socialistes SONT des sociaux-traitres. Ils acceptent la liberté, s'oppose au totalitarisme et à la main mise de l'état sur tous les secteurs d'activités et sur la vie privée.

Alors, parfois, pour faire bien dans notre état jacobin, ben on pond un congrès de Metz, on fanfaronne sur l'argent qui détruit tout, on insulte l'étranger qui nous "concurrence".

Mais cela ne reste (pratiquement) que de la rhétorique locale, heureusement peu suivie d'effet. C'est la social-démocratie qui a amené l'amélioration des conditions de vie sur ces 2 derniers siècles : pas les "autres". Jamais. Ouvrez des bouquins d'histoire.

Mais bon, quand il faut gagner une élection, on préfère raconter n'importe quoi. C'est pas Jospin et son courageux "l'état ne peut pas tout" qui va inciter les camarades à arrêter les conneries. Qu'y puis-je.

Simon

Ca y est, c'est reparti ...

"Ca serait tellement plus simple si le combat était entre le bien et le mal, hein."
Faux. Que Bockel ait ses opinions, ça le regarde. Ca se combat. Mais qu'il prétende être ce qu'il n'et pas, c'est de l'imposture. Là ou DSK dit, pas de rupture avec le capitalisme, mais agissons en sorte que le libéralisme n'ait pas de conséquences désastreuses, Bockel dit que le libéralisme n'a pas de conséquence néfaste et ne peut pas en avoir par nature. A mon sens, il est plus proche de Bayrou que de Hollande. Mais je ne nie pas le droit de Bayrou à exister.


Bon, cher Eviv, corrigeons tout de suite une erreur de votre texte :
"C'est la social-démocratie qui a amené l'amélioration des conditions de vie sur ces 2 derniers siècles : pas les "autres". Jamais. Ouvrez des bouquins d'histoire."
excusez moi, mais relisez un peu Blum au congrès de Tours : "la différence n'est pas entre la conception réformiste et la conception révolutionnaire, mais entre deux conception révolutionnaires qui sont essetiellement différentes." Le même Blum qui a pris le pouvoir dans une ambiance apocalyptique en 1936 : osez affirmer que le patronat eut cédé autant sans les grèves de mai 36. Vous relisez l'histoire : la Commune de Paris a été écrasée en 1871 mais elle avait inventé l'école publique obligatoire, ce sont les terroristes qui ont fondée la 2nde République qui ont eut les premiers l'idées d'indemniser les chomeurs en les rendant utiles à la communautés (les ateliers nationaux) ...
Si on décidait de restaurer l'esclavages, il se trouverait de braves gens pour négocier la longueur de la chaîne et le poids des boulets ... Merci l'avancée.

"Alors, parfois, pour faire bien dans notre état jacobin, ben on pond un congrès de Metz, on fanfaronne sur l'argent qui détruit tout, on insulte l'étranger qui nous "concurrence"."
S'il est bien une chose que nos amis DSK ou Bockel (quoi que le premier est de gauche et pas le second, c'est mon appréciation) n'ont pas le droit de faire, c'est s'approprier le PSU et la CFDT des années 1970. Le PSU comme la CFDT avaient une utopie qui était l'autogestion. Je ne crois pas que les fonds de pension soit un progrès vers celle ci.

"Les socialistes SONT des sociaux-traitres."
Donc moi aussi

Je vous rappelle la phrase de Blum : "On est socialiste à partir du moment où l’on a cessé de dire : Bah ! C’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi et nous n’y changerons rien". etre socialiste, c'est savoir que les règles du jeu économique ne sont pas et ne seront jamais juste, et donc tricher, pour que les riches ne soient pas tjs plus riches et les pauvres plus pauvres.

"Ils acceptent la liberté, s'oppose au totalitarisme et à la main mise de l'état sur tous les secteurs d'activités et sur la vie privée."
Amusant. Aux USA et dans les pays où le capitalisme n'est pas contesté, la différence droite gauche se fait sur les question de société et de liberté individuelle. En France, ou malgré des regressions, un ensemble de question de sociétés (peine de mort par exemple) et de libertés contestées aux USA (IVG) font plus ou moins consensus, c'est sur l'économie que ça clashe.
Moi, je préfère que le débat soit économique et que l'IVG ne soit plus en question. C'est sur le social, l'économie que se situe la différence entre gauche et droite. Le reste, nous pouvons partager et j'espère qu'il y a des gens de droite attachés à la Justice et à la présomption de l'innocence (et je sais qu'il y en a).

"C'est pas Jospin et son courageux "l'état ne peut pas tout" qui va inciter les camarades à arrêter les conneries. Qu'y puis-je."
Si vous dites que Jospin avait raison d'affirmer cela, c'est une réalité que l'on ne peut nier. Mais il aurait du le dire ailleurs, et cela ne suffit pas, car si l'Etat ne peut pas tout, il a la légitimité de pouvoir quelque chose, et c'est ce quelque chose qu'il lui convenait d'inventer.

Eviv Bulgroz

@"osez affirmer que le patronat eut cédé autant sans les grèves de mai 36."

Les grèves c'est de la social-démocratie, hein... Y a pas sa reconnaissance ailleurs, non ?

@ "On est socialiste à partir du moment où l’on a cessé de dire : Bah ! C’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi et nous n’y changerons rien".

Exactement. Tout à fait. C'est bien pourquoi quand je vois du conservatisme à gauche, je vois rouge (si je puis dire).

@ etre socialiste, c'est savoir que les règles du jeu économique ne sont pas et ne seront jamais juste, et donc tricher, pour que les riches ne soient pas tjs plus riches et les pauvres plus pauvres.

Là il y a beaucoup de notions qui méritent définitions, non :-). Juste ? Règles économiques ? Pauvres (ceux de France au RMI ou les 2 milliards à moins d'un dollar : les causes et solutions doivent différer non ?) ? Riches (B. Gates ou votre voisin en BM) ?

Mais bon : que le résultat d'une économie en plein "laissez-aller" produise un paquet d'injustice, voire aille vers l'esclavage, oui je vous suis. La vie c'est compliqué (et pas qu'un peu...) , injuste par nature, que l'état nous aide à ne pas sombrer, oui et oui. Mais c'est le mot "tricher" qui me dérange. On gardera toujours plus de marges de manoeuvres pour aider ceux qui en ont besoin dans un contexte économique qui fonctionne correctement. C'est tout. Tirer contre l'économie c'est tirer contre les pauvres.

@Bockel dit que le libéralisme n'a pas de conséquence néfaste et ne peut pas en avoir par nature.

Le champ sémantique libéral est piégé en France. On peut comprendre libéral s'opposant à totalitarisme, collectivisme (même léger) aussi. C'est quoi la définition française ? Parce que c'est quand même à la base une notion issue des lumières, des droits de l'homme etc. Whatever, je ne vois pas en quoi se définir libéral (et oser avancer que économiquement ça ne fonctionne mieux que les autres alternatives pré-citées) interdit d'être de gauche, est en opposition, ne serait ce qu'une seconde avec "On est socialiste à partir du moment où l’on a cessé de dire : Bah ! C’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi et nous n’y changerons rien"

Si ? Non ?

margit

Entièrement d’accord avec eviv : « On gardera toujours plus de marges de manoeuvres pour aider ceux qui en ont besoin dans un contexte économique qui fonctionne correctement. »

C’est la base de toute bonne gestion d’un pays.
Admettre que l’économie est la base de notre société et que sans son bon fonctionnement il ne peut pas y avoir de redistribution correcte.
Dire qu’il faut d’abord la prospérité économique avant d’augmenter la redistribution, sinon nos enfants auront à éponger les dettes de notre irresponsabilité égoïste actuelle !

Pouah, les utopistes du « yaka » et leur corne d’abondance me font gerber !
On se crêpe le chignon pour savoir qui est de droite ou de gauche ! Quelle importance quand il s’agit de remonter la pente en France et en Europe !
Allez vous faire cuire un œuf, vous les gauchistes de gauche avec vos Fabius, Mélanchon, Buffet, Besancenot et compagnie !
Heureusement il y a des gens responsables qui arrivent à dépasser les clivages primaires de la politique politicienne !

Eviv Bulgroz

@margit

Sur la dette, je ne sais pas si c'est gênant ou pas. Après tout "la richesse s'accumule" et les intérêts de demain sont moindre (en coût) par rapport à ce que la prospérité que peut apporter la dette (chais pas si je suis clair :-) ).

Ce qui est sur c'est que quitte à s'endetter autant utiliser correctement l'argent et ne pas se contenter du n'importe quoi actuel.

Sinon je reprendrais pratiquement Blair devant le parlement français :" Il n'y a pas de politique économique de droite ou de gauche, il y a de bonne ou mauvaises politiques économiques".

La distinction Gauche/droite est sur la lutte volontariste "contre" l'injustice, le modèle économique derrière, scusez on s'en branle joyeusement. A ceci près que bon ou mauvais n'est pas un absolu, et que entre politique qui "fait mieux vivre ensemble" mais qui permet une légèrement moins bonne économie et le contraire, mon choix est fait.

Bon je ferais quand même remarquer que le dernier bilan de la gauche au pouvoir n'est pas désastreux, ni en terme économique, ni social, ni du point de vue du chômage. Mais bon certains ont considéré que c'était pas bien. Rendez vous compte ces gens là avaient privatisés et en plus les caisses de l'état étaient pleines.

Greuh.

DG

Je respecte davantage les socialistes modérés,ouverts et raisonnables dans leurs propos, que les socialistes acerbes et autoritaires, qui non dénués de connaissances, infligent à chacune de leurs contributions, un mépris dans le ton à l'encontre de leurs interlocuteurs qui parasite l'éventuel bien fondé de leurs opinions ou questions personnelles.

@Eviv,Margit,
De vous lire et découvrir votre souplesse intellectuelle.


simon

@ DG
je suppose que :
"Je respecte davantage les socialistes modérés,ouverts et raisonnables dans leurs propos, que les socialistes acerbes et autoritaires, qui non dénués de connaissances, infligent à chacune de leurs contributions, un mépris dans le ton à l'encontre de leurs interlocuteurs qui parasite l'éventuel bien fondé de leurs opinions ou questions personnelles"
c'est pour moi ???

margit

@ eviv
« …une dette qui s’accumule très dangereusement, une croissance qui s’alanguit, un chômage dont on ne voit pas la fin, des droits sociaux qui n’étant plus financés ne sont plus que des chèques en bois ou des droits de tirage sur la génération suivante. »

Rien à dire contre un endettement passager, mais le surendettement actuel est extrêmement inquiétant surtout quand il va de paire avec une stagnation économique !
Ce qui veut dire que l’argent de la croissance de 1997- 2000 et de notre endettement actuel n’a pas été employé judicieusement pour financer des réformes porteuses de la croissance future !

Les 35 heures sont un bel exemple de ratage complet dans ce sens, c’était pour moi une reforme stupide et coûteuse alors qu’il y avait tant d’autres reformes nécessaires et plus urgentes à mettre en oeuvre ! Le clientélisme politique : la gauche qui doit tenir compte de son aile utopiste ; et le manque de courage politique : la droite qui n’ose pas affronter les multiples lobbies, voilà notre situation.
Les français le sentent confusément et l’expriment par leurs suffrages depuis 2002 en infligeant des zéro pointés à la gauche comme à la droite. Pour moi la solution n’est pas dans une nouvelle union de la gauche avec les utopistes, ni dans une continuation de la politique de réformettes de la droite.

DG

@Simon,

Je respecte votre modération...

DG

@ Simon,
Les propos de certains internautes qui se revendiquent socialistes sont parfois tant et tellement méprisants des formations politiques variées de leur propre camp , que cela n'incite pas un internaute non encarté à trouver du crédit à leurs idées. Elles excluent davantage qu'elles ne fédèrent...
Je ne disais donc pas cela pour vous...

DG

même si j'attends de ces fameux socialistes des idées qui puissent me convaincre quitte à remettre mes propres idées en question, le ton me dissuade de lire l'"autre": signifiant fondateur de leur engagement politique.
Mais cela peut éventuellement évoluer...?

Eviv Bulgroz

@Dg

Vi c'était pour moi, je n'en doute point.

fédérer, alala.

Caresser les gens dans le sens du poil, quitte à raconter n'importe quoi ?

Le mépris c'est la manipulation, pas l'affirmation, non mais :-)

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