Et pour cela, rien de tel qu'une personne publique qui a toujours su montrer un sens de la mesure et à mon avis de la pertinence indéniables dans ses analyses géopolitiques, Hubert Védrine. Mardi matin sur France Inter, celui qui a pourtant voté Oui, sans enthousiasme mais par euro-réalisme (titre de mon premier billet sur ce blog pour ceux qui nous suivent depuis le début), exposait une position sur laquelle je ne suis pas loin de me situer. Que d'aucuns diront pessimiste, que je qualifierais de pragmatique, (ce qui devrait faire plaisir à Eolas :-). Verbatim et commentaires (attention, note longue, le sieur Védrine étant bavard!).
"Bien que j'ai voté Oui, un Oui de raison, ce qui s'est passé ne m'étonne pas, et que ça vient de loin, au moins de Maastricht. Que le fossé béant entre ... les élites intégrationnistes et le grand public était devenu un véritable abîme et qu'un jour ou l'autre... cela devait se traduire par un résultat électoral."
On ne fait pas l'Europe contre les peuples. Comme j'ai souvent eu l'occasion de l'écrire sur ces pages "virtuelles", sur un sujet aussi important qui touche à l'identité non seulement du projet européen mais également de chacun des peuples constitutifs de l'Union, la démocratie représentative ne suffisait plus. Or, depuis Maastricht, soit tout de même treize ans, le peuple français n'avait plus été consulté directement sur l'orientatiion que prenait la construction européenne, avec une logique accélérée à la fois d'intégration et d'élargissement. Alors oui, certains ont également voté dimanche dernier sur, par exemple l'élargissement. Mais à qui faut-il le reprocher aujourd'hui? Aux électeurs ou à ceux qui ont cru pouvoir faire sans eux?
"On n'a pas tenu compte des avertissements lancés. Je pense que la propagande médiatique et politique pour le Oui a été balourde. Je pense que cela a été une erreur depuis le début de parler de Constitution, je n'ai jamais été pour cela. D'ailleurs je n'ai jamais employé ce terme.. je pensais que cela allait créer des attentes disproportionnées, incapables à satisfaire et déresponsabilisantes et d'autre part des craintes impossibles à résorber."
Oui, oui, c'est bien un partisan, certes peu enthousiaste, mais un partisan quand même du Oui, qui le dit. Cela fait parfois du bien de l'entendre.
"Je pense que, au départ, le projet européen est mille fois justifié, c'est une très grande chose et les peuples ont suivi tant qu'il s'agissait de faire la paix, la liberté, la prospérité. Mais à un moment donné, les élites, qui considèrent que les Etats-nations sont en bout de course, ont voulu aller très très loin dans l'intégration et il y a une sorte de rupture mystérieuse qui s'est produite les dernières années, déjà à l'époque de Maastricht..."
Cela fait écho à une réponse d'un lecteur de Libération à l'édito de Serge July de lundi : "J'appartiens à une génération pour laquelle la construction européenne est une évidence. C'est sans doute ce qui la distingue de la vôtre. L'attitude de ceux qui prônaient le oui de peur de donner un coup de frein à l'Europe est celle d'un couple fragile, où l'on n'ose rien reprocher à l'autre de peur que tout s'arrête. Je n'ai pas la naïveté de penser que l'Union européenne peut s'arrêter du jour au lendemain. Et si les liens entre la France et l'Europe sont solides, de quoi donc avez-vous peur ?". Moi aussi, j'appartiens à cette génération là, je suis européen, naturellement. Et c'est bien pour cela que je me suis approprié ce débat, jusque là réservé aux "élites" (même si, comme Védrine, je n'aime pas trop ce terme). Et je ne crois pas une seule seconde que mon Non signe la fin de la construction européenne. Simplement, je l'espère, d'une certaine pratique de cette construction.
"Je m'étais rendu compte que le mot d'intégration politique, que les fameuses élites adorent, était perçu par les gens "normaux" comme une menace. Plus l'Europe s'intègre plus moi je me désintègre... Il faut arriver, et nous y sommes parce que l'on a plus le choix, à une sorte d'équilibre, il faut reprendre la formule de Jacques Delors qui est celle de fédération d'Etats-nations. On ne va pas faire les Etats-Unis d'Europe au sens naïf des fédéralistes des années 50... Il faut stabiliser le projet européen en ce qui concerne la répartition des pouvoirs Europe-Etats-nations et en ce qui concerne les frontières, il faut arrêter cette fuite en avant complètement dissolvante. "
Alors là, je ne doute pas que mes amis ouistes vont me tomber dessus, et avec raison je l'admets. Car on peut défendre que l'un des principaux intérêts du TCE était de stabiliser justement ce projet, du moins dans sa partie institutionnelle, et que l'on était peut-être arrivé à ce juste équilibre. Et j'entends cet argument. Pourtant, le deuxième terme, les frontières, est lui beaucoup plus polémique. Et je suis ici en accord avec Védrine. Nous n'allons pas revenir sur l'élargissement maintenant effectué. Mais l'heure est aujourd''hui clairement à l'approfondissement, y compris à des vitesses différentes selon les pays, et avec tout ce que cela imposerait en termes budgétaires (car, par exemple, pour mener un approfondissement en intégrant l'ensemble des memebres actuels, il faut auparavant accélérer au plus vite le rattrapage des dix nouveaux entrants à l'aide des fonds structurels. Nous n'en prenons pas le chemin!).
"Après toutes sortes de commentaires farfelus (ndla: il parle ici des commentaires suite au non français et au probable non hollandais), on sera obligé de se rendre compte que nous sommes dans les traités existants et que c'est comme ça que l'on va continuer... On va évidemment pas faire revoter la France, on va pas renégocier parce que les autres ne voudront pas et que ce serait pour arriver en decà de ce qu'espère certains partisans du Non, et on s'apercevra qu' on est dans le traité existant, qui est le traité de Nice et qu'il a ses qualités et ses défauts mais que c'est un cadre et que cela ne nous empêche pas d'avoir des projets... Derrière, tout est ouvert, tout est possible."
Voilà qui sort un peu du discours catastrophique d'un côté, utopique de l'autre. Ce n'est pas le chaos, ce n'est pas la fin, ce n'est pas le grand soir. Juste un moment qui doit nous permettre, tous collectivement, de faire ce que nous avons oublié de faire pendant des années, réfléchir à l'Europe que nous voulons.
"Il faut rompre avec la métaphore de la bicyclette: on est obligé d'avancer sinon on va tomber. On est obligé d'aller plus loin. On vote un traité. Il est mauvais. On est obligé d'en faire un autre. Ce n'est qu'un étape... Ca a fini par créer un phénomène anxiogène dans lesquels les peuples se sentent dissous. Les peuples qui sont tout à fait pro-européens, pacifiques, désireux de travailler ensemble, personne n'est contre l'Airbus, qui n'a dailleurs aucun rapport avec les institutions européennes. Personne n'est contre les grands projets européens. On peut avoir des grands projets en matière social, économique, de recherche, d'industrie, etc... Ca fait quinze ans qu'on est dans une controverse purement institutionnelle... mais cela aboutit à quelque chose qui est asphixiant, débilitant, démobilisant sur le plan démocratique."
Encore une fois, le voilà le vrai débat. L'approfondissement autour de projets concrets et de grande ampleur au niveau européen. Une sorte de keynesianisme européen.
"Moi je n'ai jamais entretenu l'illusion qu'il suffisait de voter un traité, meilleur c'est vrai, affublé du titre de constitution, pour que se constitue une Europe-puissance. Ce n'est pas vrai. De toute façon cela ne suffisait pas. C'est une question de mentalités. Les européens aujourd'hui ils veulent vivre en paix, le plus riche ou le moins pauvre possible mais ils ne soutiennent pas tellement cette idée d'Europe-puissance. Là aussi, cette idée était portée par une toute petite partie des élites, notamment françaises. On n'est un peu moins bien dans le cadre de Nice... mais de toute façon il y a un travail politique à faire devant nouspour convaincre les européens que si l'Europe ne devient pas une puissance, elle sera impuissante, elle sera dépendante, et on finira par ne même plus pouvoir défendre notre mode de vie auquel nous tenons. Ce travail est devant nous mais on a exagéré, on est dans un pays qui est fétichiste par rapport aux textes, aux traités, aux lois, aux préambules, aux chartes. Ca dépend de notre détermination et de notre volonté politique."
Résultat. Oui ou Non, tout cela ne change finalement pas grand-chose. Tout est question de volonté politique. Et là je rejoins mes camarades de Publius. Avec l'attelage que nous a concocté notre grand timonier à nous, cet être bicéphale et unique dans l'histoire de la République, ce premier ministre immédiatement suivi de son ombre de vice-premier, on est bien mal embarqué. Crise de régime en France, crise identitaire en Europe. Fallait-il en passer par là pour ouvrir les yeux. Je le pense. J'espère maintenant que nous sortirons de cette double crise par le haut. Rien n'est moins sûr. Mais tout est possible. C'est déjà ça! A condition de s'emparer du débat, à l'échelle européenne, et à ne plus le laisser entre les mains des "élites".
@Christophe
voili.
Mais la majorité des nonistes (pas forcément sur publius, mais y en a aussi) n'ont pas ce discours. Qui ne me fait pas bien comprendre pourquoi votre non, si non il y a uet. Des amis très raisonnables me tienne un discours où il faut abolir le capitalisme et le grand marché. tout ceci devant être remplacé par de la solidarité effective...
Alors je suis perplexe. Je vous jure que je connais des (bon une) qui ont voté non sur l'avortement, des (bon une ou deux) sur les services publics qui allaient disparaître. D'autres sur des raisons vraiment déconnectés ou sectorielles étroitement égoïstes. Et sur l'économie de marché que c'est dégoûtant, tellement...
Alors voila j'attend une petite dizaine d'année.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 03 juin 2005 à 19:35
Désolé Eviv, mais ce sont des idées que je ne partage pas particulièrement avec certains nonistes, car bien des propos sont, à mon humble avis, de la démagogie. C'est une stratégie qui a été utilisée dans les deux camps.
Pour l'économie de marché, elle est incontournable si nous voulons jouer un rôle mondial ; on peut être d'accord ou pas avec ses principes, là n'est pas la question, mais il faudrait être malhonnête de maintenir que la France peut s'autosuffire.
Pour l'économie sociale de marché, c'est un choix politique qui aurait permis à l'Union d'opter pour un système politique trouvant ses origines après guerre, définie par Muller-Armack. Non pas que je rejette l'application qui en a été faite en Allemagne jusqu'aux années 1992-1993, année de la grande récession allemande, mais un choix politique dans les fondements d'une société me pose un problème philosophique ; qui plus est dans un système démocratique puisque l'on restreint le champs d'application de la démocratie quand aux différents choix politiques à long terme.
Je suis favorable à la construction d'une Europe politique, mais laisser aux citoyens européens, par la voie des suffrages, le choix de la politique à mener et ne pas restreindre ce choix.
Il faut souligner qu'un article qui explicite que le Parlement doit toujours oeuvrer pour la libre circulation des capitaux (partie III) est une atteinte grave au rôle des représentants des peuples. Une obligation en la matière est quelque peu troublante.
Concevons une constitution établissant les valeurs communes minimum de l'Union et définissant l'articulation du pouvoir pour donner une véritable force politique et démocratique à l'Europe. Ensuite seulement, nous pourrons influer sur le pouvoir pour faire progresser l'Europe.
La construction européenne est complexe, la hâter risque de l'amener à sa perte ; et depuis quelques années, nous avons tendance à traiter l'évolution européenne dans l'urgence.
Rédigé par : Christophe | 03 juin 2005 à 20:36
" pour la libre circulation des capitaux (partie III) est une atteinte grave au rôle des représentants des peuples. Une obligation en la matière est quelque peu troublante."
Ca non ce n'est pas choquant. Le but est bien de ne plus avoir de frontière. Que les capitaux circulent librement ne me dérange en RIEN. C'est le principe fondateur : on est tellement intriqué que plus de guerre possible.
Et après (on peut regretter ce que après) les humains ils circulent librement dans cette espace aussi (même quand on est pas dans shengen, on circule presque librement).
Vraiment l'exemple type du faux procès.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 03 juin 2005 à 20:56
Non Eviv, Cela touche tant la circulation des capitaux à l'intérieur de l'Union mais aussi allant à et venant de l'extérieur.
La libre circulation des hommes et des femmes ne me choquent pas ; d'ailleurs, le Parlement n'a aucune obligation en ce domaine ; il n'en a qu'une, celle des capitaux. Hors, une société se construit autour des hommes et des femmes qui la composent ; les capitaux ne sont qu'un simple outil, ils n'ont rien à faire au même niveau que les êtres humains !
Rédigé par : Christophe | 03 juin 2005 à 21:08
@christophe
oui mais le monde des bisounours c'est pour l'enfance dorée (quoique il y aurait beaucoup à dire sur l'innocence enfantine).
Il n'est pas question de mettre ceci avant cela. La forme n'est pas le plus important. Si simplement expliquer qu'une société c'est constitué d 'H et de F permettait de construire un projet généreux, cela se saurait. On est là dans la pensée magique : le dire (tout le monde il est gentil, doit bien manger et avoir un toit), ou l'écrire ne rend pas la chose vrai. Le verbe est dieu, mais cela a ses limites.:-)
Se méfier des bons sentiments, c'est rarement opérant.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 03 juin 2005 à 21:22
Autant alors ne pas en faire cas, c'est beaucoup plus facile.
Rédigé par : quibou | 03 juin 2005 à 22:11
chacun se démerde c'est beaucoup plus simple
Rédigé par : quibou | 03 juin 2005 à 22:11
le verbe en Droit constitutionnel est censé inspirer les politiques. Un texte fondateur n'a pas vocation à dire que tout le monde est gentil, il n'y a pas de politique pour cette absurdité. Mais il y en a pour ce qui est des responsabilités de la société face à ceux qui n'ont pas de toit ou pas à bouffer ou à bouffer de la merde dont certains viennent prétendre qu'ils choisissent sciemment et en toute connaissance de cause de manger. T'es vraiment d'une sombritude accablante, eviv, en plus d'être aigri
Rédigé par : quibou | 03 juin 2005 à 22:15
L'analyse de Vedrine : "une erreur de parler de constitution, les gens ont peur de trop d'intégration politique, les élites ont voulu aller trop loin dans l'intégration, on est dans une controverse purement institutionnelle"
... me semble complètement contradictoire avec le fait que le "non" est majoritairement un "non" de gauche voire de ce qu'une partie a même voté "non" parce qu'ils pensaient qu'on n'allait pas assez loin dans l'intégration européenne.
S'il y a eu erreur, il me semble bien que ça a été d'intégrer la partie 3 et pas d'appeler ce texte "constitution" : au contraire, à mon avis, ce texte a eu plus de voix en étant appelé "constitution" qu'en étant appelé "traité" : le mot "traité fait encore plus technocrate que "constitution", et refuser un traité aurait beaucoup moins fait peur aux gens que de refuser une constitution. Enfin, l'intégration européenne en tant qu'idéal reste porteuse en France, même par des gens qui ont voté "non" (ne serait-ce que si on voit qu'il y avait 60% de sympathisants PS ... qui avaient voté "oui" à Maastricht à 78% ... 60% de sympathisants verts aussi, très pro-européens).
En revanche, la partie 3 ... on ne peut quand même pas nier que c'est cette partie qui a principalement fait perdre le texte en France ... au Royaume-Uni, l'analyse de Vedrine aurait été juste, pas en France ... où l'intégration européenne est au contraire perçue comme un idéal.
Une autre raison "européenne" principale de l'échec, c'est le rejet de l'élargissement, c'est aussi clair. Cette raison-là, Védrine la mentionne aussi, donc cette partie-là n'est pas à côté de la plaque, pour le reste je trouve que sonanalyse exprime son point de vue, pas celui des Français.
Je pense aussi souhaitable ou, disons, inévitable que les partisans du "non" et du "oui" socialistes et verts (pro-européens) discutent ensemble, en oubliant les rancoeurs, et évidemment sous l'impulsion des tenants du "non" ... parce qu'ils ont gagné, pas parce que je crois en eux.
Ceci dit, je partage la même aversion qu'Eviv à l'égard d'Attac ou Besancenot.
Et surtout, je ne partage absolument pas l'optimisme de Krysztoff et de tous les "non" qui sont ou se croient pro-européens ... je pense depuis toujours que le "non" pro-européen est une utopie totale, et je ne crois absolument pas qu'on arrivera à un résultat proche de la constitution sans la constitution.
Le "non" anti-européen, le "non" anti-élargissement, le "non" anti-Turquie, le "non" anti-élites étaient cohérents, pour le reste ... (le "non anti-chômage" était compréhensible mais là encore une grave erreur).
De toute évidence, on aura une Europe plus souverainiste, plus protectionniste, moins généreuse, moins efficace, moins sociale (pour les nouveaux entrants), plus à la merci des USA et de la Chine.
Je suis seulement d'accord que même si la constitution avait été votée, le chemin aurait été encore long ... et qu'un "oui" gagnant à 51% n'aurait même pas été un bon départ.
Rédigé par : un francais d'en haut | 03 juin 2005 à 22:33
"je pense depuis toujours que le "non" pro-européen est une utopie totale"
Entièrement d’accord avec vous !
Rédigé par : margit | 03 juin 2005 à 23:08
Eviv,
Finalement, il est tout à fait normal que nous soyons opposés ; je plaint ceux qui n'ont pas un minimum de philosophie de vie, particulièrement en communauté ; cela doit être insurportable de ne pas se sentir toujours le centre du monde !
Vous voyez bien qu'il vous est insupportable de dialoguer sur des sujets qui soit vous dépassent, soit ne vous effleurent pas l'esprit. La raillerie ne fait montre que d'un niveau d'intolérance à la différence, certes de penser, mais elle n'est guère mieux que d'autres !
Nous n'avons pas la même culture, et certains semble croire qu'ils détiennent une vérité absolue sur le monde. Pourtant il existe des nonniens pro-européens, mais cela est inconcevable. Les défenseurs du oui ont réagi comme vous Eviv durant la campagne ; ils n'appréciaient pas le débat contradictoire sans aller sur le terrain dangereux propice aux extrêmes : la catégorisation péjorative ! Continuez comme cela, et vous alimenterez ceux qui vous effraient !
Rédigé par : Christophe | 04 juin 2005 à 00:38
@chri
je n'avais pas eu l'impression d'être odieux, mais bon si vous le pensez c'est donc exact. Et je m'en excuse.
je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas des noniens pro -UE, mais qu'il ne faisaient pas 55% , voila tout
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 04 juin 2005 à 10:16
@ Christophe : "Pourtant il existe des nonniens pro-européens, mais cela est inconcevable."
en ce qui me concerne, je le conçois parfaitement puisque c'est une réalité.
Pourtant, je pense que c'est une très grosse erreur, parce que le vote de ces nonniens "pro-européens" (avec souvent une vision très française) est très isolé non seulement en France, mais surtout en Europe.
En tout cas, si les nonniens pro-européens veulent vraiment que leur vote serve à qqch, ils ont tout intérêt à faire des propositions ... parce que c'est d'autres qui sont en première ligne.
Rédigé par : un francais d'en haut | 04 juin 2005 à 12:25
@Christophe:
C'st une vision bien franco centriste de dir que le NON français, comme le NON de n'importe quel pays bloque le tout. Ce qui risque de bloquer l'UE c'est la conjonction de ce NON et d'un manque de couirgae politique de ceux qui disent OUI.
Deux cas de figure : si AUCUN référendum populaire ne donne de OUI : il y a effectivement un problème entre les élites qui fond l'Europe et les peuples.
Si une majorité de pays disent OUI, il faut qu'ils aient le courage de poser la question ultime à ceux qui ont dit NON :
Il n'y a d'UE, donc de Conseil et de parlment qu'AVEC le TECE, soit vous êtes avec, soit vous vous contenterez de coopérations renforcées avec l'UE. Là les choses seront claires.
Parce que la suite du "NON de gauche européen", je ne l'ai toujours pas vu. Si vous n'avez pas l'impression de vous être fait avoir...
Enfin nous verrons si cela a un impact national outre le blocag Européen qui se dessine...
Rédigé par : egdltp | 06 juin 2005 à 09:56