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18 juin 2005

Commentaires

esperanza

enfin du bon sens!au boulot maintenant

Praxis

Pondération : les "égoismes et nationalismes" dont tu parles ont-ils à voir avec les dix PECO qui ont proposé de moins profiter des finances européennes, alors qu'ils en ont le plus besoin ?

Ils concernent les pays les plus riches, évidemment.

N'oubliez pas : vous avez voté non en faisant le pari de la crise salutaire.

Si Blair arrive à remettre en cause la PAC et le rabais britannique au profit de la recherche, de l'éducation, etc. c'est plutôt encourageant, vous devez être ravis des résultats du vote, non ?

Moi, malgré la crise, et malgré que j'ai voté oui, il me convient.

C'est en France que la situation m'inquiète plus.

Mais c'est hors-sujet.

pikipoki

Assez d'accord avec votre conclusion finale Krysztoff. De toute façon maintenant, nous n'avons plus le choix, et il revient désormais à tous ceux qui ont voulu s'élever contre le TECE, mais aussi à tous les autres, ouistes convaincus et profondément pro-européens, de faire les propositions qui feront avancer et sortir de la crise actuelle.

Mais maintenant qu'on a dit ça, comment procéder? Et par quoi commence-t-on? Car la tâche est lourde, il y a beaucoup de choses à faire.

Pour moi le travail se situe à deux niveaux: celui des peuples et celui des gouvernements.
Celui des peuples d'abord. Je vais être très tatillon: je ne suis pas d'accord quand vous dites que c'est désormais la volonté des peuples qui doit faire avancer l'Europe. C'est du ressort de la volonté des citoyens, l'individu constituant le peuple s'élevant au stade d'homo politicus ( je me demande si c'est un peu juste ou totalement ridicule comme expression ça ;o)). Cela veut dire qu'un des travaux d'Hercule à mener, par les politiques mais aussi par tous ceux qui se sentent profondément engagés dans la vie politique, est maintenant de faire partager tout ceci au plus grand nombre, de parvenir à reconquérir la confiance dans la politique. C'est indispensable si l'on veut que le peuple devienne un peuple de citoyens, conscients des enjeux politiques et plus acteurs. Il ne faut pas être naïf, ce travail, s'il est entreprit, demandera des années, peut-être des décennies.

Ensuite au niveau des gouvernements. On a vu avec l'échec du sommet de Bruxelles la faiblesse de l'européanisme des grands états (quel paradoxe que ce soit les plus petits qui aient le plus fait preuve d'ouverture et qui aient le plus proposé de sacrifices ! Je rejoins là dessus le sentiment de honte de Juncker). Mais si les gouvernements n'ont pas plus l'esprit européen, comment peuvent-ils exiger de leurs populations qu'elles le soient ? Comment peut-on prétendre vouloir défendre l'idéal européen et ne pas accepter une augmentation de son budget? Et si une des raisons de l'absence d'explication sur les fins de l'Europe était que précisément ces chefs d'état et de gouvernements là n'en avaient eux-mêmes qu'une idée fort restreinte? Si c'est le cas, l'Europe me semble très mal partie.

BigBang

Quelle joie de pouvoir repartir pour 50 ans de rêve et d'imagination, sous l'égide du vrai peuple européen cette fois, pas sous celle de ses "élites" élues. Vous avez raison, au diable Blair et Chirac, de toute façon, ils seront morts quand les peuples auront établi la nouvelle constitution...
Et pour bien célébrer le début de cette nouvelle ère européenne, affirmons haut et fort l'étendue de nos différences, car bien plus que nos points communs, ce sont elles qui font toute la richesse de l'Europe. Souvenons-nous aussi des temps bénis quand Bruxelles n'existait pas, que l'Euro n'avait pas encore corrompu notre économie et que notre modèle social ne chancelait pas encore sous les attaques du grand libéralisme.
Si les lendemains qui chantent semblent aujourd'hui incertains, c'est bien la faute de nos dirigeants nationalistes et égoïstes qui n'ont pas écouté le peuple et se réjouissent de notre malheur. Ah les bougres, entonnons donc un petit "Ca Ira" et renvoyons-les à leurs placards.
Il est grand temps maintenant d'appeler de nos voeux l'avénement dans chacun des pays d'Europe d'un véritable leader pro-Européen qui nous ménera d'un pas ferme sur le chemin du bonheur. Français, en 2007, la victoire finale est à portée de vote. Frappez un grand coup, plus de demi-mesures, votez Besancenot ou Le Pen pour une Europe radieuse!

SylyS

@Krysztoff

Non, "avoir rencontré des difficultés pour procéder à la ladite ratification" n'est pas la version européiste de "vote négatif". Par contre "vote négatif" est la version franco-française de ladite citation.

Une version qui ne couvre absolument pas tous les cas de figure; se contenter de "vote négatif ou positif" pour décrire le processus de ratification belge c'est un peu léger non ? Et qu'en est-il si un pays n'a pas du tout proposé le texte à la ratification ou si la ratification s'est embourbée en chemin, sans qu'il n'y ait pour autant eu de vote négatif ?

Le formulation choisie est concise et convient à tous les cas - je doute qu'il soit possible de trouver beaucoup mieux.

Maintenant que le côté un peu sophistiqué te dérange soit; personnellement je vois surtout dans ton innocent émoi un symptôme supplémentaire du nouveau racisme commun anti-élite qui règne un peu partout dans le pays, et qui a largement contribué à la victoire du Non. Il est devenu politiquement correct de cracher sur les élites intellectuelles, et tout le monde s'en donne à coeur joie; "ils" n'ont qu'à pas employer de mots compliqués après tout - et qu'ils ne la ramènent pas trop ou on en passera deux ou trois à la guillotine, pour l'exemple.

C'est pathétique (cette tendance en général, pas ta remarque en particulier), limite schizophrène, un reniement de ce qu'a toujours été la France, la fin de l'aspiration à l'excellence, et la complaisance dans l'ignorance. Un diplôme universitaire étant un élément à charge dans cette nouvelle chasse aux sorcières.

Comme Praxis, c'est finalement en France que la situation m'inquiète le plus. Les bonnes volontés finiront bien par se rassembler rebâtir l'Europe.
Mais quand la France crache sur ses élites, les Lumières sont mortes. Et aujourd'hui ça y ressemble bien.

fredouil

Franchement je n'attend aucune reforme/avance avant que les tetes changes :

Sarko, Merkel, Brown, (et fin de berlosco) auront plus d'ambition et de legitimite pour faire avancer l'Europe, redynamiser la france, l'allemagne, l'italie . Ils seront plus a meme de refaire un groupe constructif avec les US (avec Bush) et les pays de l'est, enfin nous retirer vers la croissance.

En france, pour l'instant, on perd 2 ans avec le vieux qui s'accroche.

Deplus tant que l'on a pas defini ce qu'est l'Europe, sa nature et ses frontieres, on ne pourra pas la construire et s'approprier une quelconque identite, pour l'instant il est facile de voir que ce manque de definition abouti au rejet (cf Turquie)

Индѝњ

"de cycliste ayant perdu les pédales?"

Là je pense qu'Hugues devrait intervenir

esperanza

"C'est pathétique (cette tendance en général, pas ta remarque en particulier), limite schizophrène, un reniement de ce qu'a toujours été la France, la fin de l'aspiration à l'excellence, et la complaisance dans l'ignorance. Un diplôme universitaire étant un élément à charge dans cette nouvelle chasse aux sorcières."


C'est quand même pas une chasse aux sorcières!!!faut pas exagérer. Mais la critique contre les politiques est tout de même justifiée. Ne serait-ce que leur réaction par rapport au 21 avril: on continue comme avant et en plus ya un ministre qui se fait payer un appart à 14000€(oui mais je travaille 20h par jour et je suis fils de cordonnier....et je paie l'ISF!!!!), les petits jeux politiciens continuent. Et le PS retourne dans son petit jeu d'opposition alors que par exemple sur les bureaux de poste, le PS aurait fait exactement la même chose car il y a pas le choix, mais non elle préfère manifester(et se prendre des boules de neige); elle aurait pu adopter une attitude constructive comme proposer des partenariats avec les mairies ou les commerces. Mais non j'y suis pas du tout ya les élections aussi, faut bien qu'on gagne des places...
Et aussi Jean François Copé qui disait sur un plateau TV en pleine affaire Gaymard à un intervenant qui parlait de la crise politique et de cette affaire qu'il fabriquait du vote Le Pen!!! C pas incroyable tout ça: pour pas que les gens votent Le Pen, faudrait pas parler des choses gênantes et en plus il disait ça avec sérieux.

Attention je ne dénigre pas toute la classe politique, il y a des gens engagés mais les manoeuvres politiciennes comme dirait Chichi l'emporte desfois sur la volonté.
Et puis on a un président qui nous montre l'exemple:entre ses faris de bouche à Paris, les frais de l'Elysée qui ont connu une inflation étonnant de pis 1995, je parle pas des marchés publics, et aussi la modification constittionnelle sur mesure début 2002 et les voyages, très important les voyages.

Donc c vrai desfois on a envie de cracher dessus et ce n'est pas pck ils ont fait l'ENA ou je sais pas quelle école, le gars qui aurait pas de diplômes et qui ferait la même chose serait autant critiquée.

Индѝњ

On n'a jamais compris exactement pouquoi Krysztoff a voté Non. Maintenant on ne voit pas très bien quel est lemodèle de « véritable démocratie européenne » qu'il appelle de ses vœux. S'il possède un plan K, il devrait en faire part au plus vite à Barroso, dans le cadre du plan D. C'est la procédure prévue pour que s'exprime « la volonté des peuple ». A moins que le plan D ne soit qu'un leurre de plus tendu par nos élites maléfiques? ( Mais arrivé à ce point, Krystoff éprouvera le désir de se démarquer de 'Bigbang' ... et comment ?)

Verel

Bonjour

Je profite de la manière dont s'est enclenché votre discussion pour vous faire part d'une réflexion sur ce référendum et le lien aux élites
Il s'agit bien sûr d'une explication partielle, on sait que les causes du non sont multiples (et que en particulier les craintes pour l'emploi ont joué un rôle majeur)


Le défaut majeur du texte du TCE est qu’il n’ y avait pas de sujet central qui aurait permis de résumer le débat. Pour le traité de Maastricht, la question était assez claire : êtes vous pour la mise en place d’une monnaie commune ? On pouvait bien sur dire non en étant pour une monnaie commune et contre les modalités, mais c’était assez clair, et la réponse du oui sur les modalités consistant à dire que c’était le compromis pour avoir l’objectif était légitime.

Ici, pont d’objectif clair et unique. Le discours sur le compromis devient alors inacceptable : pourquoi accepter un recul sur certains points alors qu’on ne voit pas quel objectif cela sert ?

Faute d’objectif clair et unique,(ce qui ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de projet comme on l'a dit mais qu'il n'était pas réductible à un objectif clair) les dirigeants politiques, en particulier les gouvernants, se sont mis dans une attitude de « si vous êtes pour l’Europe, faites nous confiance », en escomptant ainsi avoir 2/3 de oui, une fois exclus les souverainistes et anti-européens de droite et de gauche. En réalité, environ 20% des électeurs plutôt pro européens se sont joints aux 35% plutôt anti- européens pour faire une majorité pour le non. Et en toute logique : puisque je n’ais pas confiance dans ces hommes qui font appel à ma confiance, je regarde le texte avec une lecture « défiante » et j’y trouve des éléments pour conforter ma défiance, quitte à déformer le sens du texte (par exemple en y trouvant une connotation anti IVG ! )
Dit autrement, je décide d'abord si je vote oui ou non en fonction de la confiance que je donne à ceux qui m'en parlent, et ensuite je me donne des raisons deans le texte pour justifier mon point de vue instinctif (mais l'instinct n'est pas forcément une mauvaise chose!)

Il est clair dans ces conditions, que l'attitude des principaux médias devenaient inacceptable

Il est à cet égard remarquable de voir qu’ont progressivement émergés pour défendre le Oui, des hommes comme Olivier Duhamel, Barnier Bourlanges ou Cohn Bendit. Hommes politiques ne pesant pas dans les appareils de leur parti respectif (au point que le PS n’a pas repris O Duhamel sur sa liste aux européennes, honte à lui) , mais qui manifestement croyaient au texte et le connaissaient.(contrairement aux leaders politiques qui montraient tous les jours leur ignorance dans ce domaine !)


La droite étant au pouvoir et le parti socialiste ayant organisé le débat en son sein, ce sont les thèmes auxquels étaient sensibles les militants de gauche et les sympathisants socialistes qui ont dominé la campagne. Si la gauche avait été au pouvoir et que l’UMP avait fait un référendum en son sein, ce serait d’autres thèmes qui aurait dominé la campagne (La Turquie, pourquoi pas la peine de mort ou l’immigration, voir aussi les thèmes développés par ce "salopard" de De Villiers) , mais le non aurait sans doute gagné.

La conclusion que j’ais eu du mal à admettre, parce que je trouvais que c’était démocratique et qu’on a vraiment causé du sujet, c’est qu’il ne fallait pas faire un référendum sur ce traité ! A l’examen, il était impossible de scinder le sujet, par exemple pour centrer sur l’objectif d’une Europe politique (ministre des affaires étrangères et défense commune)


Par contre, et le débat référendaire le prouve, il a manqué un référendum il y a 5 ou 6 ans sur l’élargissement, question claire s’il en est, à l’image du référendum de 72 sur l’entrée de l’Espagne, et de ce qu’a fait l’Irlande en 99 (je crois !)

Si on va au bout du raisonnement et qu'on rêve un peu: imaginons (je sais, c'est vraiment utopiste!) qu'en 2007 , Mr Z est élu, qu'il fasse une politique efficace (notamment pour développer l'emploi et réduire fortemnt le chômage), qu'il est ainsi une forte confiance des Français, ce Mr Z pourrait en théorie demander un nouveau vote sur le TCE par ex en 2010 et gagner le scrutin
Evidemment les dates butoir étant largement dépassées, ce scénario de politique fiction restera lettre morte

Eviv Bulgroz

Ouraff

Si je comprend bien le billet, c'est rien que la faute :

- à nos élites ("Mais comment peut-on encore laisser le pouvoir et faire confiance à des gouvernants si peu prévoyants, si aveugles ")

- à ceux qui entourent ("N'est-ce pas ainisi qu'il faut analyser également les soudaines vélléités égoïstes et nationalistes de tous nos autres petits camarades autour de ces histoire de sous ")

- à l'Histoire et la chute du mur ("la crise profonde que connait depuis plusieurs années la construction européenne dans sa fuite dans le mur (ou vers le précipice au choix) de cycliste ayant perdu les pédales")

Heureusement une fois que le Peuple le vrai se sera débarrassé de Blair Chirac (manque Berlusconi, Karamenlis voire GW, hein), le peuple le vrai (je dois pas y être) pourra reprendre sa marche fraternelle vers des jours meilleurs. Epoustoufflant.

esperanza

@ verel:
je suis assez d'accord avec toi sur ton analyse. Par contre je pense que le texte n'inspirait pas à priori confiance(longueur, pour les partisans du non de gauche libéralisme, méfaince générale envers l'Europe qui n'est pas assez proche des citoyens) et en plus des hommes politiques qui n'inspirent pas du tout confianec que ces oit au PS ou à l'UMP.

@ eviv:
soit on a pas lu le même texte, soit tu fais preuve de mauvaise foi(phillippe dirait "comme d'hab", mais pas moi)
K ne dit pas que c'est de la faute des autres mais que l'attitude des différents Etats au Sommet européen reflète ce qui se passe en Europe et que cette crise est révélatrice. Alors que après le non français on entendait partout que c'était un repli identitaire, nationaliste etc...

Je sais pas si K. a faisait une allusion au mur de berlin dans son expression la fuite dans le mur. mais si c'est le cas, l'absenced de référendum sur l'élargissement à l'Est est dommage.

Fulcanelli

Une piste de discussion

Peuple, oui, peuple égoïste, sans doute. On peut penser que le NON traduit, sans aller chercher une xénophobie, un certain égoïsme symbolisé par la crainte du plombier polonais, qui en fait remplace le maçon italien des années 1930.

Les défenseurs du OUI ont été choqués par tant qu'égoïsme. Néanmoins, compte-tenu de l'orientation économique de l'Europe, les plus touchés seront les précaires et les classes moyennes inférieures. De ce point de vue, on demande au plus fragiles de faire un effort pour cette si bonne Europe, alors que ceux qui la font sont ceux qui savent le mieux s'en servir et tirer un bénéfice. Sans cette explication supplémentaire, le NON ne sera pas compris correctement

La deuxième explication étant qu'on demande aux peuples de faire quelques sacrifices (certes, moyennant la promesse d'une Europe protectrice) au non d'une superNation. Les intellectuels n'ont pas mis à jour ce côté nationaliste de l'européisme, notamment dans sa définition contre les US, l'Inde et la Chine. Le sens du sacrifice national(iste), c'est fini. On est plus au temps de Zola ou de Pétain. Et de plus, une Nation se constitue avec un passé commun et une aspiration partagées. Les peuples qui parlent des langues différentes ne peuvent partager un sentiment européiste affirmé. l'Europe est une impossibilité spirituelle pour l'instant.


On comprendra alors que l'Europe s'est construite en empruntant une voie plus proche de la tyrannie que celle de la démocratie. Et que rapport de force et tactique oblige, le peuple français a fait de ce vote un acte lui aussi empruntant à la tyrannie, ce qu'a très bien compris Sloterdijk.

Je ne vois aucune issue sauf à débattre et mettre à jour les non dits

all

Je suis littéralement mort de rire :D ah! ah! ah! ah! :D quand je pense au discours de ceux qui prônaient le non comme un moyen de faire émerger une Europe plus sociale ; aujourd'hui, après les échecs du sommet de Luxembourg, c'est le contraire qui se passe, incapables qu'ils sont de s'opposer aux velléités d'une Angleterre vaillante et triomphante.
Blair, fait nous sortir du néolithique, et range la PAC au rayon des vieux fantômes putrides collectivistes. Oui le XXIème c'est la recherche, l'éducation, les nouvelles industries, la modernité, et pas l'export du roquefort à José Bovin.

Eviv Bulgroz

Je plaide (un peu) de mauvaise foi

Praxis

C'était tout l'enjeu d'une discussion sur les conséquences d'un non français, que les nonistes n'ont pas voulu affronter en face (ah ! ce plan B !). Il donnait les coudées franches à Blair et la vision anglosaxonne en Europe et Sarkozy et sa vision libérale en France.

Je l'ai affirmé plusieurs fois, aucun noniste n'a voulu se pencher sérieusement sur les conséquences de la victoire du non.

Mais, après tout, pourquoi ne pas redéfinir le projet européen comme il le demande (ça aurait franchement pu être pire) : investir dans la recherche, l'éducation et la compétitivité des entreprises (oui all : mort de rire sur les conséquences contre-productives de ce vote mais, après tout, les conséquences ne sont pas aussi catastrophiques qu'on aurait pu le croire) ?

fredouil

" Il donnait les coudées franches à Blair et la vision anglosaxonne en Europe et Sarkozy et sa vision libérale en France.
"

j'ai vote oui, mais je soutiens a fond ;-), par contre malheureusement je ne sais pas si Sarko est vraiment liberal mais en tout cas il va en finir avec ce model social use et les politiques passeistes qui ont lamentablement echouees depuis 30 ans (les 30 minables) !!!

esperanza

et bien sûr on nous serine le même truc: le non a permis à Blair de triompher! certes, ce triomphe est visible mais n'était-ce pas la voie que nous prenions? ne pensiez-vous pas que les anglaais auraient également dit non?
Donc maintenant si les politiques ne veulent pas de futur rejet d'un futur traité européen, va falloir qu'ils s'activent et proposent des solutions. Bien sûr, àa ne va pas venir au bout d'un mois comme par miracle. Il faudra du temps et je n'ai jamais entendu un noniste dire que le 17 juin serait un jour nouveau pour l'Europe etc..., qu'il fearit beau et que tout irait bien en Europe.
Bref, comme dirait K., le non est révélateur de la crise qui couvait en Europe, et franchement qu'elle intervienne maintenant ou demain, je préfère aujourd'hui comme ça on pourra pitet rattraper le temps perdu.
La France et l'Allemagne (ou un autre pays) peuvent commencer un embryon de défense commune dans lequel pourrait se rallier d'autres pays. L'Ang n'avait-elle pas parié l'échec de la CEE en 1959 quand elle a créé l'Association européenne de Libre Echange(AELE) avec l'Autriche, le Portugal, la Suède et je sais plus quel pays?Avant de se rallier en 61 mais ens e heurtant au refusd u général de Gaulle.

@ fulcanelli:
il est vrai que cette réflexion sur le nationalisme européen est intéressante. Mais ce "nationalime" est différent à mon sens car c'est une volonté de se egrouper, de s'assemblet pacifiquement(et non pas comme une tyrannie, vraiment n'importe quoi!!!) alors qu'on s'est fait la guerre pendant des siècles.
Etr le nationalisme européen évoque plus la coopération que le repli sur son bô pays.

Et franchement le boulevard pour sarko, vous débarquez ou pas???ca fait longtemps qu'il est ouvert, certes il a été un peu élargi mais chichi savait bien qu'il avait aucune chance!!!je me mets à la place d'un électeur de droite qui a le choix entre sarko et chichi ya pas foto. et chichi à 22% dans les sondages(au fait est-ce que sa croisade contre les méchants anglosaxons a remonté sa cote?) prendrait le risque de s eprendre une déculottée électorale face à sarko!

laubart


Krystoff a raison, les Français ont réussi à eux seuls à tuer la Constitution. Est-ce vraiment là une preuve d'influence en Europe?
A mon avis, le vrai test de l'influence d'un Etat, c'est la capacité à faire des propositions fédératrices, capables de rassembler autour d'elles d'autres Etats.
Et de ce côté-là, vous les "nonistes pro-européens", vous avez encore tout à prouver.
Faites des propositions pour une nouvelle Europe, acceptable pas seulement au bord de la Seine, mais dans une proportion significative d'Etats européens.
Et ce jour là, moi le "oui-ouiste" inconsolable, je croirais en vous et je recommencerais à espérer.

SylyS

@esperanza

Oh je n'ai pas de sympathie particulière pour la classe politique. Mais ce Non anti-élites était bien plus large qu'un simple Non à l'élite politique, c'était un Non aux plus puissants, aux plus riches et aux plus instruits. On caresse le bon peuple dans le sens du poil, on l'amadoue en lui disant que s'il n'a pas compris le texte proposé c'est sans doute qu'il était trop compliqué; on insinue que les éditorialistes des grand journaux sont des pantins malhonnêtes à la solde du pouvoir, dont la liberté de penser est inacceptable; on encourage par conséquent les gens à éviter de lire ces médias propagandistes, et à se contenter plutôt des récits pré-machés d'Anne la prostituée tchèque ou de Régis le chauffeur routier, ou alors à ne rien lire du tout et à rester croupir dans ses peurs, c'est quand même moins risqué que de se faire retourner le cerveau par de dangereux intellectuels. Qu'importe si les chercheurs, les prix Nobels et les grands hommes d'état qui n'ont plus d'intérêts partisans à défendre votent Oui. Que dis-je, c'est même une raison supplémentaire de voter Non !

Ce Non anti-élites, sous couvert de combat new style à la David vs Goliath, il pue la crasse et la barbarie; le retour à l'égalité moyenâgeuse dans l'ignorance, en piétinant au passage l'élite républicaine qui devrait faire notre fierté. Ce combat est d'autant plus pathétique que chacun voit bien qu'il est mené et nourri en sous-main par d'autres élites perfides dont la seule vertu est de n'avoir jamais été au pouvoir. Je pense au PC, à nos amis visionnaires d'Attac, et aussi dans une certaine mesure à Fulca, philosophe de renom, qui prend un malin plaisir à surfer et à entretenir cette vague anti-intellectualiste rétrogade qui pourrait pourtant bien finir par l'engloutir à son tour s'il réussit trop bien son entreprise.

KaChak

BlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlairBlair

ça commence a me rôtir, cette incantation.
Pis c'est pas aussi cool, de l'autre côté de la manche:

http://fr.news.yahoo.com/050617/295/4gsrq.html

En effet, ceux et celles qui considèrent la Grande Bretagne de Blair comme leur nouvelle patrie symbolique mettent souvent en avant les « remarquables performances économiques » de ce pays. De Sarkozy à Delors, on chante les éloges de la méthode blairiste dans le domaine de la lutte contre le chômage et contre les inégalités sociales. Et les chiffres semblent leur donner raison : 4,7% des chômeurs en Grande Bretagne aujourd’hui contre plus de 10% en France ; un salaire minimum (introduit par les blairistes pendant leur premier mandat) qui a augmenté de 40% depuis cinq ans ; un million d’enfants sortis de la pauvreté depuis 1997. Malheureusement ce débat est souvent biaisé par la manipulation des ces chiffres, qui dissimulent presque autant qu’ils ne révèlent de la réalité sociale britannique. D’abord il y a l’énorme difficulté à comparer les chiffres du chômage : que faire, par exemple, de la catégorie des « inaptes » au travail, beaucoup plus nombreux en Grande Bretagne qu’en France ? Lorsque l’on sait que de l’autre côté de la Manche la couverture sociale de ceux et celles qui sont déclarés inaptes au travail est bien meilleure que la couverture des chômeurs (délibérément « punitive » afin de contraindre ceux-ci à retourner sur le marché du travail) on comprend pourquoi cette catégorie est particulièrement importante chez les Britanniques. Donc, lorsqu’on parle de 4,7% de chômeurs en Grande Bretagne, il faut savoir de quoi on parle. Il faut surtout tenir compte des différences importantes des systèmes de protection sociale, qui poussent les chômeurs britanniques à chercher d’autres formes de protection que celle fournie, de manière minimale, par un système d’allocations de chômage bien plus contraignant et bien moins « généreux » que le système français. Tout cela, sans parler de ceux et celles qui, n’ayant plus droit aux allocations et ne trouvant pas d’offres d’emploi correspondant à leur niveau de qualification disparaissent simplement du système de comptage.


Eviv Bulgroz

et alors ?

C'est pire que sous Tatcher ?

C'est quoi le message ? On leur envoie Mélenchon et c'est le bonheur sur terre ?

On devrait "déprotéger" les "inaptes" au travail ?

Le système Anpe est performant n'y touchons pas ?

c'est quoi le message ? A part l'habituel c'est pas comme chez bous donc c'est pas bien et je refuse de me pencher une seconde sur le pourquoi c'est différent car c'est le Mal incarné.

KaChak

@SylyS :

"Non anti-élites, sous couvert de combat new style à la David vs Goliath, il pue la crasse et la barbarie; le retour à l'égalité moyenâgeuse dans l'ignorance, en piétinant au passage l'élite républicaine qui devrait faire notre fierté. "

huh? l'élite n'a de valeur que dans le succès. Une élite qui se trompe c'est rien de mieux qu'une aristocratie décadente.

KaChak

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Avertissement.htm
voir 'Une proposition passionnante pour lutter contre le chômage (12 juin)

m'a semblé un point de départ enfin innovateur, pas un retour à l'ère victorienne.

Gus

Eviv: Le référendum français n'a eu lieu que depuis 3 semaines et vous reprochez déjà à ce qui n'est qu'une fraction, certes majoritaire, mais des seuls citoyens français de ne pas être parvenus à un projet de fond là où il a fallu 3 ans aux services diplomatiques des états membres pour y parvenir ?

Revenons aux fondamentaux : il ne pourra pas y avoir d'autre projet européen que le TCE tant que *l'ensemble* des états-membres de l'Union ne se sera pas prononcé sur le TCE *ET* que le conseil se sera saisi de l'affaire. Vouloir prolonger la phase de ratification de ce traité est précisement le témoignage d'une volonté très explicite de *ralentissement* de la construction européenne : point, barre.

Et même s'il est possible que "la voix de la France" soit ignorée au sein de cette construction, est-ce si grave ? Pourquoi ? Qui craint donc cette construction européenne qui pourrait se faire sans prendre en compte ses intérêts particuliers ?

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