Il était temps qu'un nouveau billet vienne prendre la place en tête de Publius de cette contrepèterie intéressante de M. Paxatagore (que je remercie au passage pour avoir tenu la boutique pendant que ces oui-ouistes honteux s'enfermaient dans leurs activités professionnelles bassement lucratives), qui n'était pas digne d'une publication qui a les honneurs de la presse de sa majesté. Passons.
Demain commence le fameux conseil qui va permettre au camp du non-pro-européen de voir éclater sa victoire en lançant une assemblée constituante qui ne va sans doute pas apporter grand chose. Le message qui s'affirme, notamment du coté de la commission (et Barroso n'aura pas dit qu'il souhaitait une pause sans que celà ne soit un teasing, je pense), est bien celui de la nécessaire pause. Tout le monde craint l'embrasement du non, et surtout une spirale de régression du projet européen.
Que devraient faire nos dirigeants européens ? Quelle suite pour le traité constitutionnel ? Les réponses semblent disparates, et c'est logique, puisque qu'il y a bien sûr diversité d'opinions, de stratégies et d'intérêts. Ceci-dit, je trouve qu'un consensus semble se former. Il n'est pas anodin en effet que Philippe Douste-Blazy, lou ravi himself, reprenne quasiment point par point les propositions que Charles Grant, le président du CER, dans une interview récente au Figaro (en accès payant désormais). Evidemment, c'est Grant, fin connaisseur de l'Europe, europhile exigeant et pragmatique, qui a tiré le premier (en anglais), dans une note du CER. Ce qu'il nous dit est intéressant, en voici les grandes lignes commentées.
Charles Grant pense que les "EU leaders" doivent adopter une stratégie en quatres étapes. Ceci se fonde sur un constat : le traité instituant une constitution est mort. Je partage ce point de vue.
1. Traiter l'ordre du jour à court terme. Et celui-ci est chargé. Package budgétaire (à l'ordre du jour du conseil de la semaine prochaine), fin du round de négociations de Doha, le Kosovo et l'Iran. D'après Charles Grant, l'UE, après avoir été affaiblie par les non des néerlandais et des français, doit montrer son efficacité dans la gestion de sujets difficiles, pour éviter que l'euroscepticisme ne gagne les foules.
Deux autres sujets doivent d'ailleurs selon lui continuer : la réforme économique et l'élargissement. La faiblesse économique de la zone euro impose qu'on tente de la sauver de manière commune. Et les négociations (avec la Turquie) doivent se lancer en octobre, les votes ne portaient pas sur ce sujet.
Bref, je résumerais bien : pendant la crise, les travaux doivent continuer. Je partage, évidemment, et celà ne doit pas s'arrêter à une simple continuation, mais à la poursuite de dossiers législatifs ambitieux, où la commission ferait bien de montrer une ouverture au parlement européen, notamment sur des sujets comme la directive sur les brevets logiciels, ou sur le sujet de la création du marché des services. De même, il serait intelligent que le débat sur la définition des SIEG se lance, même en l'absence de l'obligation qu'imposait le TECE.
Profitons des débats qui ont été lancés, répondons aux interpellations qui ont eu lieu, pour ce qui peut être fait sans évolution institutionnelle.
2. Les leaders de l'UE doivent montrer qu'ils ont entendu les critiques, et qu'ils sont résolus à rendre l'UE moins lointaine. Mais, ajoute Charles Grant, il faut éviter les décisions trop rapides, dans la précipitation. Il propose que le conseil nomme un "panel" de trois personnalités, non politiques, qui soit mandaté pour faire le tour de l'Europe, afin de rechercher des moyens de recréer cette proximité. Prise en compte du sujet, mais aussi affirmation qu'il n'y a pas de solution facile et immédiate. Notons que Douste-Blazy reprend cette proposition à son compte.
Je ne sais pas si la solution du panel de trois personens est vraiment réaliste et une réponse à la mesure de la crise. La crise actuelle est un appel à une plus large consultation. Un panel de trois personnes pourrait facilement être vécu comme une convention à trois, une consécration de ce qui n'a pas totalement fonctionné dans la convention (pouvoir trop grand du praesidium dans les débats). Il faudrait sans doute trouver un moyen de lancer des initiatives de consultation plus large, où chacun puisse s'exprimer.
Un panel, alors, pourquoi pas ? Mais avec une lettre de mission claire et engageante, un moyen de l'interpeller, une large consultation, et une indépendance qui ne soit pas que formelle. (quoi ? c'était la convention ?)
3. Le Conseil pourrait amender son fonctionnement, sans passer par un nouveau traité. Par exemple en rendant publiques ses séances, ou en appliquant l'article du traité indiquant qu'un tiers au moins des parlements nationaux peut demander à la commission de reconsidérer un projet de directive. Sur le plan de la politique étrangère, en revanche, Charles Grant est plus dubitatif. Il appelle à ce que les services du Haut Représentant, Javier Solana, soient rapidement constitués, mais on ne pourra se passer d'un traité pour le renforcer.
Sur ce point, je serais heureux que les petits amendements aillent plus loin que ces propositions, qui seraient un tout petit progrès. Evidemment, celà sera difficile, puisque toute modification en substance nécessiterait un nouveau traité.
On pourrait néanmoins donner des signes d'inflexion dans la pratique des institutions, ainsi que l'indique Grant : séances publiques du conseil, meilleure prise en compte du rôle du parlement, remplacement de Margot Wällstrom, effort de communication de l'UE sur son agenda politique et les processus législatifs en cours... Il est évident que les pouvoirs nationaux et les media ont une grande responsabilité sur ce plan également. J'aimerais que nos media s'emparent de l'UE autrement que par la petite fenêtre des jeux entre Etats, et sachent montrer réelllement ce qu'est le débat parlementaire de l'union.
4. Après une pause de plusieurs années, l'UE devra se reposer la question de l'amendement de ses traités fondateurs. Le faire trop tôt après deux referendums négatifs serait inconscient. Mais l'UE n'aura pas vraiment le choix. Sur la base des réflexions du panel, une mini conférence intergouvernementale, d'un à deux jours, devrait adopter un "mini-traité", qui apporterait de simples évolutions institutionnelles mineures, comme le vote à la double majorité, une présidence fixe du conseil, et la création du ministre des affaires étrangères. Ce traité, n'apportant que de simples modifications mineures, pourrait être adopté par les parlements.
Grant finit en disant que les fédéralistes doivent accepter la mort du TECE. Et que l'UE ne fera de nouveaux pas en avant vers plus d'unité qu'en ayant au préalable persuadé l'électorat de ses mérites.
Je suis d'accord avec la philosophie de Grant (pragmatisme à moyen terme), mais je peine à penser que l'UE ne puisse se donner comme horizon qu'un mini-traité et une mini-CIG. Il faut conserver à l'esprit l'objectif de simplification et de démocratisation de l'UE, et de refonte des institutions, qui passe par une fusion des communautés et de l'union, par une fusion des traités existants, etc... Le minimum, c'était malheureusement le traité qu'on vient de rejeter. Se donenr comme seul horizon un mini-traité modifiant les règles de vote, c'est avouer son échec (mais peut-être y est-on, effectivement).
Bref, voilà le scenario qui m'apparait comme le plus plausible pour l'UE. Oh, pas le plus souhaitable, je fais partie de ceux qui espéraient pouvoir construire pas à pas une véritable Europe politique qui sorte de l'intergouvernemental arbitraire. Mais là, honnêtement, qui peut dire comment y aller à présent ?
@ Pikipoki
:) Merci de me répondre sur le fond.
J'aurais envie de réagir sur de nombreux points. Mais je vais me limiter à ce qui me semble important. C'est la notion de "temps".
Le problème de cette mondialisation est qu'elle est trop rapide. Elle brise nos économies, nos régions plus vite que nous sommes capable de les ré-inventer.
En se qui concerne la Chine et une certaine exigence sociale... Elle ne se fera que dans 50 ans ou plus. L'UE aura déjà cesser d'être à ce moment. Et l'Afrique depuis plus longtemps encore. Il y a deux jours, sur CNN, une économiste africaine demandait une pause à l'invasion des produits chinois qui anéantissent l'économie balbutiante du continent africain.
""Welcome aux investissements chinois. Pas à leurs produits !"
Là c'est un peu fort quand même! En d'autres termes tant qu'ils nous rapportent de l'argent on les accepte, mais sinon ils ont le droit de rester chez eux!"
Produire localement quand c'est possible est la forme la plus équitable et la plus avancée d'une mondialisation respectueuse des peuples et d'un libéralisme acceptable.
Nous devons accepter le libéralisme des investissements mais nous devons refuser de mettre les travailleurs en compétition lorsque les modèles économiques des pays en compétition fausse les règles élémentaire d'une concurrence non faussée.
ps : la Chine n'est pas le Japon de 1950 ni la Corée du sud de 1970-80.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 16:18
@Pikipoki
"Le terme lutte me semble donc erroné. Il s'agit plus à mon avis de gérer la mondialisation, c'est-à-dire de trouver les options qui vont permettre de l'accompagner et qu'elle se fasse de façon humaine."
Tout à fait d'accord.
Vous savez, j'adore la Russie, le monde musulman d'il y a encore 20-30ans. Je connais peu l'Afrique et encore moins l'Amérique du Sud. Je souhaite qu'ils puissent accéder à de meilleurs niveaux de vie et que le commerce mondial en profite pleinement.
J'invite ceux qui peuvent se le permettre de séjourner dans ces pays et de profiter de la croissance qui y est folle. C'est les 30 glorieuses exp.1000.
L'arrivée du Japon et de la Corée, plus proche de nous, la construction européenne à l'est profitent pleinement à la croissance mondiale et à un meilleur partage (croissance) des richesses et du bien-être.
Cependant, cela a un prix. Et ce prix est injustement payé par nos populations. Il faut donc modifier les règles de cette mondialisation de sorte que les richesse d'un pays ne se fassent pas sur le dos des autres.
Pour terminer, il faut savoir qu'en Chine comme au Brésil, ce ne sont pas les peuples qui en profitent mais leurs patrons-esclavagistes. Est-ce vraiment cela que nous voullons?
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 16:35
Allô? Envoyez moi 3 combis de psys, je parle tout seul...
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 16:55
Je crois qu'il est inutile de tenter/commencer/envisager de discuter.
Rédigé par : eviv Bulgroz | 16 juin 2005 à 17:05
à Eviv
il ne faut pas te sentir visé par mon post, c'est un pur hasard s'il apparaît après le tien que je n'avais pas lu en rédigeant le mien.
sto kalo
Rédigé par : traxler | 16 juin 2005 à 17:10
@Philippe
Comment imposer que « non faussé » soit avant tout le respect de l’égalité des droits et des chances entre les hommes et le financement des compensations des situations de handicap individuelles et/ou collectives ? Me semble le principal problème posé.
Mon désaccord fondamental est avec ceux qui voient dans le « non faussé » qu’un respect des règles de concurrence sans se préoccuper du respect des droits de l’homme et stratégiquement avec l’option prise de donner au commerce le pouvoir absolu d’apporter à terme le respect des droits de l’homme partout.
Rédigé par : Quoique | 16 juin 2005 à 17:23
Les services de l'ambassade française à Pékin indique : "Les salaires ici n'ont pas évolué depuis 10 ans et ne bougeront probablement pas dans les 10 prochaines années".
On le voit, l'oie géante qu'est la Chine conservera depuis toujours et pour toujours son foudroyant avantage comparatif.
Avec ses USD 550 milliard d'investissement étrangé et les portes de l'UE et des USA toujours grandes ouvertes, les patrons chinois n'ont pas de soucis à se faire. Le monde leur appartient et les travailleurs occidentaux n'ont pas fini de subir.
Par voie de conséquence (affaiblissement pouvoir d'achat) les petits commerçants, les artistes, les professions libérales, les chercheurs, et nous tous subiront de la même façon que notre industrie un déclin massif.
L'europe, c'est 25M de chômeurs... La France c'est 23M d'actifs dont un peu plus d'1/10è de fonctionnaires.
Goldman Sachs Hong-Kong n'est pas moins péssimiste/réaliste que moi. Eux ont déjà tiré un trait sur l'Europe.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 17:43
Phillipe,
Il y a plus de 100 millions de chinois qui ont un niveau de vie superieur a la norme europeene.... fait epoustouflant.
Rédigé par : sanssouci0 | 16 juin 2005 à 17:46
@ Quoique
Les droits de l'homme ne sont pas respecté - pas plus que les droits de la planète.
Je ne pense pas qu'on puisse compter sur les financiers pour se soucier de l'état des travailleur ou du respect de l'environnement.
Je crois que c'est en produisant localement que cela devient possible.
En chine, tu risque l'emprisonnement pour un mot de travers. La chine, c'est aussi Nokia qui paie USD 21/mois ses salariés ds ses usines chinoises. Le salaire minimal y est de EUR 50. Mais une partie de la paie est retenue pour le paiement du logement (8/chambre) et les repas (no comments). Une autre partie du salaire est retenue pour toute une série de fautes (retards, malfaçons, production trop faible...).
Nokia est cependant très équitable par rapport à d'autres entreprises moins regardantes.
Au Brésil, c'est la même chose. Esclavagisme, assassinats, destruction de la forêt, exploitation accrue des sols avec produits exfoliants et autres...
Bref, ce n'est pas cette mondialisation qui permet véritablement un meilleurs respect des droit fondamentaux.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 17:53
@ sanssouci
100M - cela me semble bcp mais c'est vrai que nombre de chinois vivent très bien et que on en retrouvera un nombre incroyable dans le prochain GLOBAL 500.
Cependant, un bon "Niveau de vie" ne signifie pas qu'ils soient nominalement plus riches que les européens.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 17:56
Bonjour
On trouve des données très contradictoire sur la Chine: le Monde en parle beaucoup ses derniers temps. dans un article il explique que les salaires ne bougent pas et le graphique d'illustration montre qu'ils ont doublé en 5 ans (!!!)
Dans un autre article on estime à 40 millions le nombre de Chinois ayant un revenu suffisant pour constituer un marché intéeressant pour nos produits
L'année dernière, ils ont acheté plus de 2.5 millions de voitures individuelles!
Au delà de ces approximations, ce qui est sur:
le rythme de croissance est très élevé
le pays s'enrichit et cela profite à une part croissante de la population
il reste un potentiel phénoménal de main d'oeuvre pas chére dans les régions non cotières
Cela n'a pas de sens de vouloir lutter avec eux sur les produits transportables et à faible valeur ajouter
la seule sortie pour faire avec la mondialisation est par le haut, par l'innovation sur les produits à forte valeur ajouté, ce qu'on t su faire jusqu'à présent Renault ou Peugeot
Par ailleurs, le commerce extérieur déficitaire n'est pas forcément une catastrophe, surtout si comme en France les services comme le topurisme rééquilibrent la balance des paiements
Par contre la dégradation de nos résultats depuis 2 ou 3 ans, en particulier au regard des performances allemandes est inquiètante
Rédigé par : verel | 16 juin 2005 à 18:23
La France Pays touristique... Benh oui, comme la tunisie, le maroc, la turquie... C'est cool !
Les filles peuvent se prostituer aussi; les mecs, ils font comment?
En belgique, La chine c'est encore un siège chimique qui ferme et des exportations de chaussures chinoises en hausse de 700% depuis janvier.
C'est pas la peine de discuter plus longuement. La situation est critique et il est connu que les sociétés parties ne reviendront jamais.
Quand des industries quittent le pays, c'est non seulement des emplois qui sont perdus, une charge plus importantes sur les entreprises qui demeurent et en fin de course un Know-how perdu à jamais !
Celui qui défend encore la mondialisation devant moi je lui mets un poing sur la gueule et je lui colle une étiquette DHL sur le cul ! Expédition par Avion - Direction Beijing !
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 18:50
@ Verel
"la seule sortie pour faire avec la mondialisation est par le haut, par l'innovation sur les produits à forte valeur ajouté, ce qu'on t su faire jusqu'à présent Renault ou Peugeot"
La Chine vient à peine de se lancer dans la construction automobile avec la QQ. On en reparle dans 5 ans?
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 18:52
Bonjour
Oui la concurrence est dure!
La Chine est en train d'installer au Nord de Shangai l'équivalent de la Silicon Vallée (c'est pour dans 5 ou 7 ans!)
Alors on fait quoi?
on baisse les bras et on se fait croire qu'on peut se replier dans notre coin?
Ou on remonte nos manches et on se met au boulot?
A Grenoble, le Léti, équipe du CEA qui compte un prix Nobel dans les nanotechnologies, travaille avec son environnement industriel et a favorisé la création ou le développement de nombreuses entreprises. L'une d'entre elles, fondée il y a 12 ans, a déjà déposé 700 brevets sur l'application des nanotechnologies , et compte 500 peronnes dont un tiers d'ouvriers
Veut on que cela reste un exemple isolé où cherche t'on à le multiplier ?(le rapport Beffa a identifié pas moins de 50 domaines où on peut se lancer dans une politique d'innovation produits!)
La solution est dans nos mains
Les solutions dont on sait qu'elles sont perdantes à coup sur:
l'immobilisme (ce qu'on fait depuis 20 ans)
la nostalgie du passé (c'était mieux avant) et du repli vers une situation antérieure idéalisée
Rédigé par : verel | 16 juin 2005 à 19:18
@traxler
Kanena problima.... Malaka :-)
Je réagissais plus à ton propos. Il faut expliquer l'élargissement. Pas le différer.
Me souviens en 2004, on avait eu l'air un peu con ma gonze, moi et mes gosses à fêter ensemble l'arrivée des 10 nouveaux pays :-)))). Ok on aurait pu inviter des potes, mais on on aurait eu l'air ridicule de faire un teuf pour ça, on serait passé pour des gros nazes..
Et pourtant vu le nombre de potes qui ont voté non (bon pas tant faut pas déconner non plus, mais qd même), ça aurait été salutaire.
Pour souligner que le pb vient de loin et que nombre de choses ont mal été ma abordée dans cette histoire.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 16 juin 2005 à 19:51
@ Eviv, ton discours est décousu. C'est 0.5 la limite~~
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 20:17
@ Verel
Il faut relancer l'industrie. Fermer nos frontières aux pays tels la Chine qui bénéficie depuis toujours et pour toujours dun avantage comparatif qui fausse la concurrence.
Il faut revoir notre éducation et nos universités qui sont en retard par rapport à la Chine.
Il faut dvlp notre recherche. Les brevets... C'est bien mais personne ne les respecte.
Il faut développer l'esprit d'initiatives (lequel est bien souvent bridé par de multiples facteurs legistlatifs e.a.).
--->Il faut produire localement<--- Sus à l'OMC (qui porte bien mal son nom ce devrait être la DMC pour "désorganisation").
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 20:23
Verel :
"La solution est dans nos mains"
Pour moi, concernant ce message précis qui est le tien, elle est plutôt dans mon doigt.
Rédigé par : beude | 16 juin 2005 à 20:46
@phil
Je suis peu construit, j'ai peu de certitudes, j'aime les gens, je suis désordonné.
0,5 certes mais de quoi. C'est le numéro du camp de rééducation ?
@beude
Bon quand je dis que j'aime les gens, ça ne veut pas non plus dire les plus... comment dire ?
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 16 juin 2005 à 21:54
@sanssouci0 :
"Il y a plus de 100 millions de chinois qui ont un niveau de vie superieur a la norme europeene.... fait epoustouflant."
Fait surtout complètement faux, Philippe a raison d'être dubitatif.
@ Philippe :
j'adore vous lire et raconter à ma femme (chinoise).
Elle a particulièrement aimé le coup des écoles et universités qui sont en retard en France par rapport à la Chine. Elle racontera ça à tous ces cons d'étudiants chinois qui viennent étudier en France !
Rédigé par : un francais d'en haut | 16 juin 2005 à 23:16
@ un français d'en haut
Benh c'est bien, ma copine est également chinoise de Shanghai et elle fait actuellement son doctorat en Economie aux USA.
Votre épouse ne connaît probablement pas l'état de délabrement du système éducatif français ni la faiblesse de l'enseignement universitaire en général.
La plupart des étudiants chinois regrettent les faiblesses linguistiques de leurs profs mais sur les autres plans, ils sont désormais en avance.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 23:27
Bon voilà, forcée, il faut que je plonge dans le passé pour comprendre vos diverses contributions sur ce que vous pensez de l‘Europe . Ou en êtes vous et ou en suis je ? Ou et comment vivons nous ? Quel est notre modèle de pensée? Ce que nous ferons en Europe serait le fruit de quelle structure de pensée?
Dans la limite des frontières d’une nation, il y eut « le contrat social » pour assurer la paix civile accompagné de la séparation des pouvoirs pour éviter que « 2 hommes dont les intérêts s’accordent , cent mille peut être leurs sont opposés, et il n’y a pas d’autre moyen pour réussir que de tromper ou perdre tous ces gens là » (Rousseau). Nous créâmes «une place laissée vide » par le roi , « le père » héritier du plus « haut » des pères, pour notre démocratie.(Lebrun)
Comme le disait Locke, « l’homme porte en lui même la justification principale de la propriété parce qu’il est son propre maître et le propriétaire de sa personne, de ce qu’elle fait et du travail qu’elle accomplit » . Il s’explique que « la fin capitale et principale , en vue de laquelle les hommes s’associent dans les républiques et se soumettent à des gouvernements , c’est la conservation de leur propriété »
Mais comment empêcher qu’aux frontières, les pays ne se fassent la guerre ?
Car alors disait Voltaire: « Telle est la condition humaine , que souhaiter la grandeur de son pays , c’est souhaiter du mal à ses voisins(…). Il est clair qu’un pays ne peut gagner sans qu’un autre perde »
On pensa alors que « l’ordre économique est une émergence, c’est la conséquence non intentionnelle et non voulue des actions d’un grand nombre de personnes mues par leurs seuls intérêts » (Freedman)
Sans doute parce qu’ un jour on nous dit « Chez les grecs et romains le public est tout et l’individu n’est rien, chez les modernes l’individu est tout et le public n’est rien »(Fergusson)
On pensa alors que « le système des prix remplit cette tâche (coordonner l’activité de millions de personnes) en l’absence de toute direction centrale et sans qu’il soit nécessaire que les gens se parlent, ni qu’ils s’aiment(…) »(Freedman)
Bref, pas d’autorité hiérarchique pour déterminer une politique et des législations qui n’auraient de sens que dans la limite des frontières d’une nation. Le marché des échanges entre les hommes, art de la composition des intérêts sans aucun maître ni frontière.
Mais comment conserver la paix civile dans une nation sans frontière si les échanges des hommes ne peuvent obéir à aucune volonté politique et loi supérieure ?
Le traité rejeté, était ce le rejet de l’ intérêt n’obéissant à aucune loi politique réglementant le contrat social pour une paix civile en Europe, ou le rejet d’une politique assurant un véritable contrat social réglementant le grand marché des intérêts humains qui par définition n’obéissent à aucune volonté hiérarchique politique et mesures législatives ?
AH, comprendre ces sacrés discriminations au commerce ,ces horrrRRibles mesures gouvernementales (politiques elles)qui l'entrave (OMC)
A force je ne vois plus très bien… Et vous?
Je ne vois personne souhaiter particulièrement sur ce site un dirigisme communiste, ni être ce « mendiant qui se chauffe au soleil le long d’une haie, possède ordinairement cette paix et cette tranquillité pour laquelle les rois combattent »(A.Smith) (devant la boulangerie ou le distributeur automatique aujourd’hui)
Une proposition, un voeux plutôt , créer enfin des écoles de réflexion philosophique et politique dans tous les états pour régénérer notre pensée.
Rédigé par : delphine | 17 juin 2005 à 00:24
@ Chirac
"Il faut réconcilier les populations (FR+NL) avec le projet européen (..)", osait dire Chirac à Bxl aujourd'hui.
Vous avez démontré que vous étiez parfaitement déconnecté et que vous n'avez pas compris le vote du 29/05.
Au soir du 29/05, vous avez reçu un mandat clair. Il était question de le respecter.
Il est désomais temps que vous partiez !
Rédigé par : Philippe | 17 juin 2005 à 01:20
un francais d'en haut,
Je me permets de defendre les informations que j'ai entendu sur France Info meme! Depareille a ces sites de blogs, forums etc ou on peut trouver touts information et son contraire, ils ont tout de meme une deontologie a defendre, voire meme une responsabilite juridique. Le journaliste annoncait des resultats d'une etude economique serieuse... Je cherche un lien, mais ce n'est pas evident pour la radio.
Rédigé par : sanssouci0 | 17 juin 2005 à 08:35
Dans le WSJ en dec. 2004: 90% des foyers chinois ont un telephone portable
100 million internet users
250 million cellphones in use.
je cherche encore un lien pour le 100 million de chinois avec un niveau de vie superieur au moyen europeen.
Rédigé par : sanssouci0 | 17 juin 2005 à 08:43