Il était temps qu'un nouveau billet vienne prendre la place en tête de Publius de cette contrepèterie intéressante de M. Paxatagore (que je remercie au passage pour avoir tenu la boutique pendant que ces oui-ouistes honteux s'enfermaient dans leurs activités professionnelles bassement lucratives), qui n'était pas digne d'une publication qui a les honneurs de la presse de sa majesté. Passons.
Demain commence le fameux conseil qui va permettre au camp du non-pro-européen de voir éclater sa victoire en lançant une assemblée constituante qui ne va sans doute pas apporter grand chose. Le message qui s'affirme, notamment du coté de la commission (et Barroso n'aura pas dit qu'il souhaitait une pause sans que celà ne soit un teasing, je pense), est bien celui de la nécessaire pause. Tout le monde craint l'embrasement du non, et surtout une spirale de régression du projet européen.
Que devraient faire nos dirigeants européens ? Quelle suite pour le traité constitutionnel ? Les réponses semblent disparates, et c'est logique, puisque qu'il y a bien sûr diversité d'opinions, de stratégies et d'intérêts. Ceci-dit, je trouve qu'un consensus semble se former. Il n'est pas anodin en effet que Philippe Douste-Blazy, lou ravi himself, reprenne quasiment point par point les propositions que Charles Grant, le président du CER, dans une interview récente au Figaro (en accès payant désormais). Evidemment, c'est Grant, fin connaisseur de l'Europe, europhile exigeant et pragmatique, qui a tiré le premier (en anglais), dans une note du CER. Ce qu'il nous dit est intéressant, en voici les grandes lignes commentées.
Charles Grant pense que les "EU leaders" doivent adopter une stratégie en quatres étapes. Ceci se fonde sur un constat : le traité instituant une constitution est mort. Je partage ce point de vue.
1. Traiter l'ordre du jour à court terme. Et celui-ci est chargé. Package budgétaire (à l'ordre du jour du conseil de la semaine prochaine), fin du round de négociations de Doha, le Kosovo et l'Iran. D'après Charles Grant, l'UE, après avoir été affaiblie par les non des néerlandais et des français, doit montrer son efficacité dans la gestion de sujets difficiles, pour éviter que l'euroscepticisme ne gagne les foules.
Deux autres sujets doivent d'ailleurs selon lui continuer : la réforme économique et l'élargissement. La faiblesse économique de la zone euro impose qu'on tente de la sauver de manière commune. Et les négociations (avec la Turquie) doivent se lancer en octobre, les votes ne portaient pas sur ce sujet.
Bref, je résumerais bien : pendant la crise, les travaux doivent continuer. Je partage, évidemment, et celà ne doit pas s'arrêter à une simple continuation, mais à la poursuite de dossiers législatifs ambitieux, où la commission ferait bien de montrer une ouverture au parlement européen, notamment sur des sujets comme la directive sur les brevets logiciels, ou sur le sujet de la création du marché des services. De même, il serait intelligent que le débat sur la définition des SIEG se lance, même en l'absence de l'obligation qu'imposait le TECE.
Profitons des débats qui ont été lancés, répondons aux interpellations qui ont eu lieu, pour ce qui peut être fait sans évolution institutionnelle.
2. Les leaders de l'UE doivent montrer qu'ils ont entendu les critiques, et qu'ils sont résolus à rendre l'UE moins lointaine. Mais, ajoute Charles Grant, il faut éviter les décisions trop rapides, dans la précipitation. Il propose que le conseil nomme un "panel" de trois personnalités, non politiques, qui soit mandaté pour faire le tour de l'Europe, afin de rechercher des moyens de recréer cette proximité. Prise en compte du sujet, mais aussi affirmation qu'il n'y a pas de solution facile et immédiate. Notons que Douste-Blazy reprend cette proposition à son compte.
Je ne sais pas si la solution du panel de trois personens est vraiment réaliste et une réponse à la mesure de la crise. La crise actuelle est un appel à une plus large consultation. Un panel de trois personnes pourrait facilement être vécu comme une convention à trois, une consécration de ce qui n'a pas totalement fonctionné dans la convention (pouvoir trop grand du praesidium dans les débats). Il faudrait sans doute trouver un moyen de lancer des initiatives de consultation plus large, où chacun puisse s'exprimer.
Un panel, alors, pourquoi pas ? Mais avec une lettre de mission claire et engageante, un moyen de l'interpeller, une large consultation, et une indépendance qui ne soit pas que formelle. (quoi ? c'était la convention ?)
3. Le Conseil pourrait amender son fonctionnement, sans passer par un nouveau traité. Par exemple en rendant publiques ses séances, ou en appliquant l'article du traité indiquant qu'un tiers au moins des parlements nationaux peut demander à la commission de reconsidérer un projet de directive. Sur le plan de la politique étrangère, en revanche, Charles Grant est plus dubitatif. Il appelle à ce que les services du Haut Représentant, Javier Solana, soient rapidement constitués, mais on ne pourra se passer d'un traité pour le renforcer.
Sur ce point, je serais heureux que les petits amendements aillent plus loin que ces propositions, qui seraient un tout petit progrès. Evidemment, celà sera difficile, puisque toute modification en substance nécessiterait un nouveau traité.
On pourrait néanmoins donner des signes d'inflexion dans la pratique des institutions, ainsi que l'indique Grant : séances publiques du conseil, meilleure prise en compte du rôle du parlement, remplacement de Margot Wällstrom, effort de communication de l'UE sur son agenda politique et les processus législatifs en cours... Il est évident que les pouvoirs nationaux et les media ont une grande responsabilité sur ce plan également. J'aimerais que nos media s'emparent de l'UE autrement que par la petite fenêtre des jeux entre Etats, et sachent montrer réelllement ce qu'est le débat parlementaire de l'union.
4. Après une pause de plusieurs années, l'UE devra se reposer la question de l'amendement de ses traités fondateurs. Le faire trop tôt après deux referendums négatifs serait inconscient. Mais l'UE n'aura pas vraiment le choix. Sur la base des réflexions du panel, une mini conférence intergouvernementale, d'un à deux jours, devrait adopter un "mini-traité", qui apporterait de simples évolutions institutionnelles mineures, comme le vote à la double majorité, une présidence fixe du conseil, et la création du ministre des affaires étrangères. Ce traité, n'apportant que de simples modifications mineures, pourrait être adopté par les parlements.
Grant finit en disant que les fédéralistes doivent accepter la mort du TECE. Et que l'UE ne fera de nouveaux pas en avant vers plus d'unité qu'en ayant au préalable persuadé l'électorat de ses mérites.
Je suis d'accord avec la philosophie de Grant (pragmatisme à moyen terme), mais je peine à penser que l'UE ne puisse se donner comme horizon qu'un mini-traité et une mini-CIG. Il faut conserver à l'esprit l'objectif de simplification et de démocratisation de l'UE, et de refonte des institutions, qui passe par une fusion des communautés et de l'union, par une fusion des traités existants, etc... Le minimum, c'était malheureusement le traité qu'on vient de rejeter. Se donenr comme seul horizon un mini-traité modifiant les règles de vote, c'est avouer son échec (mais peut-être y est-on, effectivement).
Bref, voilà le scenario qui m'apparait comme le plus plausible pour l'UE. Oh, pas le plus souhaitable, je fais partie de ceux qui espéraient pouvoir construire pas à pas une véritable Europe politique qui sorte de l'intergouvernemental arbitraire. Mais là, honnêtement, qui peut dire comment y aller à présent ?
Si je me souviens correctement de la campagne, parmi les arguments qu'il n'était possible de develloper, était celui de l'élargissement. "Non, non, le Non n'empèche rien, ce n'est pas la question".Ben si évidemment que ça a à voir.
La pause semble donc inéluctable à cet égard également. ll ya l'aspect pratique : l'UE permet d'avancer plus vite (démocratie, niveaude vie et de "bien être"...) et fixe un cap, une espérance pour les futurs nouveaux entrants. Il y a également un aspect psy, le petit français n'ayant pas été spécialement fraternel avec les peuples pauvres de l'Europe lors de la campagne. Ca prend du temps à s'effacer ce genre de blessures.
Donc bon, forcé contraint je m'aligne sur la position Blairiste (poursuite de l'élargissement,et si possible refonte totale du budget), seul motif de vague espoir en ces jours sombres.
mais non je rejoindrais pas Margit en son exil forcé.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 16 juin 2005 à 08:52
Mettre dans les affaires de court terme - à mener tambour battant - la question de la poursuite de l'élargissement me paraît relever d'une surdité politique sérieuse.
De nombreuses voix s'accordent pour dire que l'élargissement à 25 avait été perçu comme hâtif et qu'il avait grossi les rangs du NON. Nous avions d'ailleurs évoqué ce point sur Publius.
Persister à affirmer que c'est en élargissant encore plus et au plus vite qu'on règle les peurs sur l'élargissement, cela relève de l'idéologie pure style URSS : "ce n'est pas parfait, mais en continuant dans la même direction, l'avenir radieux du communisme intégral nous attend, encore un effort, camarades !"
Rédigé par : traxler | 16 juin 2005 à 09:04
A tous les peureux qui hantent publius :
Non, je n’irai pas vivre dans l’Eldorado de Blair, pour l’instant il y a encore de l’espoir que les petits fachos et révolutionnaires de tous poils deviennent adultes et que la raison l’emporte sur le délire. J’ai vécu mai 68 à Paris au quartier Latin, alors….
Oui, pour moi il n’y a pas de frontières de l’Europe future, parce que l’étendard de la liberté, égalité, fraternité ne devrai pas connaître de frontières. J’ai toujours admiré la France et j’ai été fière quand j’ai obtenu la nationalité française il y a plus de 30 ans. Mais depuis j’ai déchanté, parce que l’idéal de liberté, égalité et fraternité ne s’appliquent pour beaucoup qu’aux français… Et « l’étrangère » que je suis restée pour beaucoup de gens qui m’entourent l’a ressenti tout au long de ces 30 ans.
http://www.akela.info/
Rédigé par : margit | 16 juin 2005 à 09:50
@ margit
"Oui, pour moi il n’y a pas de frontières de l’Europe future, parce que l’étendard de la liberté, égalité, fraternité ne devrai pas connaître de frontières"
merci mais ici on parle d'europe et pas d'ONU bis, ca c'est un projet different qui n'implique pas les meme sacrifices et contraintes. On ne peux pas parler de l'un et faire l'autre sans se prendre legitimement une claque par les citoyens.
Deplus l'arrogance de vouloir imposer vouloir etendard a la planete montre que vous etes devenue pleinement francaise :-(. perso je prefere remplacer "egalite" par "equite", c'est beaucoup plus juste.
Rédigé par : fredouil | 16 juin 2005 à 10:03
@traxler
Que certains français ait peur de l'étranger (je n'emploi pas le mot grec)admettons. Je ne crois pas que cela soit la seule raison du Non, en passant. Et si c'est fondateur du Non de gauche : quelle ironie historique.
Que je me fasse traiter d'idéologue style URSS à dénoncer (sans relache, certes) cette peur sotte, infondée et quelque part assez peu généreuse, c'est tout de même asez épostoufflant.
Mais bon c'est pour leur rendre service qu'on veut pas d'eux, hein...
"Ah que on les acceptera quand ils auront le même Smic que nous, c'est bien la preuve que je suis un gars vachetement généreux et de putaing plus à gauche que toi, sale traitre. Vais faire une banderole pour la prochaine manif avec ecrit dessu : "un peuple=un smic=une sécu", alors que je ne me laisserais pas donner de leçon par des bourgeois comme toi qui ne pense qu'à exploiter le travailleur de l'est pour assurer la quiètude de leur fat bohneur monétaire alors que, que moi je me bat que tu comprend rien."
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 16 juin 2005 à 10:10
Versac, tu ne me feras pas passer pour un troll en m'acusant d'être hors sujet. Voilà ce que j'ai dit dans ma première contribution
"L'important serait de clarifier tous les points de vue et voir ce qu'ils ont de mythologique et idéologique. Après on discute
C'est dommage pour l'Europe mais le TCE arrive quand les caisses sont vides et le modernisme ne peut avancer quand les gens sont inquiets. Versac ne l'avouera pas mais il a quelques raisons de sentir sécurisé dans son avenir et peut jouer les créatifs progressistes.
Fabius l'a dit, 30 M de chômeurs et autant sinon plus de précaires. Tant que l'Europe et les Nations ne prendront pas en charge ce pb elle échouera. Là est le fond de la question et toutes vos piques de débatteur partisans ne servent pas à grand chose.
Versac, on ne construit pas sans les classes moyennes et l'espoir des précaires. Quand l'Histoire veut"
C'est si on veut un recadrage mais pas hors sujet. Autant que je sache, il est question d'Histoire, de crise sociale. Je ne vois pas pourquoi on ne soit pas aborder ces thèmes et se limiter à spéculer sur qui va faire quoi.
"" il a quelques raisons de sentir sécurisé dans son avenir et peut jouer les créatifs progressistes (...) Exactement le discours d'un Adolf Hitler."""
En ce cas, il y en a des Hitler en France. Sors de ton univers Versac, tu n'as jamais entendu dire que les énarques ont beau jeu de vanter les réformes et la plasticité du marché du travail, eux qui dès qu'ils se sont plantés dans le privé reviennent au bercail dans la maison Etat sans passer par la case ANPE.
Quant à Flamel, je crois que c'est lui qui use de méthodes de troll. Anonymat d'abord, usage tronqué de mes textes, nom d'oiseau genre parano, réac etc...
Rédigé par : Fulcanelli | 16 juin 2005 à 10:14
« Tout le monde craint l'embrasement du non, et surtout une spirale de régression du projet européen »
Ce « tout le monde » est énigmatique ! Comment le comprendre ? Le « non » serait une sorte de « complot » immatériel, une « force obscure », un « mal » qui exclus ses « porteurs » de leur appartenance à ce « monde » de ceux qui sont « tout le monde ». Cette explication permet de comprendre la suite de la phrase ou « projet européen » devient de manière évidente le projet de « tout le monde » c’est-à-dire celui de quelques-uns ayant échappés à la contamination et de ce fait ayant autorité pour être la parole et la pensée de « tout le monde » au sens des personnes ayant conservées la santé de leur esprit.
Bref je fais du mauvais esprit sans aucun doute parce que je suis moi même contaminé ! Je me soigne en vous lisant en espérant avoir choisi le bon remède :o)
Rechute ? Le « panel » de trois personnalités, non politiques nommées par le conseil me semble "une bonne réponse" (cet entre guillement est en fait barré) à la demande de constituante exprimée par « tout le monde » au sens d’un monde malade. En fait je pense que cette solution, doit rester dans sa logique, c’est-à-dire qu’elle n’a pas vocation à être transparente mais secrète.
Pour finir je crois que c’est fondamentalement l’égalité de la reconnaissance de la qualité « d’homme » au sens d’être ayant un accès plein et entier aux « droits de l’homme » qui est en question. Ce problème existant au niveau des nations ne peut à l’évidence qu’exploser dans un système intergouvernemental si le « mal » existe dans chaque élément de base (gouvernement, Parlement).
« comment y aller à présent ? »
Il me semble que depuis le début de ce « grand projet » il n’y a justement pas eu de projet concret, il a été laissé à chacun le loisir d’accoler son rêve à la construction en cours, cela est resté une construction reportant à plus tard la définition du but par peur, du trop tôt.
Peut on indéfiniment continuer par « pragmatisme » à considérer qu’il est plus important de construire que de définir au risque de devoir détruire une partie voir la totalité des constructions entreprises ?
Rédigé par : Quoique | 16 juin 2005 à 10:44
@ Sujet
"Le message qui s'affirme, notamment du coté de la commission (et Barroso n'aura pas dit qu'il souhaitait une pause sans que celà ne soit un teasing, je pense), est bien celui de la nécessaire pause."
Une pause... Tout le monde a bien compris que la pause a pour but de gagner du temps. On redoute un NON Luxembourgeois ! Les élites souhaitent faire un forcing sur le Luxembourg pdt quelques mois encore. Histoire de tenter de renverser le résultat. Personne n'est dupe.
Par contre si la Commission souhaitait vraiment faire une pause; qu'ils mettent la Turquie au frigo. Les peuples n'en veullent pas.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 11:01
@ Margit
@ Fredouil
Margit débloque c'est tout. Merci de la remettre debout Fred.
Enfin, si elle veut l'élargissement... Pq commencer avec la turquie (28)?
1-Pourquoi pas un autre pays lointain qui n'a rien à voir avec nous?
Je propose l'Australie !
2-Pourquoi pas un pays tout aussi lointain, mais encore un peu plus pauvre...
Je propose le Rwanda (en plus, nous avons, dit-on,une dette avec eux) !
3-Pourquoi pas un pays lointain, pauvre mais avec une surpopulation?
Je propose le Congo !
Les peuples européens ne veullent pas de la Turquie, c'est clair ! Même l'UMP n'en veut pas; le PS se questionne... Merde à la fin !
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 11:22
Versac,
Je repete ma proposition pedagogique.... un petit dictionnaire des idees recues dans la polemique (post) constitutionelle car tant de concepts sont brandis dont bien peu de gens tentent d'explorer les definitions possibles....
e.g.delocalisation, precarite/flexabilite, insecurite sociale, etc
eg.
culpabiliser A) definition sous-entendue: souiller la conscience immaculee (car incapable de tout acte de volition dans une telle societe tyrannique) de qqn qui est noir, jaune, bleu, ou vert, musulman, athee, catholique progressiste, gay, pauvre, sans emploi, avec emploi mais exploite/ par son patron, sans domicile, travailleur, petit agriculteur menace/ par le gros agro-businessman etc
B) definition de son interlocuteur: obliger qqn a repondre a ses responsabilites contractuelles...
C)operation de magie semantique: qqn qui refuse a etre culpabilise/ culpabilise celui qui aurait selon lui tente/ de le culpabiliser car ce premier se place dans une logique morale manicheene ou il est lui-meme le paragnon du bien en face de son adversaire, le mal, a moins que ce dernier ne se range bien parmi une des categories enumerees ci-dessus et bele les incantations de son garant morale.
Le vogue du mot 'culpabiliser' dans le contexte politique provient surement de la Grande Peur de l'Anglosaxon et son "protestant work ethic" et l'interiorisation de la pretendue obligation morale et sociale de travailler.... Cette peur conjuguee a la schizophrenie gauloise preexistante de superiorite et d'auto-flagellation, touche une nerf bien a vif.
Donc, quand un noniste refuse d'etre "culpabilise/" pour le delitement democratique de l'europe, il refuse d'endosser la reponsabilite de son choix politique et, eternal chantre du malheur, accuse les tous les "nantis" pele-mele de
ce mal....
Rédigé par : sanssouci0 | 16 juin 2005 à 11:24
@ sanssouci
Personne ne culpabilise personne. Il y a des gens qui était pour le Traité; d'autre qui était contre le Traité même ou plus largement contre la politique européenne menée.
Le bloquage de l'Europe (en apparence) est le résultat souhaité par le camp du Non. Nous ne voullons pas de cette Europe qui fait la part belle à "l'exploitation" des travailleurs et des petits commerçants européens.
La grande partie du camp du Non souhaite la poursuite (et même une accélération) de la construction d'une Europe forste et protectrice de ses populations.
Comme Fabius l'a dit, c'est pas le Non qui crée la crise; c'est l'Europe qui crée la crise. Il ne faut pas se leurrer. Si la france et les NL connaissaient la même hausse du pouvoir d'achat qu'en Espagne, le Oui l'aurait emporté sans débat.
L'OMC crée des troubles économiques, écologiques et sociaux d'une grande violence. La Commission ne protège pas ses travailleurs et son industrie face à la concurrence faussée de la Chine et autres...
Il y a un retour à l'esclavagisme au profit d'un petit nombre qui doit être botté en touche. L'europe doit se battre pour sa population sensu lato et non pas pour les riches de la planète.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 11:47
Phillipe,
le mot culpabiliser revient tres souvent dans le debat des medias traditionnels ces derniers quelques jours (je l'ai deja entendu dire par Melenchon, Fabius et Buffet)....Quelques mots memes dans votre petit poste qui merite plus d'interrogation: "esclavagisme" , "concurrence faussee".... je ne vais pas passer des heures ici a decrypter leur sens et leur usage, mais je previens que, a force de crier au loup, et se servir des termes dont le sens est grossier et vraiment hors-proportions par rapport a l'histoire, on ne verra pas venir le vrai mal....
Rédigé par : sanssouci0 | 16 juin 2005 à 12:00
@sanssouci.
Peu importe la façon dont ces termes sont usité pas les médias. Ils sont à la solde des grands groupes et font le jeu du Oui.
Mélenchon, Fabius et Buffet et leurs amis ne sont que les représentants médiatiques du Non. Lors d'un référendum, le citoyen vote en fonction de lui-même.
Je ne crie pas au loup en parlant d'esclavagisme et de concurrence fausée. C'est d'ailleurs le fond du problème avec cet élargissement sans fin et sans la consultation des citoyens.
Si tu veux en parler sérieusement et d'un point de vue économique et politique, ça m'intéresse car le débat dévie toujours des vrais problèmes.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 12:10
@Philippe
« Une pause… Tout le monde a bien compris (…) »
Ce « Tout le monde » vous rassure ou votre modestie vous rend le « je » impossible. Je comprends que votre « Tout le monde » n’inclut pas ceux que vous appelez « les élites » qu’apparemment vous n’incluez pas dans « les peuples ».
Comment faire évoluer des idées si certains se présentent comme des portes paroles de groupes ayant pour définition d’être « tout le monde » ?
Ne pensez vous pas que y gagneriez, sur ce support (blogue), à présenter un point de vue, bien clair, bien identifié comme étant celui de Philippe ? Ce qui alors ne préjuge en rien de son caractère définitif mais d’un instant de la réflexion voir des sentiments d’une personne en tout point respectable du fait de son appartenance à la communauté humaine.
"Si tu veux en parler sérieusement et d'un point de vue économique et politique, ça m'intéresse car le débat dévie toujours des vrais problèmes."
Ne croyez vous pas que l'expression par la parole ou l'écrit d'un "problème" le rend toujours vrai, ne serai ce que pour la personne qui l'exprime.
Rédigé par : Quoique | 16 juin 2005 à 13:00
Bonjour
Le résultat du référendum en France prouve que le France a des problémes: perte quasi totale de confiance dans la classe politique, chômage élevé depuis une génération, disparition de la possibilité d'un ascenseur social etc
L'Europe doit bien sur traiter au quotidien et au mieux les sujets qui sont face à elle, mais nous ne pourrons l'aider à repartir que le jour où nous auront surmonté nos propres problèmes (en attendant J Chirac va jouer les jusqu'au boutiste pour se refaire une santé dans les sondages, et le pire c'est que cela risque de marcher!)
Un avantage du non va peut être( on peut rêver) être qu'on va devoir cesser d'attendre de l'Europe de nous éviter d'affronter nos difficultés
Je me suis battu pour le oui et pour inviter mes interlocuteurs à sortir d'un regard franco français. Aujourd'hui je compte me battre, en particulier au sein de Générations Europe, pour que la France sorte de l'immobilisme
Le débat sur l'Europe sociale a été très révélateur de notre conception du social. Nous avons du mal à comprendre que chez nos voisins marqués par la social démocratie (avec un parti issu des syndicats)le social est d'abord de la responsabilité des partenaires sociaux, et qu'il ne voient pas pourquoi ils délégueraient à l'Europe ce qu'ils ne veulent pas donner à leur propre Etat!
Nous avons une conception lénino colbertiste du social: ceux qui prône un syndicat courroie de transmission du parti sont d'accord avec ceux qui portent la tradition de l'Etat colbertiste, (et Chirac n'est pas le moindre d'entre eux!). Cette conception et l'immobilisme de nos gouvernants ont abouti à un désatre social, où la priorité donnée à la préservation des emplois existants se traduit par un chômge massif des jeunes, à une longue durée de chômage et maintenant au déficit de notre commerce extérieur
Le congrès du PS sera l'occasion de clarifier la conception du marché et du rôle de l'Etat: reste à voir si cette occasion sera saisie, si la clarification aura lieu (ou si les militants préférent une unité de facade), et si la clarification conduit ou non à l'éclatement
Rédigé par : Verel | 16 juin 2005 à 13:54
@ Quoique
Vous savez exactement ce dont je parle lorsque j'invoque les "vrais problèmes". Cependant, vous répondez à côté comme d'habitude.
Si j'englobe les exclus dans mon discours et si je me permets de parler en leurs noms, c'est pcq comme moi ils en ont assez.
Je trouve insupportable que les Nons soient tous des Buffets, des Fabii ou autres Lepenistes. Nous sommes le Non et nous formons un tout majoritaire en France.
Lorsque je me permets de dire ma pensée, elle vaut pour moi et pour ceux qui d'une façon ou d'une autre refuse l'esclavagisme et la fuite en avant dans un modèle que nous ne souhaitons pas. Je ne suis pas mégalo au point de penser avoir fait 54% seul. Et je ne suis pas égoïste assez au point de ne partager cette victoire qu'avec moi-même.
De plus, je signe Philippe - Ne croyez surtout pas que je sois le leader du "Tout Le Monde".
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 14:45
Vérel,
merci de votre message, qui est un embryon de réponse au lancinant "et maintenant, on fait quoi, à part s'enguirlander?".
Effectivement, il faut continuer de se battre pour préciser nos idées et nos conceptions du monde. Je pense que le résultat du 29 mai est aussi (peut-être même est surtout) le résultat d'un discours tournant à vide depuis trop longtemps, et ne masquant même plus un vide de proposition politique.
Une clarification des positions politiques est indispensable à vide -même s'il faut courir le risque de la scission, et même si, à titre personnel, je ne sais toujours pas de quel côté de la cassure je me trouverai... (la tête et les tripes qui ne s'accordent pas, c'est terrible ;0).
Rédigé par : passante récurrente | 16 juin 2005 à 14:58
La France n'est pas affaiblie depuis le non. Elle est affaiblie depuis que la balance commerciale est négative de même que la balance des investissements.
Bien entendu on peut faire des économies ici ou là. Bien entendu il faut réformer l'Etat, l'éducation et le reste.
Mais ce n'est pas en imposant des 100m2 à nos ministres ni en inventant des mesurettes et ou en distribuant des papiers aux sans-logis que la France lutteras contre la mondialisation.
Il est urgent de réformer mais il est plus urgent encore de protéger notre balance commerciale.
On sait tous, je pense, que on ne sera jamais aussi compétitif que la Chine donc changeons les règles et décidons une fois pour toute que lorsque cela est possible, il faut produire localement les produits de notre consommation.
Welcome aux investissements chinois. Pas à leurs produits !
Le Premier Ministre belge (VLD - en France ce serait UMP) a dit il y a deux jours : "Nous devons exporter nos produits et services; pas nos emplois".
Quid de l'OMC? Quid de la mondialisation? Des réactions?
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 15:02
Fervent partisan d'une Europe politique je pense qu'il n'est déjà plus temps de chercher à savoir qui avait raison et qui avait tort, qu'il est urgent de mettre sous le coude ce qui sépare et de retrouver ce qui réunit tous ceux qui ont au moins une bonne raison de penser que « l’Europe » est une bonne idée.
Plutôt que de ressasser indéfiniment nos différences d’appréciations sur les raisons d’un échec, maintenant que chacun a pu exprimer les critères de divergences ne pourrions-nous pas rechercher les critères de convergence, pour redonner un large dynamisme à cette idée ?
@Philippe
Si ayant voté non (comme moi) vous pensez et/ou pensiez que « notre » Europe est fondamentalement un projet positif (comme moi), il faut pour le réussir renouer le dialogue avec ceux qui ont voté oui quelques soient les raisons de notre non.
Comme vous je pense que les portes paroles du oui ont défendu des positions qui sous estime l’importance de l’exclusion dans nos sociétés riches. Comme vous je n’ai vu le plus souvent qu’arrogance dans leurs arguments.
Je suis néanmoins intimement persuadé qu’il n’y aura pas de solution nationale aux problèmes que je rencontre quotidiennement et que c’est majoritairement avec les partisans du oui qu’il faut continuer à construire.
Rédigé par : Quoique | 16 juin 2005 à 15:12
@ Quoique
100% d'accord.
Il faut continuer à contruire cette Europe. Une Europe Politique et protectrice de ses ressortissants.
Car s'il est vrai que cette Europe est encore riche ; la question est de savoir pour combien de temps encore. 10 ans? Un peu plus?
Je vais vous donner quelques exemple de cette Chine que je connais bien. Shanghai, capitale du monde, c'est 4000 tours crées en 8 ans, c'est 200'000 nouveaux logement par an. C'est une croissance folle.
Les statistiques officielles nous parle d'une croissance de 9% l'an... Haha!!! A en jugé par la croissance de la consommation énergétique, on serait plus proche de la vérité en parlant d'un taux de l'ordre de 15% annuel sur ces deux dernières années.
La poursuite d'une Europe politique protectrice de ses citoyens doit se faire vite sinon il sera trop tard. Sous un apparent péssimisme, c'est pourtant malheureusement un constat bien réaliste.
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 15:22
Philippe : "Elle est affaiblie depuis que la balance commerciale est négative"
Mais en quoi le déficit commercial est-il réellement un signe ou une cause de mauvaise santé ? Reprenez un livre d'économie, vous comprendrez que ce n'est pas le cas, même si c'est contre-intuitif. Une économie peut-être en excellente santé et avoir un déficit commercial énorme, et l'inverse. En France, nos pires années de chômage élevé et de croissance nulle ont été faites avec un excédent commercial !
Les licenciements économiques sont par ailleurs resposnables de 2% des destructions d'emplois par an. Parmi ces 2%, 5% seraient, au maximum, liés à des délocalisations. Soit à peine 0,1% des destructions d'emplois. En revanche, parmi les créations d'emplois, une part beaucoup plus importante est liée à la commercialisation à des marchés étrangers.
Pourquoi tout mettre sur le dos de la Chine, alors que le problème est bien en France ? Cessez de croire que c'est la "mondialisation" qui est la cause de nos malheurs, et que le repli pourrait être une solution.
Par ailleurs : pourquoi la "pause" serait-elle nécessairement pour berner le peuple ? Ne doit-on pas donner un peu de temps de réflexion ?
Et la Turquie : qu'est-ce qui vous permet de dire l'opinion des peuples d'Europe ? Avez-vous des sources ?
Quoique : "Peut on indéfiniment continuer par « pragmatisme » à considérer qu’il est plus important de construire que de définir au risque de devoir détruire une partie voir la totalité des constructions entreprises ?"
Pourquoi opposer les deux ? Le pragmatisme est nécessaire. Je ne crois pas un instant au grand soir, les peuples se feront convaincre progressivement de l'idée d'Europe.
Rédigé par : versac | 16 juin 2005 à 15:45
@Philippe
Qu'un pays pauvre sorte de cette situation n'est pas une mauvaise nouvelle en soi. Je ne pense pas que cela doive alimenter notre inquiétude naturelle face à l'avenir, tout en pensant qu'il ne faille pas non plus mettre trop souvent la démocratie dans la poche lors des négociations entre états.
Je pense que la première protection des Européens, c'est l'ouverture, après il faut comme nous l'avons déjà dit, ne laisser personnes sur le bord du chemin, c’est-à-dire prendre en compte à bras le corps les situations de handicap quel qu’elles soient.
Rédigé par : Quoique | 16 juin 2005 à 15:48
@Philippe,
Quelques réactions à un commentaire ci-dessus (et hop, une tautologie ! :o) )
"Mais ce n'est pas en imposant des 100m2 à nos ministres ni en inventant des mesurettes et ou en distribuant des papiers aux sans-logis que la France lutteras contre la mondialisation."
Pourquoi faut-il lutter contre la mondialisation? Il me semble qu'elle s'impose, en quelque sorte de façon naturelle, à nous comme étant un prolongement logique du développement (que celui-ci soit économique, social, politique, etc.). Elle fait partie du développement de la connaissance générale du monde, et participe aussi en ce sens à une meilleure conscience de nos besoins (un besoin particulier ici peut s'avérer mauvais là - et dans ce sens on a besoin d'une vue d'ensemble des choses pour mieux les appréhender et fixer les priorités dans le bon ordre) collectifs.
Le terme lutte me semble donc erroné. Il s'agit plus à mon avis de gérer la mondialisation, c'est-à-dire de trouver les options qui vont permettre de l'accompagner et qu'elle se fasse de façon humaine.
Peut-être vouliez-vous en fait parler du libéralisme derrière ce terme de mondialisaiton? Ce n'est pas la même chose.
"On sait tous, je pense, que on ne sera jamais aussi compétitif que la Chine "
Je ne suis pas du tout de cet avis. Vous voulez dire qu'on ne peux pas avoir un coût de main-d'oeuvre aussi bas qu'eux? Certes ils vont rester en dessous de nous pendant encore longtemps. Mais pas éternellement, il faut d'ailleurs le leur souhaiter car c'est l'évolution normale du développement, notamment social. D'ailleurs sur ce point, il y a pour moi un élément qui va un jour mécaniquement freiner le développement chinois. Aujourd'hui sa population reste plutôt docile (c'est le terme que mes professeurs d'histoire économique employaient dans leurs cours) et ne montre pas encore de revendication sociale (salaires, libertés d'expression, etc) fortes. Mais je gage que celles-ci viendront immanquablement avec le développement. Elles me semblent être une étape inévitable par laquelle passe tout pays qui se développe et qui voit à ses portes les richesses de ceux qu'il cherche à imiter, à suivre, voire à dépasser. Et le coût de ces revendications est très élevé en terme financier. C'est le coût de la démocratisation, de l'égalité des chances, etc. Et bien évidemment, si difficile que puisse être cette étape, il faut souhaiter qu'elle arrive (pour ma part je crois que c'est inévitable - ce n'est qu'une question de temps), et même le plus tôt possible. Pendant ce temps nous avons le temps nous aussi de travailler, de moderniser notre pays, de nous développer, etc. Je pense un peu au paradoxe de Xénon ici (le lapin ne rattrapera jamais la tortue parce que même s'il court plus vite qu'elle il devra toujours rattraper le retard qu'il a sur elle, mais le temps qu'il parvienne au niveau de la tortue celle-ci aura encore avancé, et ainsi indéfiniment).
"Welcome aux investissements chinois. Pas à leurs produits !"
Là c'est un peu fort quand même! En d'autres termes tant qu'ils nous rapportent de l'argent on les accepte, mais sinon ils ont le droit de rester chez eux! Qu'ils ne comptent pas qu'on leur renvoie l'ascenseur. Ca me rappelle un article de Hugues sur son blog
http://hugues.blogs.com/commvat/2005/05/quand_lafrique_.html
Rédigé par : pikipoki | 16 juin 2005 à 15:51
@Versac
Je pense que la balance était fortement déficitaire en faveur du pragmatisme.
Je n'oppose donc pas les deux, mais insiste sur l'importance d'une évolution en parallèle.
Je ne crois pas plus que vous au grand soir ou alors se serais celui du crépuscule comme l'on connut d'autres civilisations dans l'histoire.
Rédigé par : Quoique | 16 juin 2005 à 15:56
@ Versac
Il ne suffit pas d'ourir un livre d'économie. Encore faut-il le comprendre. Si vous ne maîtrisez pas l'anglais, cessez de lire Mankiw. Si vous ne comprenez pas le chinois, prenez vite des cours et lisez leurs manuels...
Bien entendu qu'une balance commerciale en déficit n'est pas toujours un mauvais signe. Elle est parfois salutaire.
Mais lorsque votre balance est négative, que vous n'attirez plus les investissements étrangers et qu'en outre vous avez 25M de chômeurs et que vous alez devoir faire face aux conséquences du baby-boom et de la fracture ethnique (nationalisme primaire + intégrisme fondamentaliste)... Faut arrêter de racconter des histoires.
La Chine (disons-le franchement quelques élites chinoises proches du parti et quelques multi-nationnales) profite en plein de cette mondialisation qui se fait sur le dos des travailleurs-esclaves et de la planète-poubelle.
Jamais, l'Europe ne pourra être compétitive par rapport à cette Chine. Cette Chine qui d'ailleurs prépare ses élites et qui est déjà bien meilleure que nous dans de nombreux domaines (industrie mais bientôt aussi en Chimie, en Physique...).
Alors si on garde nos porte ouverte, que va-t-il se passer? Benh c'est simple, on va continuer à acheter leurs production jusqu'à ce que nous soyons en faillite.
Le saviez-vous? Le nombre de Chinois (masculins) en Ukraine a augmenter de 45'000% en deux ans. Le tourisme sexuel asiatique a commencé. Bientôt ils viendront faire leurs "courses" dans les pays fondateurs de l'EU. Mais de cela, on s'en fout, n'est-ce pas?
Rédigé par : Philippe | 16 juin 2005 à 16:04