Les déclarations de Ségolène Royal à l'instant sur France 3 sont une caricature de mon billet sur les Déraisons de mon Non, qui était pourtant déjà assez caricatural.
La crise au Ps s'annonce profonde, malgré les appels à la réconciliation des tenants du Non socialistes.
Au passage, Tulle a voté à 51% pour le Non, tout comme Lille...
Krysztoff, au passage merci pour avoir défendu une certaine position sur le non, une voix bien solitaire sur ce forum !
Laurent
Rédigé par : guerby | 29 mai 2005 à 22:47
Crise PS + politique de Sarko : ça va, vous êtes heureux là d'avoir voté non ?
Rédigé par : Praxis | 29 mai 2005 à 22:48
Oui, heureux (et pourtant j'ai voté oui!). Il était temps de faire évoluer les idéologies politiques françaises. C'est peut-être le moment, non?
Rédigé par : Fab | 29 mai 2005 à 22:53
OUi, c'est le moment. Tant pis pour ceux qui voulaient autre chose en votant non justement.
Rédigé par : Praxis | 29 mai 2005 à 22:54
A écouter Hollande, j'ai l'impression que c'est surtout le PS qui est dans la panade. Pas vraiment une bonne idée de faire porter à la droite la défaite du traité (76% de oui dans la droite classique).
Rédigé par : Fab | 29 mai 2005 à 22:57
Praxis
Pour moi ce sont clairement des gens comme vous, avec leurs insultes, leur mépris, leur intolérance de l'opinion de l'autre, leur fermeture totale sur le débat et sur la moindre idée un peu "autre", qui ont fait penché la balance si fortement vers le non.
C'est cette campagne de dénigrement et de mépris du non qui a été fatal au oui. Et je peux vous dire ça avec d'autant plus d'assurance que j'ai été, avant de voter oui aujourd'hui, dans le camp adverse, et j'ai bien ressenti ce qui s'y passait. La campagne du non a certes parfois été aussi mauvaise, peut-être pire même. Mais ce n'est jamais en s'abaissant au niveau de l'adversaire qu'on peut prétendre le dominer. Les hommes politiques des partis majoritaires, PS UDF et UMP, n'ont pas su tenir de discours d'envergure. Ils n'ont pas su élever le débat au dessus de questions nationales et de cours de quartier. Et ils ont commis la grande erreur au début de la campagne de partir gagnants d'emblée, avant même que le vote ne soit effectué. Les gens ont pris ça très mal je crois, ils l'ont perçu comme une arrogance de plus, celle de trop.
Rédigé par : pikipoki | 29 mai 2005 à 22:58
pikipoki, je n'osais pas le dire...
Rédigé par : Krysztoff | 29 mai 2005 à 22:59
Praxis, le PS n'a pas fait les comptes de 2002 (ou il a perdu le vote populaire au profit de candidats plus a gauche), et il n'y a personne pour se mettre en face de Sarko de maniere credible en 2007 : rien de nouveau sur le sujet et rien a avoir avec l'Europe.
Quand je pense que certains partisans du oui se pretendent europeens et au dessus des considerations nationales, le masque tombe bien vite ...
Laurent
Rédigé par : guerby | 29 mai 2005 à 23:01
http://www.csa-fr.com/fusioncharts/29mai2005/analyse.html
Instructif, non?
Rédigé par : Fab | 29 mai 2005 à 23:01
Le ps n'a déjà rien entendu en 2002, va-t-il etre moins sourd ?
C'est un non d'espoir !!!
Rédigé par : Henry | 29 mai 2005 à 23:01
Le pire c'est que je suis resté soft jusqu'à aujourd h'hui. Enfin par rapoort à mon caratére enjoué habituel.
Le mépris, le hautain, l'arrogance, le dédain je vais m'y employer des demains. Na.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 29 mai 2005 à 23:03
pikipoki:
Vous me faites penser aux Americains qui pensent que pour que les gens cessent de les detester, il faut faire un grande campagne de communication.
Ce traité est mauvais, c'est pour cela qu'il a été rejeté. C'est une pensée aussi saine que raisonnée que de se dire que les electeurs ont toujours raison.
En plus cela vous permettra peut-etre de comprendre pourquoi le oui s'est effondré aux Pays-bas ou au Luxembourg.
Rédigé par : Eric Lauriac | 29 mai 2005 à 23:04
guerby, moi, mon oui, c'était pas parce que l'Europe a besoin de la France, mais parce que la France a besoin de l'Europe. Ensuite, vu les sondages, les considérations nationales ont pesé bien lourd sur le scrutin...
Rédigé par : Fab | 29 mai 2005 à 23:05
Pikipoki : n'importe quoi : ce sont les populismes qui sont venus à bout de ce projet politique.
Rédigé par : Praxis | 29 mai 2005 à 23:08
Praxis, Je trouve trop dur le jugement dénonçant l'intolérance des ouistes ou la nullité de leur campagne. L'intolérance est partagée, elle est classique, elle était prévisible… Quant à la campagne, il était impossible de la mener… La constitution elle-même était un symbole : on ne défend pas un symbole devant un chômeur, un exclu, un extrèmiste…à supposer que ce soit ce genre de facteurs qui ont réellement conditionné le non.
Rédigé par : fmod | 29 mai 2005 à 23:21
@Fab
L'analyse CSA est très intéressante, mais ils auraient du éclater davantage les camemberts "oui" et "non", séparer PCF et PS, et "UMP" et "UDF".
Je ne mets pas (plus) le PCF dans la gauche, mais dans l'extrème gauche (est-ce encore un parti de gouvernement ?).
Rédigé par : Bladsurb | 29 mai 2005 à 23:23
@ Praxis et Pikipoki
Juste un mot pour dire que je suis entièrement d'accord avec Pikipoki. J'ai moi-même été de tendance 'non' avant de changer pour le oui.
Les arguments grand-public du oui n'ont été pour l'essentiel basé que sur du matraquage médiatique, du denigrement de l'adversaire ou du chantage émotionnel ('voter oui ou le chaos', 'voter non c'es voter avec LePen') Sans parler des tentatives pathétiques du PS de faire passer le traité pour un modèle d'avancée sociale. le camp du 'oui' a fini par se décrédibiliser à mes yeux. En comparaison, les arguments du non semblaient en général plus intelligents et construit.
J'ai vraiment du faire un effort personnel pour trouver des réponses intelligentes aux arguments du oui (Publius et ses visiteurs m'y ont d'ailleurs aidé et je les en remercie)
Même si finalement j'aurais voulu que le Traité passe, je ne peux pas m'empêcher de penser que ça aurait été une victoire de la propagande sur l'intelligence.
Et je ne pourrai jamais m'empêcher de penser qu'avec une campagne plus honnête et plus respectueuse, il aurait largement été possible de convaincre les 5% de pro-européens de trop qui ont voté 'non'.
Rédigé par : TokiDoki | 30 mai 2005 à 00:02
Bon, si on oublie déjà l'immondicité de la campagne mensongère, manipulatoire, démagogique et populiste, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Rédigé par : Praxis | 30 mai 2005 à 00:04
La campagne mensongère, manipulatoire et populiste du non bien sûr. Moi je n'ai pas de télé et je n'ai pas vécu de matraquage médiatique, au contraire, j'ai été encerclé par le non, dans ma boîte mail, dans mes conversations. Vraiment. Pour moi, c'est la défaite de l'intelligence sur la réaction.
Rédigé par : Praxis | 30 mai 2005 à 00:05
C'est Barrosso qui a raison: "pas de France sans Europe." (je suis moins sûr de l'autre partie de l'alternative: "pas d'Europe sans la France"). C'est bien ce qui m'attriste.
Rédigé par : Fab | 30 mai 2005 à 00:07
partisan du oui evidemment deçu pour ma part le pire:que de relent xenophobe dans le camp du non pas d ouvriers polonais symbole des delocalisations et la turquie est confondue avec al quaida donc c est la faute de l etranger dites elle puerait pas un peu la france ce soir?
Rédigé par : le chicot de triboulet | 30 mai 2005 à 00:08
Si, elle pue clairement. Mais pas tant que ça pour certains, qui mettent cette défaite sur le dos de l'arrogance d'un camp en feignant d'ignorer la puanteur de l'autre camp. On apprend rien de nos défaites, mais alors vraiment rien, il eut mieux vallut un oui proeuropéen (pléonasme ou tautologie ?).
Rédigé par : Praxis | 30 mai 2005 à 00:10
@ Bladsurb
peut-être plus de réponses pour toi ?
http://www.csa-fr.com/dataset/data2005/opi20050529b.pdf
Rédigé par : Fab | 30 mai 2005 à 00:22
Le oui serait passé, cela aurait-il signifié que le FN et de Villier n'existait-plus, et que la France ne "puait" plus ?? Mettre ces mauvaises odeurs sur le compte des nonistes de gauche, c'est vraiment lamentable. Rien n'aurait fait changé d'avis les electeurs FN de toute façon. C'est à gauche que le scrutin s'est joué. Je ne pensais pas que vous laisseriez éclater tant d'aigreur. L'acceptation ou le rejet du traité posait un vrai problème, des gens raisonnables et proches dans leurs positions ont pencher d'un côté ou de l'autre sans pour autant devenir des ennemis mortels, non ? Il me semble qu'il est temps maintenant de commencer à dessiner un nouveau projet européen sur lesquels une majorité de français se retrouve, pour savoir ce que l'on veut. Pas de se balancer des accusations aussi fines et sympathiques que "sales racistes".
Praxis: jolie, l'analyse franco-française. Alors tu es comme Hollande, tu aurais appelé à voter non si Chirac avait mis son poste en jeu ? Les masques tombent ?
Rédigé par : Damien | 30 mai 2005 à 01:01
@Damien
"Il me semble qu'il est temps maintenant de commencer à dessiner un nouveau projet européen sur lesquels une majorité de français se retrouve, pour savoir ce que l'on veut."
On attend. Mais n'oubliez pas qu'il y a quelques millions de citoyens dans 24 autres États membres, dont neuf ont déjà marqué leur accord, qui vont devoir se retrouver dans vos propositions. C'est possible, pas de doute. On comparera les deux textes au final et on fera le compte de ce qui se sera passé entretemps, jusqu'à ratificztion définitive…
Rédigé par : fmod | 30 mai 2005 à 01:07