A quelques jours du référendum, et au terme d’une campagne aux dérives parfois surréalistes, je m’acquitte, moi aussi, d’un ultime plaidoyer pour la réussite de cette nouvelle étape du processus d’intégration européenne.
Mais avant d’en arriver au cœur du sujet, j’ai envie d’évoquer l’un de mes étonnements majeurs de ces dernières semaines : ma capacité à me retrouver, par deux fois, en accord total avec Jacques Chirac ! Que je puisse, sur un tel enjeu, être en harmonie avec la personnalité la plus ineffective et la moins pertinente du paysage politique français me laisse carrément pantois…
Il y eut d’abord l’annonce de l’organisation d’un référendum en lieu et place d’un vote parlementaire aussi régulier que démocratique. Bon, j’ai tendance à ne pas apprécier ces procédures populistes, via lesquelles il serait aussi facile de rétablir la peine de mort que d’interdire l’avortement (et sans l’aide du moindre traité européen) mais, comme le grand Jacques, j’étais à ce point convaincu de l'appétit de mes chers concitoyens pour cet embryon d’union politique que je n’avais pas vu venir le plombier polonais avec ses gros sabots. Quelle erreur ! Quelle déconnexion scandaleuse avec le réel et les « vrais gens », ceux qui souffrent et qui savent bien que Bruxelles l’utralibérale est la principale responsable du chômage de masse, des délocalisations textiles et des soucis que les uns ou les autres peuvent avoir avec leur chef de service ou leur voisin de palier ! Jacques et moi étions donc, solidairement, complètement à côté de la plaque.
La seconde fois, ce fut à l’occasion du calamiteux débat co-produit par l’Elysée et TF1, confrontant notre président bien-aimé à une troupe de djeunz réunis en panel représentatif de la France qui se projette dans l’avenir. Et, tout comme Jacquot, je devais me retrouver complètement estomaqué par la frilosité et l’incapacité de ces sympathiques post-adolescents, pour la plupart totalement gagnés à la cause du repli et de l’inquiétude multidirectionnelle, à apprécier l’Europe autrement que comme des bretelles à ajouter à la ceinture française, histoire d’éviter tout risque de chute inopinée de pantalon.
Mais d’espoir, d’envie, de goût de l’aventure et de la construction de quelque chose d’un peu plus magique, d’un peu plus excitant que le tri sélectif ou les modalités de validation d’un diplôme d’avocat en Italie – deux des principaux thèmes abordés dans le cadre de ce groupe de parole pour jeunes adultes déboussolés –, que nenni ! La génération montante était déjà détumescente.
Comme Jacquot, donc, mais sans l’exprimer en citant Jean-Paul II dans l’un des ses meilleurs tubes (« N’ayez pas peur ! »), je me suis pris à penser que, non, vraiment, je ne les comprenais pas, ces jeunes qui représentent l’avenir de l’Hexagone, le futur de l’Europe…
Mais là s’arrête cette communauté de pensée entre Chirac et moi. Il faudrait en effet pas mal forcer le trait pour brosser le portrait de l’ancien bourgmestre de la capitale en social-démocrate convaincu, fédéraliste forcené, partisan d’une économie de marché ouverte mais régulée, résolument favorable au respect de l’Etat de droit, à la disparition du clientélisme et à une réévaluation drastique de la PAC…
Ce traité, je l’ai donc accueilli avec l’optimisme que l’on réserve à chaque nouvelle étape du processus d’intégration, chaque nouveau pas dans la bonne direction, chaque avancée vers une Europe politique et démocratique. Un président pour l’Union ? Formidable ! Un ministre des affaires étrangères ? Super ! Un accroissement des prérogatives du parlement ? Excellent ! Voilà ce que je voyais – ce que je vois toujours – dans ce texte un peu long, un peu complexe, un peu juridique, quoi… Car, il faut bien l’avouer, le « Traité établissant une constitution pour l’Europe » est loin d’avoir la grâce sobre d’un haïku japonais ou l’humour leste d’un limerick irlandais. Il n’aurait même pas, assurent les communistes, qui s’y connaissent, la beauté formelle de notre fabuleuse constitution de 58… Mais Giscard étant déjà à l’Académie, qui s’en soucie vraiment ?
Donc, voilà, ce texte, un peu abscons, nous permet de rester sur les rails. De poursuivre ce rêve européen que certains savent déceler derrière cette incroyable impression de bordel permanent. Ce rêve d’une Union porteuse de valeurs et de prospérité, de puissance et de justice. Pas mal, non, comme vista, face au tri sélectif ?
Mais c’était compter sans le goût prononcé de certains pour la rébellion stérile, la combinazione et le calcul à court terme. C’était compter sans l’histoire pourtant avérée des succès du populisme dans notre beau pays de France, où un Boulanger, un Poujade, un Le Pen, une Laguiller, évidemment animé des meilleures intentions, décide de surfer sur tout et n’importe quoi pour faire entendre la voix de masses, du « pays réel », des « travailleurs-travailleurs » auxquels la gauche réformiste ment et que la droite exploite. Car à quoi d’autre peut-on comparer cette situation absurde où tous les populismes, tous les malaises, toutes les frustrations, toutes les tentations corporatistes, se concentrent sur l’échec de ce qui est perçu comme une nouvelle manipulation de la bourgeoisie et des nantis – pour la circonstance rebaptisés eurocrates néolibéraux.
La France, c’est vrai, est un pays malade. Malade de sa situation sociale et de son hostilité à toute réévaluation des méthodes qu’elle emploie à résoudre ses difficultés auto-générées. Rien de ce qui a été tenté ailleurs avec bonheur ne trouve grâce à son cœur. Trop ceci ou trop cela, pas dans notre nature… Et les élites « raisonnables », celles du Oui comprises, ayant passé les deux dernières décennies à expliquer que « tout avait été tenté » pour les uns, et que l’Europe n’était qu’un affreux carcan pour les autres, semblent avoir du mal à gérer la popularité de porteurs de hallebardes, qui parlent de barricades, de Grands Soirs, de Révolution, de bouleversements…
Le Non, pour moi, est plus qu’une impasse. C’est un aveu d’échec, pour la France, à prendre en charge son avenir dans un monde en mutation permanente. A la limite, et en dépit de la révulsion qu’il m’inspire, le Non souverainiste aurait plus d’allure et de panache – cette posture un peu ridicule mais familière du coq gaulois perché sur le toit d’un poulailler délabré, bombant le torse et jouant les matamores –, que les angoisses existentielles permanentes de ceux qui, dans leurs discours quasi-religieux, passent leur temps à nous promettre l’autre Monde, l’autre Europe, l’autre n’importe quoi.
Le Oui, d’un autre côté, n’est pas annonciateur de fleuves de lait et de miel. Sûrement pas. Mais il ne promet pas non plus de « blood, sweat and tears » churchilliens. Il fixe une trajectoire, un chemin, à un pays qui n’en a pas. Il ne fait disparaître ni le chômage ni les corps aux pieds, mais il suggère un environnement politico-économique éminemment plus attractif qu’une gestion collégiale de la France par la ribambelle de populistes (chasseurs, écolos fondamentalistes, fascistes, souverainistes, trotskistes, communistes, socialistes non-reconstruits) dont le projet est, apparemment, de donner un coup de pied au cul de l’establishment (notez que je ne parle pas d’ « établissement », comme le Borgne).
Voici, en gros, pourquoi je vote Oui. Et voici aussi pourquoi, en dépit de mes récents efforts médiatiques, je n’ai absolument aucune illusion quant à ma capacité à convaincre le moindre noniste à retrouver le bon côté de la force, comme disent nos amis les Jedis – particulièrement vigilants en matière de populisme et de solutions simples. A dimanche, donc !
@ Hugues
"[...]La France, c’est vrai, est un pays malade. Malade de sa situation sociale et de son hostilité à toute réévaluation des méthodes qu’elle emploie à résoudre ses difficultés auto-générées"
Je peux vous confirmer tout de suite que vous n'aurez pas été deux fois seulement "en accord total avec Jacques Chirac" mais trois au moins ...
En effet, ce discours sur une France "sclérosé" fut exactement celui tenu par ce même Mr Chirac, lors de sa campagne, avec son "déclain de la France"
Rédigé par : babel451 | 23 mai 2005 à 13:25
@Hugues
Ah, dans la même veine :
[...]prendre en charge son avenir dans un monde en mutation permanente"
Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire un "un monde en mutation permanente" ?
Rédigé par : babel451 | 23 mai 2005 à 13:26
"""il suggère un environnement politico-économique éminemment plus attractif qu’une gestion collégiale de la France par la ribambelle de populistes (chasseurs, écolos fondamentalistes, fascistes, souverainistes, trotskistes, communistes,"""
Cher Hugues, ton vote est plus motivé par une aversion au populisme que par une réelle analyse des bienfaits de ce TCE. Tu caricatures comme l'a fait hier Dany chez Karl. Il n'est pas question de négocier le traité du bohneur mais de changer de cap. Je suis convaincu que le TCE apporte plus de méfaits que de bienfaits. Les nations européennes sont en crise. Il règne hélas une atmosphère de guerre civile.
Pourtant, il existe une voie iventive à explorer et je suis certain qu'une avant-garde citoyenne de gauche peut porter un projet. Mais sans doute, il est trop tard, trop de conneries ont été commises. Le progrès technique ne peut se passer du progrès des conscience. Il faut que l'Histoire fasse sa crise hystérique. OUI ou NON, elle le fera. Espérer dévier dans un bon sens l'Europe est une illusion. Mais je préfère ce type d'illusion à celle qui consiste à faire confiance à ces élites qui ont concoctés ce TCE.
Rédigé par : Fulcanelli | 23 mai 2005 à 13:40
Apparemment, enfin, si j'en crois les branlées récurrentes que prends le SPD en Allemagne fédérale, il n'y a pas que les français qui ont du mal avec le socialisme reconstruit.
Aaaaaaaahhhhhhhh, cher Hugues,
une grande capacité d'ironie contre ceux qui ne sont pas de votre avis ne tient pas lieu d'horizon politique. Et je trouve personnellement que mon NON n'est, pas plus utopiste que ceux qui prétendent que l'Union Européenne va vers plus de social, plus de politique, plus de protection. Si le leitmotiv que vous trouvez aux nonistes est repli, celui que je trouve aux ouistes est adaptation au marché. Il m'avait semblé que la gauche ne voulait pas adapter au marché les structures d'aides, mais adapter les prétendues lois du marchés à la nécessité de faire passer l'homme au premier des considérations.
Sans doute les chômeurs qui refusent Schröder et ses réformes sont ils frileux ?? C'est bizarre mais certains des discours dudit Kansler me rappelle Raffarin. Mais c'est vrai, l'avenir de la gauche, c'est le centre droit (je rabache, mais The Economist classe Blair au centre droit, et là, je suis en phase avec ce journal).
Pour moi, le OUI est un renoncement, l'aveux que l'on ne peut pas influer sur le cours de l'histoire ? La sociale démocratie que vous nous décrivez, c'est la droite, avec un peu de vaseline pour que ça passe mieux.
Votre mlépris pour tout ce qui ne va pas dans le sens de votre pensée n'a d'égal que l'intolérance du Pen que vous dénoncez par ailleurs. Je vous rassure, votre souci d'"adaptation" fait que vous êtes une 4eme fois en phase avec Chirac, mais pour le coup aussi avec Madelin.
Rédigé par : Simon | 23 mai 2005 à 13:52
Le coq est aussi un animal qui chante les pieds dans la merde, ce qui nous fera une belle jambe si les nonistes gagnent.
Rédigé par : padawan | 23 mai 2005 à 13:54
@Simon : "Apparemment, enfin, si j'en crois les branlées récurrentes que prends le SPD en Allemagne fédérale, il n'y a pas que les français qui ont du mal avec le socialisme reconstruit."
Raison pour laquelle le NRW est désormais dirigé par les partis d'extrême-gauche, je suppose.
"je rabache, mais The Economist classe Blair au centre droit, et là, je suis en phase avec ce journal"
Si c'est pour rabâcher des trucs faux, ça n'en vaut pas vraiment la peine. Ce sont les *électeurs* britanniques qui jugent Blair au centre droit. The Economist préférerait un Blair plus libéral. En particulier un Blair qui arrête d'augmenter les impôts.
Rédigé par : Emmanuel | 23 mai 2005 à 14:05
@ Hugues
Petit commentaire sans conséquence.
Pour ma part, si je ne suis pas toujours de votre avis (notamment sur votre non c'est non et vice versa) je dois confesser que votre écriture est assez irrésistible. J'avais trouvé très amusant votre billet sur l'article 114 (ou le 115?) et la description que vous nous offrez maintenant du coq gaulois perché sur son toit délabré et jouant les matamores m'a fait franchement rire !
:o)
Rédigé par : pikipoki | 23 mai 2005 à 14:06
@ Hugues :
Encore un brillant exposé, plein de verve et d'humour, où se cachent d'innombrables références (Charles Fourier, par exemple), bravo pour ce texte subtil et un rien décalé !
Superbe !
Rédigé par : Praxis | 23 mai 2005 à 14:55
tout à fait autre chose mais...
Mojtaba Saminejad, un weblogger emprisonné depuis le 12 février 2005, a entamé une grève de la faim, le 14 mai, pour protester contre ses conditions de détention. Reporters sans frontières appelle tous les bloggers à soutenir leur confrère en postant un message le concernant sur leur publication.
Rédigé par : laurent | 23 mai 2005 à 14:57
Je vous suggère aussi de lire plusieurs articles intéressants provenant du site belge "de defensa"
- Le “non”, ou le nihilisme tactique de l’électeur contre le nihilisme fondamental des dirigeants
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1578
- Ah oui, ils ont un “plan B” : prier pour un “petit non”, faire comme si rien ne s’était passé et recommencer…
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1575
- “Oui” ou “non” en France: voilà un Anglais qui a tout compris.
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1569&PHPSESSID=d80eeca026ca76d94f4972a4ba168f18
- Pas de “Plan B”? Voire ...
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1552&PHPSESSID=22e6c5c71b4dfb6a39ddc17eabc7cf0b
Rédigé par : Manu K | 23 mai 2005 à 14:59
Oui, sur le nihilisme c'est assez bien vu. J'ai toujours pensé que ceux qui votaient "oui" étaient comme les lemmings. Ils avancent quoi qu'il arrive quitte à tomber dans le vide.
Au delà du referundum, les ouistes se retrouvent un peu dans toutes les élections. Ce sont les forcennés du progrès. S'arrêter et réfléchir leur fait peur. Ils préfèrent la course morbide vers un avenir toujours meilleur mais qui ne vient jamais. Ils travaillent, ils consomment, ils travaillent, ils consomment , sans jamais trouver la paix. Ils illustrent trop bien le fameux palindrome "In girum imus nocte et consumimur igni".
Rédigé par : foxapoildur | 23 mai 2005 à 15:33
« La génération montante était déjà détumescente. »
C'est tout de même osé
Rédigé par : all | 23 mai 2005 à 15:39
@Hugues>
Il y eut d’abord l’annonce de l’organisation d’un référendum en lieu et place d’un vote parlementaire aussi régulier que démocratique.
Et à part cette longue plainte, quelle conséquence tirez vous ? Parce que le coup du Non au référendum assimilé au Oui à la peine de mort et au Non à l'avortement, je le trouve un petit peu difficile à gober et un petit peu léger.
Parce qui vous trouvez que le public qui va voter Non est identique à la frange de la population qui est dans la mouvance peine de mort/anti-avortement, vous êtes en train de passer complètement à côté de ce qui se passe.
Votre analyse infantilise également complètement les électeurs qui ne sont que des moutons de Panurge tout juste capable de suivre les hurlements de l'extrême gauche ou de l'extrême droite, sans réflexion, juste par plaisir de dire Non. Notons au passage que si l'électorat avait suivi sans rechigner les conseils du bon docteur Hollande ou du bon pasteur Chirac, vous n'auriez rien trouver à redire.
Rédigé par : abraxis | 23 mai 2005 à 15:57
Je vais faire une deuxième tentative pour savoir ce que vous pensez du texte du gars qui est passé de OUI à NON (la première n'est pas passée ou a été effacée ;-))
Rédigé par : Pierre | 23 mai 2005 à 16:03
@abraxis
"Parce qui vous trouvez que le public qui va voter Non est identique à la frange de la population qui est dans la mouvance peine de mort/anti-avortement,"
? C'est une blague ? Une bonne moitié, pour le moins.
Je suppose que le propos était plus large : des postions purement démagogiques, populistes peuvent parfaitement être majoritaire. Ca ne me dérange pas plus que ça, c'est la démocratie, c'est la vie. Mais que le camp qui fait peur avec "le plombier polonais " ou "la pute slovaque" sans oublier "le routier thcèque"ne me donne pas de leçons de panurgisme. Ca serait décent.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 23 mai 2005 à 16:07
Pierre, ce texte a déjà été commenté et mis sur le même pied, non en dessous en terme de qualité, du texte de E. Chouard. Enfin je crois si je ne confond pas avec un autre blog. Merci de ne pas nous inonder avec cela. Malheureusement, je ne retrouve pas le fil qui comport cette critique, peut être celui sur "education populaire" ? Quelqu'un peu aider ?
Rédigé par : egdltp | 23 mai 2005 à 16:19
Non c'est sur le fil "Saine lecture". Bonne lecture à toi Pierre.
Rédigé par : egdltp | 23 mai 2005 à 16:21
Pierre,
Faites plutôt un lien sur le texte plutôt que cette gigantesque citation qui casse le rythme des commentaires.
Rédigé par : Hugues | 23 mai 2005 à 16:38
Etant un électeur de BASE et revendiquant le droit de voter SANS LIRE tous ces machins, constitution comprise, dont je ne comprends même pas pourquoi c'est à l'électeur de faire l'effort de le lire et non au politique de se mettre au niveau de l'électeur, je comptais sur votre science de l'analyse pour critiquer et commenter ce truc.
Mais c'était sans compter que, déjà contaminé par le système européen eurocratique de type commission, l'équipe Publius ne s'occupe plus déjà d'éexpliquer aux petits, sans grades tous ces détails. Ils sont déjà dans un autre rythme.
Cela renforce mon idée qu'en cas de OUI il y aura un NOn de fait , par désintérêt, de la part du peuple, de la France d'en bas, vous savez ceux qui sentent sous les bras et n'ont pas internet ;-))) exactement comme ce qui s'est passé en URSS ;-))
Il vous faut vraiment une nouvelle démocratie de type athénien avec les Electeurs et les barbares ;-)))
Rédigé par : Pierre | 23 mai 2005 à 16:44
Babel451,
Je suis donc Chiraquien. Damned, je suis découvert !
Mais je déconne, évidemment. La France se porte comme un charme et respire la joie de vivre. Et ce qui concerne les changements qualifiés de « mutations mondiales et permanentes », il me semblait que la transformation de deux pays du tiers monde représentant les deux tiers de l’humanité en powerhouses économiques, l’élargissement de l’UE, le conflit irakien, les relations américano européennes, tout ça, ça faisait un peu de changement…
Fulcanelli,
Moi, désolé, je ne crois pas aux crises salutaires…
Simon,
Le SPD prend des branlées, mais c’est la droite qui ramasse les morceaux. Remarque, t'as raison, c'est presque comme chez nous
Rédigé par : Hugues | 23 mai 2005 à 18:20
à Pierre
Allez faire un tour sur le forum de libération, cela vous conviendra parfaitement!
Rédigé par : margit | 23 mai 2005 à 18:28
"[...]Je suis donc Chiraquien. Damned, je suis découvert !"
Si vous le dites vous même (je déconne aussi, bien évidemment ...)
"[...]représentant les deux tiers de l’humanité en powerhouses économiques, l’élargissement de l’UE, le conflit irakien"
J'entend parler du "péril jaune" depuis mon enfance, de l'élargissement de l'UE aussi, le conflit Irakien (2ème !) est effectivement de la toute dernière fraicheur ...
Bref, si vous parliez d'une "mutation permanente" toujours identique sur les 30 à 50 dernières années alors oui, je suis d'accord avec vous ...
Rédigé par : babel451 | 23 mai 2005 à 18:43
Pais à son âme, il ne reste plus que quelques jours à Raffarin en tant que premier de cordé.
Il passera à la postérité pour son magnifique "France d'en bas" repris à gogo par ....... les nonistes de gôche, mais oui - le plus souvent lorsqu'il s'agit de (non) justifier un propos inqualifiable.
Je suis dans un rêve éveillé
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 23 mai 2005 à 18:43
@babel
Il y a ceux qui croient que tout est toujours pareil, que rien ne change, que le monde est immuable...
Les réactionnaires, non ?
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 23 mai 2005 à 18:45
Tiens donc, les nouvelles technologies, le clonage, internet, la fin de l'URSS, Poutine au pouvoir, le terrorisme islamique, la bombe atomique au pakistan, les néo-conservateurs, la fin du pétrole... vous avez sans doute raison, rien de nouveau sous le soleil. :)
Le monde est toujours en mutation, c'est peut-être la seule chose qui ne change jamais.
Rédigé par : Starkadr | 23 mai 2005 à 18:51