Grosse fatigue...
Dimanche 29 mai. 10heures. Voilà, j'ai voté Non.
Parce que j'ai cru aux menteurs, aux manipulateurs, aux propos caricaturistes.
Parce que je suis un esprit faible, influençable, sans libre-arbitre.
Parce que je n'ai pas le sens des responsabilités, parce que je me trompe.
Perce que je suis un esprit malade, schizophrène, paranoïaque, à ré-éduquer avec pédagogie.
Parce que je ne suis pas européen, parce que je n'aime pas les étrangers, parce que j'ai peur des polonais, des slovaques, des hongroises (même s'il parait qu'elles sont bonnes).
Parce que la guerre ne me fait pas peur.
Parce que je suis contre, par principe, contre l'Europe, et surtout contre le progrès.
Parce que je suis xénophobe, nationaliste, fasciste, fier d'être français, fier de mon arrogance et de l'histoire de mon pays.
Parce que je dois sentir le moisi, comme ma France franchouillarde, que je suis un beauf, un con, un français quoi, parce que ça.
Parce que j'ai tort, que je ne sais pas raisonner, que je ne comprends pas.
Parce qu'il y avait le camp de la Vérité, de la Raison et que j'étais dans l'autre camp.
Parce que je ne suis pas intelligent, parce que je suis bête, parce que j'ai peur.
Parce que je suis conservateur, pas moderne, archaïque, réactionnaire.
Parce que je me croyais de gauche.
Parce que je n'ai pas l'esprit de conquête et d'aventure professionnelle.
Parce que je suis privilégié, petit fonctionnaire, chômeur, parce que je suis du peuple d'en bas.
Parce que je déteste Chirac, Raffarin, Hollande et Jospin.
Parce que j'aime Le Pen, De Villiers, Buffet et Besancenot, tous les quatre ensemble.
Parce que je veux donner une bonne leçon à nos politiciens, même si c'est sur le dos de l'Europe.
Parce que vive la révolution.
Parce qu'Amélie, Tatiana, Emilie et Nathalie ont perdu hier.
Parce que je n'ai plus d'argument et que je suis fatigué.
Parce que je n'ai que des déraisons et aucune raison valable.
Ah si, une dernière déraison. J'ai voté Non pour une fois, au moins une fois dans ma vie d'électeur être du côté de la majorité. Pour une fois, au moins une fois dans ma vie, être du côté des vainqueurs.
PS: Bien évidemment, aucune de ses "déraisons" ne sont les miennes. Les miennes, je les ai exposées tout au long de la quinzaine de billets et des commentaires que j'ai publiés sur cette belle aventure qu'a été cet espace de débat collectif. Jamais je crois, je n'ai utilisé le moindre des arguments précedents. Et pourtant il m'est arrivé de les lire, explicitement ou implicitement, de les entendre tout au long de cette campagne parfois difficile. Alors pour que, quel que soit le résultat de ce soir, l'espace démocratique qui s'est ouvert avec ce débat européen comme peut-être jamais en France sur ce sujet, ne se referme pas et que la discussion continue car l'histoire ne s'arrêtera pas, j'ai livré ces déraisons dans leur état brut. Afin que chacun de nous mesure l'inanité de ces anathèmes et se dise, plus jamais ça.
La Vérité n'existe pas en politique. Seuls le respect mutuel et le discernement du citoyen éclairé assurent la réalité d'une Démocratie.
Voilà, the end les dés sont jetés. A vue de nez, je verrais bien 55 points pour le NON. Mais mon flair a su montrer qu’il se rapproche plus de celui du babouin que du canin. Bref, je ne suis pas fiable à moins d’avoir muté. Les instituts de sondage se basent sur des réponses face à un sondeur en chair et en os, ou alors en voix, par téléphone. Les gens décidés n’ont aucun mal à répondre. Mais il y a aussi ceux qui répondent parce qu’ils ont envie pour diverses raisons de s’exprimer. Ainsi, il y a les pas très décidés qui se sont déclarés et les indécis convaincus qui ne se sont pas déclarés parce qu’ils sont sûrs de ne pas savoir sur l’instant. Logiquement, ils devraient s’abstenir. La marge d’erreur porte sur les fausses déclarations. L’atmosphère solennelle du bureau de vote devrait infléchir quelques hésitants. Dans quel sens. Le secret est garanti. Il n’y a pas le regard de l’autre mais le sens d’une présence de la nation à travers les consciences. L’électeur indécis devrait pencher pour le OUI. Et donc, le résultat devrait être plus proche de 51 ou 52. Mais je suis têtu et je joue 55 pour le NON
Quel que soit le résultat, la société française est en crise. Un NON aura des conséquences plus rudes qu’un OUI. Demain, des podiums vont être montés et les gens vont faire la fête. Enfin, si le NON passe. Ici, à Bordeaux, c’est à Saint-Michel que ça devrait se passer, enfin, selon le mail que m’a adressé un militant de la LCR. Oui, j’ai reçu des mails émanant de ce parti mais je n’en fais pas partie. Cela dit, si les RG veulent me ficher, qu’ils n’hésitent pas. Saint-Michel est un quartier dit populaire. Il n’y a pas d’arbitraire dans ce choix. Mais ce serait illusoire que d’associer le NON à un vote populaire, voire populiste, car dans les couches sociales moyennes et un peu plus, le NON a aussi sa place, et pas que chez des crétins illettrés, bien au contraire. C’est d’ailleurs ce qui différencie sociologiquement ce vote du précédent en 1992, à l’occasion de la ratification du traité de Maastricht.
Demain, le NON va l’emporter et je n’irai pas faire la fête comme en 1981. Tout simplement parce ce résultat ne me remplit pas de joie. On fête un événement quand on veut communier au nom d’une joie partagée et je n’ai aucune raison de me réjouir. Juste d’être satisfait par ce sursaut citoyen, et fier d’avoir contribué très modestement à cette victoire à travers un blog de campagne qui je pense, n’aura pas eu une grande influence mais vu la fréquentation de mon blog, si j’ai pu en convaincre une petite dizaine, c’est satisfaisant. L’essentiel est d’avoir pu m’exprimer et de dire ma vision en toute liberté, en prenant des chemins de traverse, en me plaçant dans des optiques judicieusement choisies, en concurrence avec la presse officielle. Dans le Monde du 27/05/05, Thomas Ferenczi a souligné que la plupart des intellectuels ne se sont pas reconnus dans un camp ou un autre. C’est mon cas. Je n’ai été dupe d’aucun sophisme, d’aucune escroquerie et d’ailleurs, je n’ai pratiquement pas fait référence aux articles du texte. Au contexte oui et là, je me suis distingué des arguments de campagne, enfin, j’espère que c’est ainsi que mon message est passé.
Donc demain, à 22 heures, je verrai avec satisfaction le masque des politiques. Ils devront incarner le déshonneur et d’ailleurs, leur attitude les a condamnés. Je veux voir le masque de la honte s’afficher sur ces têtes couronnées d’un suffrage Ils n’ont cessé de dénigrer les citoyens, les prendre pour des crétins, pensant dans un monde irréel. Je voudrais jouir de ce spectacle, de l’addition démocratique présentée aux politiques, voir la décomposition de leur visage. Mais je ne suis pas assez pervers pour réagir ainsi. Juste un sentiment de justice. Eh oui, cela fait 13 ans, depuis Maastricht, que le chômage se stabilise à 10 %, et encore, les nouveaux décomptes et les radiations abusives masquent le vrai chiffre. Je passe sous silence le reste, la fuite des cerveaux… Dans quel monde vivent nos élites. Ils ne voient pas la société. Notamment ce baron de la presse, Monsieur Colombani, qui écarquille ses neurones et s’étonne que la France qui a voulu ce traité soit en passe de le refuser. Mais mon cher Colombani, réfléchis un peu, tu as quand même une cervelle, où est-elle cette France qui a voulu ce traité ?
Un peu de politique fiction
Pour la suite, je ne suis pas optimiste mais le plan le plus adéquat serait que la gauche se réconcilie, non pas pour déjouer un mythique plan de Chirac qui aurait calculé ce schisme, mais pour redonner aux citoyens la place qui leur revient. Un comité de salut public ? Non, la société n’est pas en danger mais un comité d’intellectuels et de responsables associatifs et politiques (européens et pas seulement français) pour réfléchir à un nouveau TCE avec l’armature, la question monétaire, cruciale, essentielle pour l’avenir. Et puis, que Chirac démissionne. Je demande en tant que citoyen qu’il démissionne dans le cas où ce comité se dessine et que l’on procède à un changement de politique car il n’est pas possible qu’on puisse jouer les retardateurs. Et une fois la nouvelle proposition de traité, on procède à quelques votes nationaux. Et les nations devront suivre l’appel des citoyens. Remettre au centre l’urgence sociale. L’orgueil des élites doit s’effacer. Bref, tout ceci n’est que politique fiction, un discours pas plus insensé que ce que nous assène Monsieur Colombani. La situation sociale est devenue inacceptable. Qu’on ne fasse pas croire que sans un changement radical on peut la modifier et que le TCE représente un outil au service d’un monde amélioré. NON ! On peut à la limite présenter la situation comme une fatalité mais hélas, ce type de propagande est parvenu à épuisement. Le monde avance mais cette fois, plus personne n’est dupe. Les politiques ont prétendu servir les peuples au nom de la construction européenne. On constate le résultat. Le 29 mai, les Français présentent l’addition à ceux qui n’ont pas su gérer l’évolution d’une société en crise.
Et toutes ces manipulations des élites n’auront plus aucun impact sur la vérité. Les femmes, qui enfantent, sont en majorité contre, les 18-24 sont contre, les plus de 65 sont pour. Qui peut encore brandir le TCE comme porteur d’avenir et d’espérance ? Imposture de ce monde et trahison des médias. Les citoyens, non seulement ne se sentent plus représentés par leurs représentants, mais en plus, ils ne sont pas représentés par les médias et c’est là un pas de plus dans la crise de démocratie que traverse l’Occident.
le 28 mai 2005
Au fait, je n'ai pas encore voté mais ça ne va pas tarder. Qui a des chiffres de sondages officieux ? J'ai la flemme d'aller en Suisse ou en Belgique mais je suppose qu'il doit bien y avoir des sites de journaux à consulter
Bon dimanche et bonne fête à toutes les mères, sauf Noël Mamère
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 10:59
Aucune info chez la libre Belgique mais nos amis suisses de TSR ont écrit ceci : "
Les derniers sondages, publiés vendredi et samedi, donnaient le non vainqueur avec de 51 % à 56 % des voix. Mais ils ont un peu relancé le suspense, certains d'entre eux enregistrant un effritement sensible du non alors que d'autres confirmaient au contraire la tendance défavorable aux partisans du traité constitutionnel."
Ah, ces mystères insondables. Je parie tj pour 55 de NON, à suivre
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 11:07
http://les-4-verites.france2.fr/?date=2005/05/24&id_article=172->http://les-4-verites.france2.fr/?date=2005/05/24&id_article=172
AVEC LE NON ON RISQUE DE PERDRE BEAUCOUP !
LE OUI, C'EST LA POSSIBILITE DE SE BATTRE POUR UNE EUROPE PLUS SOCIALE. L'AFFAIRE N'EST PAS PERDUE, ON PEUT L'EMPORTER !
- video :
http://les-4-verites.france2.fr/?date=2005/05/24&id_article=172
Rédigé par : scoubidou | 29 mai 2005 à 11:11
Belle conclusion, Kriztoff, que je conseille à certaines personnes et même à d'autres et même à Margit.
Margit, je voulais m'excuser si je t'ai froissé ou pire encore. Je connais moi aussi l'empire de certaines postures rhétoriques qui ne sont vraiment bonnes dans l'optique du respect de ses contradicteurs.
Ce n'est pas la magnanimité du vainqueur, je ne vais sûrment pas sauter au plafond si le "non" gagne, je n'aurais pas de quoi. Tout comme pikipoki, j'ai depuis le débu cherché à me positionner sans chercher à convaincre personne d'autre. D'après la posture d'un certain Socrate, ce mec qui n'a jamais rien écrit, et qui semblerait-il (parceque sans trace on ne se base que sur ce que d'autre ont dit de lui) utilisait une technique simple dans les dialogues : mettre en exergue les contradictions internes de ses contradicteurs.
A bientôt, merci encore Krizstoff.
Rédigé par : bouqui (;o)) | 29 mai 2005 à 11:36
Finlament je vais voter non sans savoir ce que démocratie veut dire, mais parceque je place le respect de l'autre quelqu'il soit en toute première place.
Rédigé par : Bruno Corpet (Quoique) | 29 mai 2005 à 12:46
Grosse fatigue aujourd'hui
Je crois bien que je suis encore saoul.
C'est donc l'ivresse au coeur que je pars voter non.
Positivons, le camp du non c'est n'importe quoi, en plus avec Chirac rien de bon ne peus en sortir.
On va garder un texte médiocre pour éviter un autre texte médiocre mais surtout ...
... le plus important:
c'est peut etre la fin de la PAC, ouais :::))))
On va dépenser nos sous dans la recherche, les infra-structures, la formation des salariés, la politique industrielle. La liste des chose bien que le non ouvre ezqt immense :)
Eric le cynique
Rédigé par : Eric | 29 mai 2005 à 12:52
Première impression après passage dans le bureau. La participation devrait être très élevée, si ma comparaison est significative d'une année sur l'autre.
Il paraît que c'est bon pour le NON, moi je n'en sais trop rien en fait, j'aurais tendance à penser le contraire
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 12:54
Fulcanelli:
D'apres Associated Presse, les premiers sondages sortie des urnes, c'est pas avant ce soir.
Bon maintenant il faut se battre contre le concept de gouvernance.
Rahhh, encore 8 heures pour aborder ce point central de la dérive européenne.
La démocratie n'est pas morte, la gouvernance c'est le fascisme du 21eme siecle.
Deux liens insatisfaisants:
http://europa.eu.int/eur-lex/fr/com/cnc/2001/com2001_0428fr01.pdf
http://www.monde-diplomatique.fr/2001/06/CASSEN/15272
Rédigé par : Eric | 29 mai 2005 à 13:14
Eric, les neurones sont sur le pont, je réfléchis à la démocratie, la suite chez moi
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 13:20
La participation est en hausse massive dans plein de départements ayant votés "non" à Maastricht, mais en baisse à Paris et dans les départements d'Ile-de-France où le "oui" avait fait le plein de votes en 92.
La victoire à l'arraché du oui semble plutôt compromise, si tant est que quelqu'un y croyait encore.
Bonne chance aux nonistes pro-européens, vous avez du boulot. Vous vouliez un "grand soir", il semblerait que vous l'aurez, maintenant reste à voir si vous pouvez en faire quelque chose de positif. Je crains que la gueule de bois après la fête place de la bastille ne soit sévère.
Rédigé par : Cédric de J. | 29 mai 2005 à 14:23
Au hasard d'une sortie de vélo matinale je rencontre un anglais qui me faisait part de son amusement pour le non français.
Lui, comme bcp de ses compatriotes voteront aussi non (si Blair leur permet) car pour eux cette constitution est bien trop sociale, et de ce point de vue, un réel danger pour le futur de leurs enfants (et oui, ça à l'air dingue dit comme ça, mais il y a bien un raisonnement logique derrière. Raisonnement anglais, certes, mais raisonnement néanmoins). Rien de nouveau sous le crachin de la perfide albion, me direz vous.
Pourtant, tous ces gens là, il faudra les écouter aussi, et prendre en considération leur modèle de société, lorsque nous réecrirons le traité.
Et oui, Fulcanelli, dans ta politique fiction, tu as oublié d'intégrer l'ensemble des nonnistes qui vont complètement à l'encontre de tes espérances (Et je ne parle pas des extremistes, là), et qui peseront très lourd lors de ton idylique renégociation.
Que peut-on construire ensemble face à une telle diversité de sensibilité ????
repeat after me : com-pro-mise.
If it isn't too late, please : vote yes.
Rédigé par : Bireli | 29 mai 2005 à 14:34
être parisien au sens tête de chien consistera à ne commenter la (peut-être) victoire du "non" d'un point de vue uniquement parigot avec une répercussion, comme il se doit, nationale (ceci pour préciser que des commentaires sur ce qui va se passer à Paris sont légitimes mais leur diffusion excessive comme marqueurs français beaucoup moins)
procédé de généralisation méconnaissant les précautions de la nuance qui est beaucoup trop répandue
poil au cul
(juste pour choquer les oreilles, euh, les yeux, des tout-toujours-propre-même-les-mots)
Rédigé par : bouqui (;o)) | 29 mai 2005 à 14:40
"Et oui, Fulcanelli, dans ta politique fiction, tu as oublié d'intégrer l'ensemble des nonnistes qui vont complètement à l'encontre de tes espérances (Et je ne parle pas des extremistes, là), et qui peseront très lourd lors de ton idylique renégociation."
Mais il y a aussi les Ouistes qui peuvent revenir du côté lumineux de la force
Fulk Skywalker
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 14:49
"Non does not mean no"
Les Espagnols ont voté à 40 % Ici, le taux de participation va dépasser les 70 et peut-être frôler les 80. Comme quoi, s'il y a une nation concernée par l'Europe, c'est bien la France.
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 14:57
remarque pertinente, fulcanelli
qui conduit aussi à réfléchir sur l'arrogance dont ont été taxés les votants "non" quand ils exprimaient la qualité du débat en France par rapport à la moyenne européenne
suite logique, déclinée à toutes les sauces possibles, de l'horrible "franco-centrisme prétentieux" qui a été et est toujours selon moi une grosse nullité qui n'a aucun sens
surtout quand on considère, comme tu l'avais toi-même rappellé ici, que la France en tant que nation (et pour tout autre peuple) est un concept difficile à manier sans nuancer et décliner, selon tes mots, en plusieurs France. Mais je pense que même ça ça ne suffirait pas.
Je finirais en rappellant une chose formidable qui s'est passé pendant la "campagne" espagnol : la distribution de sodas "européens" qui rendait quiconque le buvait plus européen que le continent lui même
Ce qui avait poussé un partisan du "oui" sur lesamisduoui.com à s'esclaffer, admiratif et tout à fait sincére (c'est ce qui m'a fait le plus de peine pour lui) : "les hommes politiques français devraient apprendre à plus utiliser le marketing politique". Je lui avait laissé un message à suivre auquel je n'au jamais eu de réponse. Pourtant je ne l'insultais pas, ce coup-ci. ;oD
Rédigé par : bouqui (;o)) | 29 mai 2005 à 15:08
@ Fulca,
Pourquoi me parle-tu des ouiouistes ?
Mon propos est simplement que les nonistes vont s'auto-annihiler, à coup de grand sabre laser.
Les ouiouistes, dans ce combat mortel fratricide, n'auront qu'un rôle de figurant.
Si les espagnols ont voté à 40% c'est bien uniquement parce que le résultat était de toute façon acquit et que dans ce cas les foules ne se déplacent pas.
En déduire que que les espagnols s'intéressent moins à l'Europe que nous est assez gonflé, et est assez révélateur de ton petit côté donneur de leçon.
Ceci dit, avec ce genre de propos franchouillard-arrogant, c'est sur, je peux dormir sur mes deux oreilles de ouiouiste (bientôt) déchu. C'est pas demain que la future constitution ré-écrite par Fulca sera adopté à l'unanimité.
Bonne nuit, et à dans 50 ans.
Rédigé par : Bireli | 29 mai 2005 à 15:22
@Bireli
Si le non est majoritaire et que la participation est supérieur à 70% cela répond a tes interrogations.
1- les espagnols sont peut être intéressé par l'europe mais s'ils ne votent pas cela ne représente rien au point de vu impact sur les autres pays. Un oui espagnol avec 80% de votants cela m'aurait sans doute fait hésiter nettement plus à voter non.
2- Il y a une large majorité pour l'europe en france hors des partis "franchouillardârrogant" elle comprendra des lundi des "anciens" du oui + des "anciens" du non
Rédigé par : Bruno Corpet (Quoique) | 29 mai 2005 à 15:43
"""Ceci dit, avec ce genre de propos franchouillard-arrogant, c'est sur, je peux dormir sur mes deux oreilles de ouiouiste (bientôt) déchu. C'est pas demain que la future constitution ré-écrite par Fulca sera adopté à l'unanimité."""
Manque de stratégie cher ami, unanimité, un gros mot. Persuasion, invention, éthique, solidarité, impératif monétaire...
Rédigé par : Fulcanelli | 29 mai 2005 à 15:50
j'ai voté oui mais approuve à 100 % ce message krystoff
Rédigé par : sebastien | 29 mai 2005 à 15:52
Journal le temps (suisse) - samedi 28
"Ce qui frappe les observateurs, c'est le manque de réponses au malaise politique. La Commission semble incapable de faire le lien entre l'expression démocratique d'un rejet de la Constitution et les réponses qu'elle devrait apporter, non aux gouvernements, mais aux peuples. "
http://www.letemps.ch/template/laUne.asp?page=2&article=156787
Rédigé par : Bruno Corpet (Quoique) | 29 mai 2005 à 15:58
Bonjour,
le non va sans doute l'emporter.onpeut comprendre les inquiétudes exprimées,mais ce rejet du TCE va nous marginaliser pour longtemps.dommage
Rédigé par : kinglear | 29 mai 2005 à 16:23
Fulcanelli fumiste!
La France sado-maso s'offre une grande orgie depravee ce soir et se promet la belle deprime de ces debauches auto-flagellantes qu'elle souhaitait si fort....
Fulcanelli- tu es un sacre tartuffe avec ta belle conscience ! Le moralisme totalitaire de l'extreme gauche se rapproche la France beaucoup plus de bush qu'elle ne la pense... Bush est l'alibi parfait du crime qui permet aux anti/alter associo etc de defigurer le monde geopolitique et economique dans leur manicheeisme simpliste.... Sans le miroir defigurant que vous offre Bush vous ne pourriez convaincre personne a se rallier a vos peurs.
Rédigé par : sanssouci | 29 mai 2005 à 16:31
Fulcanelli,
Vous souhaitez qu'une nouvelle consitution soit redigee par des 'intellectuels' (orthodoxes exclusivement bien sur), et associations (organisations irreductiblement bienfaisantes, qui comme le Pape Celestin, ou Innocent, ne peuvent que degager un esprit de saintete citoyenne) et bien sur, vous avez presque oublie, quelques elus symboliques comme nous sommes dans une democratie. Votre manque de respect pour la procedure democratique est aberrante, mais revelatrice du penchant totalitaire de l'extreme gauche francaise! Associations et 'intellectuels' n'ont aucune representitvite politique legitimes! En ce qui concerne les sacrosanctes assocations je vous propose de prendre un peu de recul et lire un bon roman (e.g.Bleak House) de Dickens sur leur efficacite au 19eme siecle... Fais le menage chez vous avant de precher l'evangile aux autres....
Rédigé par : sanssouci | 29 mai 2005 à 17:02
Merci à l'équipe de Publius pour le haut niveau des contributions publiées sur le site. Quel que soit le résultat, je suggère de se donner rendez-vous dans un an pour évaluer les conséquences du vote d'aujourd'hui.
Rédigé par : yannick | 29 mai 2005 à 17:07
"Parce qu'Amélie, Tatiana, Emilie et Nathalie ont perdu hier."
Mais mary, elle, a gagné aujourd'hui !
Plus sérieusement, j'aurais aimé un résumé de votre raisonnement plus constructif que ce "non au non au non", parce que les 11 billets (j'ai compté ; mais le dernier compte triple, alors "quinzaine" est accepté :-) ) ne m'éclaire pas trop ; vous avez relevé certains problèmes ponctuels (sur la laïcité, point supprimé ais-je trouvé par Paxatagore dans "L'absente" / "la présente" ; ou sur les Services Publics, mais en concluant que de toute façon, TECE ou pas, la fin des Services Publics à la Française semblait inéluctable), puis pris des position plus globales sur l'importance mystique du cadre Républicain ou sur le coté désenchanté du texte proposé.
Mais cela ne me dit pas pourquoi vous pensez le "Non" préférable au "Oui" ? Est-ce que les défauts du texte sont tels qu'il ne faut plus penser en termes relatifs de conséquences plus ou moins bonnes, mais en termes absolus d'inacceptabilité rhédibitoire ? Ou pensez-vous à un scénario post-"Non" permettant d'améliorer la situation ?
J'espère que vous vous exprimerez plus analytiquement sur ce point (à moins que le "Oui" passe, auquel cas ce sera moins utile, arf !).
Rédigé par : Bladsurb | 29 mai 2005 à 17:13