Le Front National est en campagne pour le non, on l'a presque découvert ce week-end lors du 1er mai frontiste.
On s'en doutait vu les orientations plus que sceptiques de ce parti sur la contruction europénne mais on ne l'avait pas beaucoup vu depuis le début des débats.
Le Bureau Politique du parti d'extrême-droite avait en effet décidé une campagne discréte, pour ne pas gêner, selon ses propres termes, la campagne du non.
Peu d'affiches, quelques apparitions du leader du Front dans les médias, apparitions où il semblait ne pas maitriser son sujet...
On pouvait, pour connaitre son opinion sur le traité se rendre sur le site du FN consacré à la campagne pour le non.
Celui-ci est en fait la page des parlementaires FN au parlement de Strasbourg. On y trouve une page sur les "méfaits de l'europe" , un argumentaire sur la pourquoi du non du FN avec des phrases comme "Un super-Etat européen est créé " ou "L’Europe n’est définie sur aucun plan : spirituel, culturel, géographique : Les gouvernements ont refusé d’inscrire la référence aux racines chrétiennes de l’Europe dans la Constitution"...
La discrétion de la campagne pour le non de se parti fait grincer des dents au FN où de plus en plus de militants pensent au prochain congrés qui verra peut-être un changement de leader.
Aussi le Front National a placé son traditionnel défilé du 1er sous le signe du NON.
Jean-Marie Le Pen a dénoncé un traité aux antipodes du projet du Front et qui mettrait le pays dans l'impasse et a annoncé la deuxiéme phase de sa campagne, qu'il souhaite plus ludique.
Pour parer aux attaques de ceux qui lui reprochent, avec sa fille, de monopoliser le temps de parole, il mettra à contribution les sept députés européens du parti d'extrême-droite qui donneront chacun une raison de dire non au traité constitutionnel dans des spots télévisés.
Choc aux infos TV de hier.
D'un coté un congrès d'Attac pour le non
De l'autre la manif de Le Pen pour le non
Les historiens auront un peu de mal à comprendre comment la droite xénophobe (Le Pen + Mégret + De Villiers... soit50% du camp du non) rencontre la gauche sociale (autre 50% du camp du non)sur le même vote.
Moi aussi j'ai un peu de mal
Rédigé par : Jean-Paul Droz | 02 mai 2005 à 11:13
Le problème du FN c'est qu'il ne devrait pas faire campagne, ses adhérents sont déjà sur de voter non, tout comme le reste de la droite souverainiste et xénophobe. Le FN risque surtout de faire peur aux électeurs de gauche.
Rédigé par : Starkadr | 02 mai 2005 à 11:18
Le FN peut faire campagne, il est cohérent vu qu'il a toujours refusé les traités européens et qu'il y ai plus d'europe, c'est logique qu'il fasse campagne sur le non
Rédigé par : rajfus | 02 mai 2005 à 11:20
Ce qui prouve qu'aucune renégociation n'est possible (QUI en France proposerait une nouvelle constitution, sur quelles bases???)
Dire NON au traité c'est dire OUI à Nice pour 20 ans
Rédigé par : Jean-Paul Droz | 02 mai 2005 à 11:25
@ Jean-Paul Droz
OK, c'est un peu étrange. Mais pas plus que Seillières et Chérèque dans le même camp, ou Liepietz et Sarkozy. Quand il y a un texte qui traverse les mentalités dans une fracture qui n'est plus droite-gauche, il ne faut pas s'étonner que qu'on trouve des "amalgames" (au sens chimique du terme) étranges.
On ne va pas réouvrir ce débat inutile : mais du moment que la question posée n'admet que deux réponses oui ou non, il n'est pas anormal que certains répondent oui pour des raisons diamétralement opposées et que certains répondent non pour des raisons tout aussi opposées.
Mais finalement, c'est aussi ça le boulot des historiens : ils ont bien réussi à comprendre comment, en 1940, une droite ultra, xénophobe, anti-sémite et collaborationniste a réussi à cohabiter à Vichy avec une droite nationaliste et anti-allemande, voire même un centre-gauche humaniste.
Là, on ne parle même pas de cohabitation, on parle juste de convergence de vote sans convergence d'idées.
Et franchement, mettre le même bulletin de vote dans l'urne que Sarkozy (qui a de grandes chances un jour de se trouver au pouvoir) ou mettre le même bulletin de vote que Le Pen (qui ne sera jamais au pouvoir), c'est un choix cornélien : c'est un peu la peste ou le choléra. Opinion personnelle, bien sûr.
Rédigé par : alain P. | 02 mai 2005 à 11:28
@ Jean Paul Droz:
On peut continuer longtemps la rhétorique démago...
Voter non avec Le Pen, De Villiers, Mégret... Et se prendre Nice pour 20 ans... Ou voter oui avec Chichi, VGE, Raff et Sarko... Et se prendre le TCE pour 20 ans...
ça fait avancer le débat, ça, non ???
On va voter pour ou contre un texte, c'est tout...
Rédigé par : Libertador | 02 mai 2005 à 11:33
@ M. Droz
Si vous n'arrivez pas à comprendre, c'est peut-être parce que vous ne lisez pas la moitié des commentaires de ce blog.
Parce que beaucoup expliquent en long, en large et en travers les raisons (bonnes ou mauvaises) qui vont les pousser à voter non.
En revanche, c'est vrai qu'il y a peu d'avis d'extrême-droite par ici. Je pense que votre interrogation fondamentale est donc : comment les frontistes vont oser ajouter leur non xénophone à un non de gauche réfléchi et argumenté ? Mais je crois que si vous voulez culpabiliser les électeurs FN, ils ont probablement des forums où vous pourrez leur poser la question.
:)
Rédigé par : antonomase | 02 mai 2005 à 11:40
Il n'y a rien de démagogique.
Qd je dis que 50% du camp du NON est représenté par la droite xénophobe, cela signifie simplement qu'il n'y aura JAMAIS de renégociation.
Encore une fois voter NON c'est voter OUI à Nice (c'est pas une maladie honteuse)
Lorsqu'on vote, on analyse les conséquences de son vote.
Rédigé par : Jean-Paul Droz | 02 mai 2005 à 11:45
Quel est le but de ce billet ?
Faire peur aux opposants à ce traité ou aux indécis en exhibant l'épouvantail classique de la politique française ?
Ne donnez pas plus d'importance au FN qu'il n'en a réellement. C'est cela qui a pollué le débat politique depuis que je suis en âge de voter ; il serait temps de passer à autre chose !!!
(surtout que la xénophobie est - heureusement - pour l'instant marginalisée dans le débat ; profitons-en pour recentrer le débat sur l'essentiel : c'est le seul moyen de faire comprendre aux citoyens que l'on peut s'occuper de leurs problèmes sans se soumettre aux idées lepénistes...)
Rédigé par : Jack le Castor | 02 mai 2005 à 11:59
C'est vrai: le non est aussi représenté par l'extre^me-droite populiste:eux aussi veulent un nouveau traité, mieux, comme ceux qui défezndent un autre non.
Qui nous dit qu'un nouveau traité ne serait pas mieux pour... le FN?
Qu'es ce qui fait que les partisans du non de gauche pensent qu'il sera mieux dans leur sens?D'autant que le non de gauche a peu de partenaires en europe par rapport au non de l'extrême-droite qui a dans chacun des pays un partenaire (msi-fiamma tricole en Italie, FPO en Autriche...) avec qui rediscuter d'un nouveau traité avec une europe garantie 100% sans immigrés, sans gays, sas droits sociaux...
Si ce n'était pas si tragique, je rirais en pensanr à la tête des partisans du "non de gauche" devant un tel traité...
Rédigé par : rajfus | 02 mai 2005 à 12:04
Jean-Paul Droz "Qd je dis que 50% du camp du NON est représenté par la droite xénophobe ..."
Et donc, conclusion de Jean-Paul Droz : en 2005, 25% de la population française est à xénophobe tendance droitiste.
C'est intéressant, c'est un élément important pour les historiens futurs.
Lorsqu'on travaille avec des stats, on analyse toutes les conséquences.
Rédigé par : bric à brac | 02 mai 2005 à 12:08
Le camp du NON est disparate, mais profondément uni sur un programme commun minimum qui est nationaliste. C’est une coalition du repli national, face au danger que représente l’Europe supra-nationale autrefois fustigée par De Gaulle.
Il est naturel d’y trouver les nationalistes par essence, nationalistes souverainistes (Chevènement, Dupont-Aignan, Calvet), nationalistes xénophobes (Le Pen).
Quant à l’extrême-gauche post-communiste, elle se retrouve nationaliste par défaut, comme Staline le fut quand il se replia sur la stratégie du « Socialisme dans un seul pays ». C’est qu’en France, elle exerce un pouvoir d’influence considérable sur 80% du champ socio-économique (secteur public, associations), politique (ses gènes datent de 1576 et Jean Bodin, 1793 et la Terreur, 1945 et le programme communisant du CNR), et médiatique (le « trotskisme culturel »).
A l’échelle de l’Union Européenne, elle se trouverait provincialisée, réduite à ses forces réelles, c’est à dire à l’état de butte témoin d’un histoire passée. Pour elle, ce référendum est bien la « Mère de toutes les batailles ».
Rédigé par : Germain | 02 mai 2005 à 12:10
> Jean-Paul
A mon sens voter non au TCE c'est essentiellement... voter non au TCE, même si effectivement les conséquences du vote sont à prendre en considération.
Mais justement quelles seraient les conséquences d'un vote non? Toutes les conséquences? La construction européenne est un processus, c'est-à-dire qu'elle fonctionne par étapes, par progrès (ou régressions? attention ce n'est ici qu'une question, pas un avis de ma part) successifs. Et ce processus, de la même façon qu'il ne s'est pas arrêté dans le passé avec certains refus ou blocages de certains membres de l'UE, ne s'arrêterait probablement pas avec un rejet français (probablement suivi par d'autres pays ce qui a été remarqué par certains commentateurs sur Publius et ailleurs) au TCE.
Il y aurait un retour à Nice c'est indéniable. Mais ce retour serait temporaire, pas ad vitam aeternam. Ou alors c'est que la volonté de faire avancer l'Europe de nos politiques est bien faible. Je ne pense pas qu'elle le soit.
Dire non au TCE ça peut signifier non pour faire autre chose. Ca n'est pas à mon sens dire: nous préférons Nice. C'est dire: "tant qu'on n'a pas un texte qui nous convienne il faut revoir la copie". Et exiger de nos politiques qu'ils nous présentent un texte qui nous convienne, ma foi, c'est bien normal. C'est ce que chacun d'entre nous essaie de déterminer pour fixer son vote. D'ailleurs je rappelle ici que nous n'avons jamais été interrogé sur Nice. Ce sont nos représentants politiques qui ont signé Nice. Qui leur a dit que nous avions approuvé ce choix? Moi je me souviens que la dernière fois où nous avons été interrogés sur l'Europe c'était il y a 13 ans. Déjà le résultat était très serré, et surtout depuis tout ce temps les choses ont évoluées, et j'ai pu changé d'avis. De plus, en ce qui me concerne, j'avais 14 ans quand Maastricht a été signé. Alors aujourd'hui c'est la première fois que je peux donner mon avis sur tout ce qui a été fait. Si demain je devais voter non, ce ne serait très clairement pas pour dire oui à Nice. D'ailleurs sur le fond, on nous dit également que la 3ème partie du TCE c'est la reprise sans changements des précédents traités (c'est l'argument qui est utilisé pour nous suggérer de ne pas lire la 3è partie). Si je dis non au TCE demain, je dis non aux 3 parties, pas seulement à l'une d'entre elles. Donc techniquement, dans l'esprit je dis non à Nice également, même si c'est là qu'on reviendrait. Tout le problème évidemment est alors (si on a le positionnement dont je parle) d'obtenir un moyen de réformer Nice après le rejet éventuel du TCE.
Enfin sur la logique: 50% du non est d'extrême droite donc il n'y aura pas de renégociation, je trouve qu'il y a un problème. Lorsque le peuple exprime son choix par son vote, il communique avec ses dirigeants. En tout cas, il doit espérer être entendu et que l'opinion qu'il exprime soit prise en compte. Sinon pourquoi voter? Cela voudrait dire que ses dirigeants ont oublié qu'en tant qu'ils représentent le peuple ils sont les vecteurs des idées de celui-ci. On pourra m'objecter que le gouvernement actuel (mais quel gouvernement n'a pas été accusé de cette faute?) n'écoute pas la population avec pour preuve le fait que Raffarin reste au pouvoir alors qu'il a été désavoué par deux votes successifs. Mais je crois qu'il faut ici revenir au principe de la démocratie. Le vote du peuple est sensé être écouté par ses dirigeants, et si on refuse cette idée alors soit on ne vote plus, soit on engage la révolution! :o)
Donc on doit normalement pouvoir voter non en se disant: mes dirigeants vont prendre en compte ce que j'exprime et infléchir leur vues. On trouvera peut-être cette vision idéaliste.
A vous lire.
Rédigé par : pikipoki | 02 mai 2005 à 12:20
@jack le castor (et accessoirement aux autres)
Vous parlez du FPO mais celui ci n'existe plus ! Quand à Haider dont tout le monde connait les opinions il se prononce en faveur du TC. Tout comme Berlusconi que beaucoup dépeigne comme un néo-fasciste !
Le débat voter "avec-pour-contre" le FN n'est absolument pas la problématique posée ici. Faire glisser ce débat avec une sémantique pareil c'est assez bas et pas très reluisant pour ceux qui s'y adonnent.
Chaque citoyen vote en âme et conscience sur ce qu'il pense ou non du traité. Et puis ma foi si le citoyen a envie de voter sur un autre sujet il fait bien ce qu'il veut !
Posez vous la question de savoir si dans les intentions de vote du Oui il n'y aurait pas aussi des gens qui votent sur un autre sujet que le TC ! Il y a ceux qui veulent soutenir le gouvernement, ceux pour qui Bolkenstein est une bénédiction ceux pour qui plus de libéralisme est souhaitable (alors que même la droite vante le volet social hypothétique de ce traité), bref arretons de penser pour les autres et d'étiquetter les gens de la sorte !
Rédigé par : Gilles | 02 mai 2005 à 12:24
@ Jean Paul Droz:
"50% du camp du NON est représenté par la droite xénophobe"
J'ai lu ailleurs sur Publius ton calcul pour parvenir à ce résultat. Il me paraît particulièrement fumeux... Une vague idée de ce que représente à ton avis la droite xénophobe aujourd'hui en France, mais que tu serais bien en peine d'argumenter jusqu'au bout...
@ Germain:
"C’est qu’en France, elle exerce un pouvoir d’influence considérable sur 80% du champ socio-économique (secteur public, associations), politique (ses gènes datent de 1576 et Jean Bodin, 1793 et la Terreur, 1945 et le programme communisant du CNR), et médiatique (le « trotskisme culturel »)."
C'est un peu parano, ça... PPD, Chazal ou Poujadas, des sous-marins trotskistes dans l'univers médiatique... Warff, je m'esclaffe...
Rédigé par : Libertador | 02 mai 2005 à 12:29
Il y a
le non de la gauche révolutionnaire
le non des écolos fundi et alter-mondialistes
le non des communistes et de certains socialistes (crypto-communistes ou opportunistes)
le non de Chevènement difficile à classer
le non des souverainistes durs
le non des souverainistes mous de l'UMP (ex : Dupont Gnangnan)
le non des libéraux
le non de la droite nationale qui commence à s'exprimer.
On peut croiser certains des arguments des partisans du non, de l'extrème gauche à l'extrème droite
Il y a un seul oui
Rédigé par : all | 02 mai 2005 à 12:31
@ all:
"Il y a un seul oui"
C'est de l'humour, j'espère...
Rédigé par : Libertador | 02 mai 2005 à 12:35
Peut on croire un seul instant que le NON est uniquement représenté par l'épouvantail frontiste ?
Aux PAYS-BAS - Le "non" à l'Europe gagne du terrain jour après jour
Un sondage donne pour la première fois le "non" victorieux au référendum sur la Constitution européenne qui se tiendra le 1er juin.
La tendance française prochainement confirmée commencerait-elle à faire des émules en Europe ?
Rédigé par : achibilus | 02 mai 2005 à 12:36
@all: "Il y a un seul oui"
ah bon ????
donc, le PS, les Verts, l'UMP, Madelin...
ou encore les syndicats et le MEDEF...
ont les mêmes idées ?...
Le débat sur le TCE est très complexe.
Veillons à ne pas le caricaturer et à rester à un niveau de discussion élevé, digne de l'ambition de ce site...
Rédigé par : Jack le Castor | 02 mai 2005 à 12:37
@ Gilles :
personnellement, je n'ai jamais parlé du FPD ici : tu dois confondre avec quelqu'un d'autre ;)
Sinon, je suis globalement d'accord avec ta remarque ;)
Rédigé par : Jack le Castor | 02 mai 2005 à 12:39
@ all
Avec ton argument, on abandonne le domaine du débat politique pour entrer dans celui du slogan publicitaire.
Il y a plusieurs fromages de chèvre
Il y a plusieurs fromages de brebis
Il y a plusieurs fromages de vache
Mais il n'y a qu'un seul babibel
Rédigé par : bric à brac | 02 mai 2005 à 12:39
@ Jeau-pol Droz
"[...]Qd je dis que 50% du camp du NON est représenté par la droite xénophobe"
Bon, moi je crois que je vais abandonner sur cette campagne de désinformation parce que j'en ai plutôt marre ...
Mais bon, cela fait la troisième série de commentaires où ces chiffres sont avancés et qu'ils sont démontés parce que faux ...
Mais voilà, quand on veut absolument étayer un "raisonnement" qui n'est qu'un parti pris on trafique les chiffres que l'on peut ...
Rédigé par : babel451 | 02 mai 2005 à 12:41
@babel
Courage, vous avez mon soutient contre ce chiffre qui est pour le moins fumeux.
C'est juste que la combinaison "le non, c'est _aussi_ l'extrème droite et l'extrème gauche" (parce qu'ils ont le droit de vote, hein) et "à l'extrème droite et à l'extrème gauche il y a une très forte cohérence du vote" fait que le non est au moins partiellement coloré en extrème.
En France tout le monde peut s'exprimer.
"50% du Non, c'est LePen", c'est une belle connerie. Mais dire "le Non est social et progressiste", c'en est une aussi.
Votre non, babel l'est peut-être ,(social certainement, pour progressiste, permettez-moi de réserver mon jugement[1]), mais "Le" non ne l'est pas.
[1] mais ce ne n'est que _mon_ avis et il ne vaut pas plus que le votre.
Rédigé par : hmmm | 02 mai 2005 à 13:32
Cette camapgne a été marquée par de la xénophobie contrairement à ce que j'ai pu lire plus tot: D'Emmanuelli qui banalise ce que fut la collaboration en triatant ses propres camarades de pétainistes, d'une cinglante adjonction de Mélenchon "On va quand même pas se faire gouverner par des polonais", de De Villiers et de certains de ses propos, les partisans du non ont parfois plus que frôlé l'inacceptable dans ce domaine.
Il est vrai qu'en cumulant le Pen, De Villiers et les autres Pasqua, on tombe sur un non majoritairement populiste et xénophobe.
Rédigé par : dragon | 02 mai 2005 à 14:19
tu peux rajouter Sarkozy : entre ses propos sur la Turquie et sa politique désastreuse quand il était à l'Intérieur, il est à classer dans la catégorie des pas franchement pro-étranger.
Quant à Emmanuelli, c'est complètement con de sa part. Mais restons rigoureux : traiter quelqu'un de pétainiste n'est pas de la xénophobie.
Et enfin, tous les propos qui nous parlent de voter Oui pour conserver la grandeur de la France et son rôle monarchique (ils disent leader) dans l'Europe, c'est également un peu de la xénophobie en creux : parce que mine de rien, c'est quand même pour éviter que des ploucs comme les polonais ou les chypriotes aient autant de pouvoir que nous. L'Europe des grands états et l'Europe des petits états, elle est dans la tête à tout le monde : pro-Oui et pro-Non.
Rédigé par : bric à brac | 02 mai 2005 à 14:30