Puisque Damien a traité avant moi (et certainement mieux que moi) du très bon article de Paul Thibaud dans Le Monde, je vais me rabattre sur un peu de politique politicienne, puisque ce blog couvre tous les aspects de la campagne.
La Gauche ne sortira probablement pas indemne du résultat du référendum, quelqu'il soit. Henri Emmanuelli a beau penser que "le oui divise, le non rassemble la gauche", il est manifeste que la gauche est divisée sans qu'on puisse raisonnablement en imputer la faute au oui ou au non. Le même Emmanuelli cherche également à surfer sur la vague du non pour obtenir un nouveau congrès au PS et chercher à y pousser ses pions.
Malgré tout, je ne pense pas que le référendum, quelqu'il soit changera beaucoup de choses à gauche.
Imaginons que le non gagne. Imaginons que François Hollande et la direction actuelle du PS ait l'élégance de démissionner, ce qui serait à mon sens la moindre des choses. Une nouvelle direction pourrait très probablement se constituer, issue majoritairement des différents courants soutenants le non (Nouveau Monde, Le Nouveau Parti Socialiste + les Fabusiens). Je pense que la légitimité du PS sera la plus forte et que les tenants du Oui n'iront pas fonder un parti "social-démocrate européen" à côté. Je vois mal des gens comme Jack Lang, Martine Aubry, Pierre Mauroy, quitter le PS. Reste que les divisions surgiront vite dans la nouvelle direction, parce que Fabius et Emmanuelli risquent de se disputer l'héritage en se fondant sur leur légitimité de "vainqueurs du Oui".
Mais du coup, les divisions de la gauche risquent de se jouer uniquement au sein du PS (et au sein des Verts). En se dotant d'une nouvelle direction "noniste", le PS compensera, face à ses partenaires de la gauche, son choix initial pour le Oui. Et on retournera dans la configuration antérieure à la campagne, celle que nous connaissons depuis de nombreuses années, d'un PS très puissant au Parlement et dans les urnes et de partis qui gravitent à côté de lui et cherchent à lui piquer des voix.
Si le Oui l'emporte, on pourrait espérer que les tenants du "non" quittent le PS pour rejoindre le PCF et d'autres et les convaincre de former une sorte de parti "à gauche toutes". Néanmoins, là non plus, je ne vois pas Emmanuelli ou Fabius quitter le PS, ni les Communistes abandonner leur folklore et leurs habitudes, qui constituent pour une grande part de leur identité.
François Hollande restera donc à la tête du PS, Fabius sera peut-être marginalisé, mais pas longtemps car il est évidemment nécessaire pour gagner les présidentielles de 2007.
Car il ne faut pas oublier cette perspective : peu importe les choix dans la campagne, il faudra nécessairement que le PS d'abord, la gauche ensuite se rassemble dans la perspective de 2007. Et quand on voit les difficultés que cela pose, on se dit que la construction européenne, somme toutes, n'est pas si lente.
A vrai dire, selon moi, la balle est dans le camp du PCF et des Chevènementistes (j'exclus volontairement la LCR et LO qui véritablement pour moi ne sont pas fréquentables et en tout état de cause ne voudront pas participer à une coalition électorale ou de gouvernement avec le PS), qui ont vraiment la capacité de proposer une "réconciliation" au PS en suggérant, par exemple, qu'un candidat commun de la gauche soit élu par les militants de tous les partis de gauche, ou encore une nouvelle donne pour l'union de la gauche (parti unique, nouveau concept après la "gauche pluriel"...). Sans quoi, que le oui ou le non l'emporte, la droite sera nécessairement vainqueur en 2007.
@wesson
"Et puis sarko mettra le pays dans un tel état qu'on va avoir 30 ans de gouvernement socialiste après !"
ah ça c'est de l'argument !!! La politique du pire pour préparer le "grand soir" on connaît.
Sauf que précisément ça montre bien qu'on se fout de la gueule des gens, des vrais, de leur misère. Parce que si Sarko fait mal au pays (je n'aime par ailleurs pas spéculer sur le futur, je ne connais pas précisément son programme, ce qui ne signifie pas que j'apprécie le gus), ça va durer 5 ans, et ça va pas être drôle pour certazins. Et puis Tatcher/j'ai oublié son nom, ça a duré un peu plus longtemps que ça, non ? Et il n'y a pas eu le grand soir après.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 13 mai 2005 à 09:00
Dans la commune où j'habite, la majorité du conseil municipal est UMP, l'opposition UDF et centre droit. Ca fait des décennies que pourtant, je vote, pour la liste de gauche qui n'a aucune chance d'être majoritaire. Il arrive même parfois qu'elle n'est aucun élu.
Je reconnais, ce n'est pas efficace : si nous tous, électeurs de gauche, nous votions pour une liste de centre-droit, peut-être, à petits pas, nous pourrions introduite 1 élu sensible à notre cause et peut-être, à petit pas, nous pourrions un jour, être dans un melting pot qui pourrait éventuellement être majoritaire dans la commune.
Mais ce ne sont pas mes opinions. Et pour ce référendum, c'est la même chose. Ce texte ne me satisfait pas et je ne suis pas prêt à accepter des compromissions au nom de la politique des petits pas qui pourrait éventuellement un jour aboutir sur quelque chose qui ... C'est peut-être de la fierté mal placée, de l'entêtement absurde, mais quand quelque chose ne me plaît pas, je le dis haut et fort.
Et je suis persuadé (naïf que je suis) que le monde se porterait mieux si les gens disaient et faisaient ce qu'ils pensent. Dans un compromis, personne n'est pleinement satisfait (et nous sommes ainsi fait que nous ne retenons que l'insatisfaisant) ; dans des choix tranchés, au moins la moitié des gens sont satisfaits.
Alors, osez mettre vos actes avec vos opinions :
Si ce texte vous satisfait, votez oui. Sinon, votez non !
Rédigé par : antoine D. | 13 mai 2005 à 09:09
Voici une déclaration du sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, faite lors d'un (sans doutes plusieurs) meeting du NON et dans une interview à Métro :
Métro : "Est-il possible de renégocier une nouvelle Constitution si le non gagne ?"
Mélenchon : "Nous sommes la France, c'est-à-dire l'un des pays fondateurs de l'Europe. On ne fait pas l'Europe sans nous. Donc on rediscute. Si le non l'emporte à 50%, on demandera le retrait des 322 articles concernant la politique économique, car une Constitution ne doit pas prendre parti pour une politique économique. Si le non gagne à 60%, on mettra un grand coup de balai pour faire partir ceux qui ont fait voter le texte et tous ceux qui l'ont soutenu ! Dans tous les cas, je pense que notre pays et les peuples d'Europe sont en train de mûrir un nouveau 1789..."
Mon commentaire : 60% c'est justement le resultat du vote des militants du Parti Socialiste au référendum interne du 1er décembre 2004, en faveur du OUI.
Et bien moi je n'aurais pas autant de mansuétude que Monsieur Mélenchon vis à vis de ses adversaires : je suggère que le PS se débarasse de ce grand démocrate quelque soit le résultat du référendum national.
Voir ce message et quelques documents sur le referendum dans http://www.20six.fr/ggblog.
Guillaume
Rédigé par : Guillaume | 13 mai 2005 à 10:36
@ Jejecru82:
"L'abstention est, pour moi, impardonnable vu notre histoire, riche d'enseignements... Aujourd'hui, nous avons le droit, grace au sang de nos ancetres, de donner notre avis, alors par respect pour eux et par devoir de citoyen, on doit y aller. J'ai vraiment honte de voir un taux d'absention frise avec les 60%..."
C'est de la bonne vieille morale à la mode, ça: le peuple est con, et il ne se rend même pas compte de la chance qu'il a... Cela dit, tant qu'on se drapera dans la "vertu" démocratique, ça va pas beaucoup changer. Faut quand même admettre que depuis vingt ans, "l'alternance démocratique" est une triste farce: libéraux de droite ou libéraux de gôche, c'est blanc bonnet et bonnet blanc. C'est la faute à la gauche, indiscutablement... Bref, puisque l'acte de vote est vidé de sa substance (quoi qu'on vote, c'est pareil...), faut pas faire semblant de s'étonner.
C'est fou quand même: chaque élection ou presque est un désaveu des pouvoirs en place, tout le monde promet d'en tirer les conséquences, et rien, ABSOLUMENT rien ne change... Alors, si même une "claque" électorale ne sert à rien, on peut tout aussi bien aller à la pêche, en refusant de participer à cette mascarade qui se paiera chère un de ces jours...
Mais la pêche, ce sera en 2007. Le 29 mai, ce sera NON !!
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 10:47
@ antoineD :
Ton analogie ne fonctionne que si tes élus centre-droit sont clairement en train de défendre des mesures de plus en plus socialistes dans leur programme de développement local, et encore, c'est très limite.
L'attitude qui consiste à n'accepter aucun compromis est digne d'un enfant gâté, excuse-moi l'expression : vouloir tout et tout de suite. Ce n'est pas une attitude très responsable.
@ Libertador :
Je m'insurge contre le bonnet blanc et blanc bonnet, c'est des postures telles que celles là qui contribuent au discrédit politique et qui favorise l'anti-parlementarisme.
Si tu ne vois aucune différence entre le gouvernement Jospin et le gouvernement Raffarin, moi qui bosse dans le social et l'insertion, je peux te garantir qu'il existe encore une politique socialiste et une politique libérale !
Rédigé par : Praxis | 13 mai 2005 à 10:58
@ Praxis:
"Si tu ne vois aucune différence entre le gouvernement Jospin et le gouvernement Raffarin, moi qui bosse dans le social et l'insertion, je peux te garantir qu'il existe encore une politique socialiste et une politique libérale !"
A mon plus grand regret, sois-en sûr, je ne vois aucune différence de fond entre une politique "socialiste" (Jaurès en fait des vrilles dans sa tombe...) et une politique libérale. Et je ne suis pas le seul. C'est bien pour ça que Jospin s'est fait botter le cul.
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le danger qui pèse. L'ambiance est délétère. Mais la faute à qui: aux électeurs fatigués de se voir imposer un rétrécissement du possible (la campagne actuelle en est un exemple caricatural: vous pouvez répondre oui ou non, mais vous n'avez pas le droit de dire non... Surréaliste !!)? Ou aux élus qui s'asseoient sur la souveraineté populaire dès le lendemain des élections ???...
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 11:14
@ Libertador
Ok aucune différence Major (j'ai retrouvé son nom)/Blair
Pareil Clinton/Bush
évacuons Aznar/ Zapat
de même (je connais pas son nom)/ Lula au Brésil
et bien sûr Jospin/Raffarin pareil et mêmes résultats économiques et sociaux
Bienon attend ton grand soir avec impatience :-)
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 13 mai 2005 à 11:25
Pour te rafraîchir la mémoire sur le bilan positif de Jospin : interdiction du cumul des mandats, CMU, PACS, emplois-jeunes, loi contre l'exclusion, 35 heures, loi de modernisation sociale...
Pour avoir voulu lui botter le cul, comme tu le dis si bien, nous avons assis Chirac sur le trône et par suite Raffarin.
Et il reste maintenant Hollande au PS.
Pourquoi ? pour avoir voulu tout et tout de suite et s'être bien plus attaché à la forme (mon programme n'est pas socialiste, l'Etat ne peut pas tout) qu'au fond (tout simplement le meilleur gouvernement de toute la Vè République).
Tiens, tout cela m'évoque une analogie...
Rédigé par : Praxis | 13 mai 2005 à 11:27
@ Praxis:
"Tiens, tout cela m'évoque une analogie..."
C'est-à-dire ????
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 11:31
Et le chômage aussi quand même, Praxis ;-). C'est pas que la faute à de la chance non plus. Sans parler du respect des critères pour l'Euro, ce dont Chirac/juppé se sentaient pas trop capables, donc la fameuse et fumeuse dissolution.
analogie est un mot que j'affectionne :-))
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 13 mai 2005 à 11:52
@ Praxis:
Pour être complet, il faudrait dire notamment:
- que les emplois-jeunes sont des emplois de substitution à des emplois pérennes
- que les 35 heures "hebdomadaires" se sont accompagnées de l'annualisation du temps de travail (c'est un paradoxe, pour le moins...), de réductions de charges et de "subventions" pour les patrons... Tout bénèf' pour eux...
- que la lutte contre le chômage a consisté essentiellement à faire la guerre aux chômeurs: mise en place du PARE, qui permet de rayer des statistiques le chômeurs pas suffisamment dociles...
- Privatisations tous azimuts...
Etc, etc... Bilan positif ???
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 11:55
moi j'aime bien les mecs comme zorglub et guillaume qui bavent sur la gauche "non-gouvernementale" (encore que mélanchon fut ministre)mais qui ne sauront pas quelle danse du ventre choisir pour attirer leurs suffrages en 2007.
je les rassure, il n'auront pas l'occasion de se renier car je repete ma prévision favorite: "si le non exutoire ne gagne pas le 29 mai, la France se prépare en 2007 un 21 avril puissance 2"
Rédigé par : jerome | 13 mai 2005 à 11:57
@lib
- Si tu prétend qu'il n'y a pas eu création d'emploi, c'est du pur formatage du réel. Les 35 h ont des contre-parties, mais dire tout benef pour le patronnât, faudrait voir à ne pas exagérer non plus.
- Les emplois-jeunes ne remplacent pas nécessairement des emplois pérennes, enfin : dans l'école de ma fifille, le gars occupait une fonction inédite (genre coordination des activités des gosses, confident un peu moins sévère mais quand même). Il s'éclatait bien il me semnle. Alors je ne prétend que c'est la panacée, mais pour qu'il y ait une chance que son job devienne perenne, fallait ptt être voter autre chose en 2002. Putaing que j'ai pas fait le fier quand il a disparu de la circulation, sans rien de prévu derrière, because droite au pouvoir, et qu'il a fallu expliquer tout ça à ma fifille.
Et le social (pacs, cmu) c'est de la M. aussi ?
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 13 mai 2005 à 12:11
@ Libertador :
Vous dites des âneries. J'ai occupé un premier emploi qui était un emploi-jeune et qui m'a permis d'acquérir l'expérience nécessaire pour la suite.
Les 35 heures me font jouir d'un temps libre que j'affectionne particulièrement : le jeudi, je finis à midi, par exemple. L'annualisation est bien vécu dans certains cas, mal dans d'autres, je ne suis pas partisan de cette annualisation. Et puis vous avez furieusement tendance à ne voir que le mauvais côté des choses.
Sur la lutte contre le chômage, vous dites des bêtises plus grosses que le boeuf : la lutte contre les chômeurs : et puis quoi encore ! C'est un ensemble de mesures qui concourrent cette lutte, des mesures telles que les emplois-jeunes, des mesures telles que les lois contre l'exclusion et encore des mesures d'ordre économique, etc. Quant au PARE, je vais vous conter l'anecdote suivante : grâce au PARE, je suis resté 14 mois au chômage ! et sans régression aucune de mon indemnité, ce qui ne m'a pas poussé pendant au mois 6 mois à me bouger le cul (j'ai comme par hasard trouvé un emploi 3 mois avant d'atterrir au RMI !!!).
Pour ce qui est des privatisations : et alors ! une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on a dit ? à quoi ont servi les finances rentrées dans les caisses publiques via les privatisations par exemple ?
Et puis c'est un ensemble le bilan de Jospin, les privatisations ne sont pas l'essentiel. Vous préférez le gouvernement Raffarin ?
Alors oui, je le répète, son bilan était très positif et pour avoir voulu plus, toujours plus, encore plus, nous avons contribué à élire Chirac.
Tu parles d'une connerie !!!
Rédigé par : Praxis | 13 mai 2005 à 12:13
@jerome
Personnellement j'aimerais que le PS assume le réformisme, donc pas de danse du ventre. "dire ce qu'on va faire, faire ce que qu'on a dit". mais c'est un souhait, pas une prévision...
Rédigé par : Guillaume | 13 mai 2005 à 12:39
@ candide
"il faut d'abord avoir une economie forte avant de penser a n'importe quoi d'autre"
qu'est ce qu'une économie forte? C'EST UNE ECONOMIE INDEPENDANTE, STABLE ET CROISSANTE.
quels sont les critères pour dire qu'une économie est forte? LA BALANCE COMMERCIALE, LE NOMBRES D'ECHANGES ECONMIQUES EN EURO, LE PIB...
est ce que la chine a une économie forte?C'EST UNE ECONOMIE CROISSANTE AVEC UNE BALANCE NETTEMENT POSITIVE...
est que dans n'importe quoi d'autre, on peut mettre par exemple les droits de l'homme, l'écologie ou le social?
BIEN SUR, CA COUTE TOUT CA... ET POUR AVOIR LES MOYENS FINANCIERS QUE FAIT ON? ON CREE DES RICHESSES DONC ON FAIT DE L'ECONOMIE... L'ECOLOGIE ET LE SOCIAL SONT INDISPENSABLES MAIS N'ONT AUCUN SENS DANS UN PAYS PAUVRE DONC SANS ECO...
"De plus, dire non a l'europe c'est accepter que le contexte economico-social actuel dure encore des decennies!!!!!"
je suis pas sûr que ce soit ce que veut dire le non de gauche"
Je sais, ils veulent une renegociation... C'est ca renegocions et peut etre qu'au 23 eme siecle, on sera pres... et puis, la negociation est plus pertinente quand il y a des bases acquises, puisque seules les orientations economiques sont critiquees.
Rédigé par : Jejecru82 | 13 mai 2005 à 16:02
@ libertador
"C'est fou quand même: chaque élection ou presque est un désaveu des pouvoirs en place, tout le monde promet d'en tirer les conséquences, et rien, ABSOLUMENT rien ne change... Alors, si même une "claque" électorale ne sert à rien, on peut tout aussi bien aller à la pêche, en refusant de participer à cette mascarade qui se paiera chère un de ces jours...
Mais la pêche, ce sera en 2007. Le 29 mai, ce sera NON !!"
Ok, sauf que j'ai pas envie d'etre fataliste a mon age et aller a la peche au lieu de prendre part aux evenements de notre nation et essayer que ca change... Encore une fois, l'histoire donne souvent des lecons, encore faudrait il etre au courant... Si meme le 21 avril ne marque pas alors la...
Rédigé par : Jejecru82 | 13 mai 2005 à 16:06
@ libertador
"Si tu ne vois aucune différence entre le gouvernement Jospin et le gouvernement Raffarin, moi qui bosse dans le social et l'insertion, je peux te garantir qu'il existe encore une politique socialiste et une politique libérale !" de praxis
Je n'irai pas jusque la, je pense cependant qu'il y a de grosses differences en effet... le probleme, ici, c'est qu'on voit toujours les points negatifs... on est donc jamais satisfaits...
Rédigé par : Jejecru82 | 13 mai 2005 à 16:11
@ Praxis:
Désaccord inconciliable sur "le bilan Jospin", et le "socialisme de gouvernement" d'une manière générale. Et ça n'est pas une discussion sur Publius qui permettra d'y changer quoi que ce soit. Quant au PARE, je le connais, moi aussi, assez bien...
@ Jejecru82:
ça n'est pas une question de fatalisme. Tu peux bien vouloir "prendre part aux evenements de notre nation et essayer que ca change", tant que le fond n'est pas discutable (le libéralisme est-il le seul horizon économique et politique possible?), rien ne changera... Et nous ne faisons pas la même lecture du 21 avril: c'est bien ce rétrécissement du possible qui fait peser la menace... Continuons comme ça, et "le 21 avril" pourrait bien se reproduire...
Au fait, vous savez, bien sûr, que tous les PS européens ont voté contre l'amendement proposé par les Verts à la directive Bolkestein, proposant la révision du "principe du pays d'origine". C'était le 28 avril dernier. Moscovici a voté contre, en dépit de tout ce qu'il déclare aux médias français, parce qu'en bon démocrate qu'il est, il a voté comme l'ensemble des PS européens qui sont opposés à cette révision...
Bien le bonsôâr...
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 16:41
@ libertador
Quelle lecture en fait tu? Parce que la prochaine fois, a force de jouer a se lancer des grenades, on va se les faire peter a la gueule... la derniere souhaitable, c'est que le vote sanction se transforme en fn elu non?
Rédigé par : Jejecru82 | 13 mai 2005 à 17:04
@ Jejecru:
A mon avis, tu te trompes sur ce qui fait le terreau de Le Pen. Il essaye, depuis des années, de se créer un espace politique en condamnant un "establishment" d'accord sur tout malgré les divergences affichées. Et le meilleur moyen de l'empêcher de créer cet espace, c'est précisément que le conflit politique retrouve toute sa place... Le contraire de ce qui se passe aujourd'hui, en somme... Quand l'UMP et le PS s'opposent sur des détails (nombre de chômeurs en moins et/ou d'emplois en plus, mais que le nombre de chômeurs reste, de toute façon, explosivement élevé; nombre de flics en plus ou en moins, parce que le plus important, c'est la "sécurité"...), mais que l'essentiel est partagé, c'est du pain bénit pour le FN. Sans parler d'une célèbre couverture de Paris-Match... Faut admettre que ce discours "anti-establishment" a aujourd'hui, et pour mon plus grand regret, toutes les chances de faire mouche... Vaudrait mieux pouvoir avoir aujourd'hui des désaccords politiques profonds, pour pas avoir à utiliser des grenades, des vraies, demain...
@ Eviv:
Sais-tu que Thatcher a fait ouvertement, publiquement, beaucoup plus de compliments à Blair qu'à Major ???... Elle ne s'y trompe pas, elle... :o))))
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 17:25
Sais tu que blair fout des milliards dans le public et doit (ça semble incroyable je demande vérification) renationaliser une' partie des transports :-)
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 13 mai 2005 à 17:35
@ Eviv:
Vu l'échec de la privatisation (les trains anglais sont vraiment très dangereux...), vaudrait sans doute mieux... Mais c'est, jusqu'à preuve du contraire, incroyable...
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 17:38
Et il est courant (on en sait quelque chose par chez nous) que l'argent public serve à renflouer le privé. Privatisation des profits et collectivisation des pertes... Comme quoi, même pour un patron, le collectivisme n'est pas toujours un mal à combattre...
Rédigé par : Libertador | 13 mai 2005 à 17:41
@ libertador
La par contre, je te rejoins sur le fait que ce serait mieux ques les partis PS et UMP aient des orientations differentes et plus qu'aujourd'hui!!! Ca interesserait peut etre plus de monde...
Rédigé par : Jejecru82 | 13 mai 2005 à 20:01