La chambre basse du parlement autrichien (Nationalrat) a approuvé aujourd'hui le traité établissant une constitution pour l'Europe. Le quorum d'une moitié des députés et la majorité des deux-tiers des votants (art. 14-10 de la Loi constitutionnelle fédérale) ont été largement atteints. Seule la député FPÖ (ancien parti de Jorg Haider) Barbara Rosenkrantz a voté contre.
En vertu de l'article 50 de la constitution autrichienne, l'approbation de la chambre haute (Bundesrat) est aussi requise pour permettre la ratification du traité. Ce vote, dont l'issue ne fait guère de doute, devrait avoir lieu avant la fin mai.
Il faut noter que l'extrême droite autrichienne (FPÖ et BZÖ de Haider) avaient appelé à l'organisation d'un référendum. Par ailleurs, beaucoup d'Autrichiens se plaignaient d'avoir été insuffisamment informés sur le traité constitutionnel. Des critiques rejetées par le chancellier Wolfgang Schüssel (ÖVP, conservateur), qui a fait valoir la longueur des débats au parlement et l'organisation de nombreuses manifestations officielles destinées à mieux faire connaître la constitution européenne. Il a ajouté qu'il avait soutenu l'idée de référendums organisés le même jour dans tous les Etats-membres, mais que l'Autriche n'avait pas été suivie par ses partenaires européens.
Add. : par souci du détail, j'ajoute qu'il y a eu 182 voix pour et 1 voix contre (voir le site du Nouvel Obs). Les 183 députés du Nationalrat ont donc tous voté.
Pauvres autrichiens, ils se sont bien fait avoir.
C'est un peu hors sujet mais pour ceux que ça intéresse, l'Edito du Monde Diplomatique est plutôt bien tourné.
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/LORDON/12175
Rédigé par : foxapoildur | 11 mai 2005 à 16:54
@foxapoildur
Les édito du monde diplomatiques sont aussi vides que les arguments d'attac. (hein, on me susurre que le monde diplo est un organe d'attac ??? Non)
Encore un texte qui agite des peurs et fait sembalant de ne pas lire le TCE.
Autrement dit, niveau crédibilité sur le TCE, le monde diplo frise le 0 depuis le début de la campagne.
Rédigé par : DTC | 11 mai 2005 à 17:16
j'ai un autre texte du diplo où ils l'ont peut être lu, voire même les alinéas :D
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CASSEN/12118
Rédigé par : candide | 11 mai 2005 à 17:23
Je cite cet édito du monde diplo:
"Il faut avoir un curieux sens du « positif » pour trouver – parmi tant d’autres – que « l’économie sociale de marché hautement compétitive » se substitue avantageusement à la « République indivisible, laïque, démocratique et sociale » comme nouvelle forme de notre destin collectif."
Comme d'habitude nous faisons face à une citation du traité avantageusement tronquée pour la cause, une des favorites des nonistes: l'article I-3 alinea 2. J'espère pour ma part que ce que j'ai cité ne trahit pas la pensée de son auteur.
Si on s'intéresse aussi à l'alinéa 1 de cet article, on observe que "l'Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs, et le bien être de ses peuples"; si on s'intéresse à l'article I-2, qui liste les valeurs en question, on découvre que "l'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'état de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme [...] dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre hommes et femmes".
La condensation de cet article est donc quand même bien proche de Liberté - Egalité - Fraternité.
Et puis c'est une bien étrange vue que de reprocher à l'Europe de ne pas être la France. Comment peut-on éprouver une telle supériorité envers les modèles d'états qui nous entourent, et qui, en termes de démocratie notamment, pourraient souvent nous donner des leçons ?
C'est une vision Franco-Française, et quoi qu'on en dise, j'ai vraiment du mal à croire que cela puisse être celle d'un Européen.
Rédigé par : groM | 11 mai 2005 à 17:26
@candide
Raté !
Cassens est encore moins crédible (pdt du monde diplo et d'ATTAC).
Ce texte n'est qu'un embrouillamini de bouts d'articles cités hors contexte (du TCE et de l'ex projet de directive Bolkestein).
Et la laïcité Française n'est absolument pas "malmenée" par le TCE.
Bref, du mensonge, du populisme... ATTAC dans toute sa splendeur.
Rédigé par : DTC | 11 mai 2005 à 17:30
et ils ont lu ça aussi
« Ce que nous devons faire, c’est faciliter les délocalisations au sein de l’Europe » ( Le Monde 11 février 2005), Mme Danuta Hübner, commissaire européenne à la politique régionale.
« L’Europe sociale passe par le oui » (Parti socialiste français)
et j'expose mon idée
si le non passe, j'espère qu'un arriviste socialiste avide de pouvoir (en somme un politique, mais j'aime autant un socialiste) se dira que peut être que ce serait pas bête de mener une politique de gauche. et puis qu'au lieu de suivre comme un petit chien la mode (ultra) libérale, et ben il se dira, tiens jospin s'est planté en suivant une politique un peut trop à droite, les français en ont marre de la droite, et ben je vais mener une politique de gauche.
voilà, c'est une vision un peu triste de la politique, mais que voulez vous, j'y peux rien, c'est la mienne. Je vois pas comment un politique qui a toujours les yeux rivés vers les sommets (et ceci dès sa sortie du moule de l'école (nationale d'administration (par exemple)))) peut avoir conscience des difficultés de la base, alors je me dis que mener une politique de gauche peut être un choix tactique (comme un autre) pour arriver au sommet. Et comme ça, effet collatéral, le gars en arrivant au pouvoir, il s'occupe de la base. Le truc qui bloque, c'est que du coup il s'occupe pas de ses potes de l'école. C'est le truc qui bloque. Mais bon si son égo est assez important, il préférera plaire au plus grand nombre plutôt que de plaire aux plus puissants.
D'ailleurs Chirac qui est arrivé au sommet de la france n'utilise-t-il pas l'humanisme (oh c'est beau) pour s'attirer une reconnaissance mondiale? Quitte à facher W (mais bon il achète pas d'airbus le W) chirac préfère défendre la veuve et l'orphelin.
je me suis enflammer, mille excuses
ah pis NON, je m'excuse pas
Rédigé par : candide | 11 mai 2005 à 17:35
Seulement un demi-commentaire sur l'Autriche et après on passe à autre chose, sans aucun lien avec le sujet : impressionnant! ;o)
Rédigé par : Emmanuel | 11 mai 2005 à 17:37
@grom
tiens ca te plaira
http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=article.php&id=186&PHPSESSID=ebe6d6914db78983dfd96873d2a7cbee
Rédigé par : candide | 11 mai 2005 à 17:39
Ce sera le septième pays non ?
Italie, Hongrie, Slovénie, Gréce, Espagne, Lithuanie
+ Autriche
Rédigé par : Emmanuel2 | 11 mai 2005 à 17:43
@candide
La standardiste est nulle.
« une économie sociale de marché hautement compétitive qui tend au plein emploi et au progrès social »
Où est le problème ?
Comment faire une politique sociale si l'économie derrière se casse la gueule ?
Cette phrase est complètement logique et pleine de bon sens.
(en plus, je ne comprends même pas comment tu peux utiliser cette phrase comme argumentaire du non)
Faut arrêter de croire qu'on doit faire soit du social, soit de l'économique. Les deux vont de paire. Pas de social évolué sans économie compétitive.
Rédigé par : DTC | 11 mai 2005 à 17:48
Emmanuel2 : comme noté précédemment, la loi de ratification doit encore être votée par le Sénat espagnol (je ne crois pas qu'il l'ai fait à a ce jour).
http://publiusleuropeen.typepad.com/publius/2005/04/lespagne_na_tou.html
Rédigé par : Emmanuel | 11 mai 2005 à 17:58
@dtc
personnellement, je pense que la compétitivité, ca revient à la loi de la jungle, et je croyais naïvement, que l'homme avait dépassé ou était capable de dépasser cela.
le fait de vouloir harmoniser le social dans l'union par le marché (et uniquement par le marché) je trouve que c'est quand même un peu bourrin. On est prêt à harmoniser tout ce qui permet de se faire de la thune (on vire les droits de douane, on favorise les déplacements des marchandises et des capitaux) par contre s'il faut réfléchir un peu pour harmoniser (et dans le bon sens, dans le sens de l'humain j'entends) les conditions de travail, les conditions de vie, là on laisse le marché (tres intelligent le marché) faire ça tout seul. Seulement il y a des vies en jeux.
ET ALLEZ EXPLIQUER AUX TRAVAILLEURS DE L'USINE D'ARQUES DANS LE NORD QUE LEUR USINE FERME POUR LES BIENS D UNE ECONOMIE DE MARCHE LIBRE ET NON FAUSSEE ET COMPETITIVE.
allez leur expliquer ce que c'est que votre truc. attention, faudra être pédagogue (ou armé) parce que cela ne va pas être facile à expliquer.
Rédigé par : candide | 11 mai 2005 à 17:59
a moins d'envoyer notre commissaire européen qui s'occupe des textiles chinois .....
http://permanent.nouvelobs.com/economie/20050505.OBS5814.html
Rédigé par : candide | 11 mai 2005 à 18:03
@Candide : "le fait de vouloir harmoniser le social dans l'union par le marché (et uniquement par le marché)"
Ca serait bien de lire le texte, quand même, avant de balancer des affirmations catégoriques.
Art III-209 "Ils estiment qu'une telle évolution résultera tant du fonctionnement du marché intérieur, qui favorisera l'harmonisation des systèmes sociaux, que des procédures prévues par la Constitution et du rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres."
Rédigé par : Emmanuel | 11 mai 2005 à 18:04
Depuis quand les lecteurs du Monde Diplo et d'Attac lisent-ils la Constitution ? déjà que leurs maitres à penser n'en prennent pas la peine...
Rédigé par : Praxis | 11 mai 2005 à 18:09
@candide
"personnellement, je pense que la compétitivité, ca revient à la loi de la jungle, et je croyais naïvement, que l'homme avait dépassé ou était capable de dépasser cela."
pour être pédagogue... C'est STUPIDE !
L'absence totale de compétitivité, c'est l'affirmation que nous sommes tous égaux. C'est pas vrai : par exemple, je fais très mal de la poterie. Mais en vertu du principe de non-competitivité totale, un potier _devrait_ m'engager si je lui dis de bonne foi que je vais apprendre.
Et dans une centrale nucléaire, si le contrôleur est illetré, c'est pas grave, on est dans un état égalitaire, il a le droit _comme_tout_le_monde_ de faire contrôleur là. Pas de compétition entre personnes.
Ah ? vous ne l'entendiez pas comme ça ? les gens sont bien sûr choisi en fonctions de leurs aptitudes ?
Mais alors, si un Tchèque fait mon boulot aussi bien que moi ou mieux, et moins cher, alors quoi ? c'est pas une aptitude ?
En fait, le Tchèque, là, en vertu du principe de non-compétitivité, il a pas le droit de travailler.
vous dites quoi ? non ? en fait il peut venir travailler ici ? Il est le bienvenu ?
Mais si il veut pas ? si il préfère avoir un boulot chez lui qu'ètre au chômage en France ?
Rédigé par : hmmm | 11 mai 2005 à 18:09
candide :
Effectivement, si tu assimile competitivité à loi de la jungle, ta grille de lecture est faussé.
La compétitivité, c'est le moteur d'une entreprise. Une meilleure compétitivité, c'est une condition de pérennité.
Si tu prends un cas particulier, comme une fermeture tragique, ca fausse le débat.
Mais prend l'exemple d'un pôle industriel / technopôle. Ce sont des lieux de haute compétitivité, où des emplois sont crées, et ou le risque de fermeture est bas (pourquoi ? parce que les entreprises sont compétitives).
Et puis, si tu veux un traité qui prenne en compte des critère sociaux, je ne comprend vraiment pas pourquoi tu refuses les avancées du TCE pour en rester à Nice.
C'est l'europe actuelle que tu semble villipander. Vote OUI pour le changement, non pour l'immobilisme.
Rédigé par : DTC | 11 mai 2005 à 18:13
Il aurait été surprenant que Publius se trompe ... ;-)
le congrès espagnol a approuvé le texte mais pas le Sénat (ils indiquent avant fin Juin sur le site Europa)
Nous n'en sommes donc qu'à presque 6.
Rédigé par : Emmanuel2 | 11 mai 2005 à 18:14
Quelle rigolade, on reproche aux partisans du Non d'être franco-français et de ne penser qu'en termes de supériorité de la France
"Et puis c'est une bien étrange vue que de reprocher à l'Europe de ne pas être la France. Comment peut-on éprouver une telle supériorité envers les modèles d'états qui nous entourent, et qui, en termes de démocratie notamment, pourraient souvent nous donner des leçons ?"
Mais c'est bien Delors qui dit
"J’ajoute que le traité qu’on nous propose présente des innovations importantes. Dans le traité de Nice, la France représente 9% des votes. Dans la Constitution, elle passe à 13,35%. Dans le traité de Nice, les six pays fondateurs détiennent 36% des voix. Dans la Constitution, ils pèseront 50%."
Et ce n'est pas le seul !
Donc le coup du chauvinisme, il est également partagé entre les deux camps. Pas grand monde ne pense en tant qu'européen, mais tout le monde pense d'abord au rôle prépondérant de la France.
1 partout
Rédigé par : derviche | 11 mai 2005 à 18:17
@candide: "ET ALLEZ EXPLIQUER AUX TRAVAILLEURS DE L'USINE D'ARQUES DANS LE NORD QUE LEUR USINE FERME POUR LES BIENS D UNE ECONOMIE DE MARCHE LIBRE ET NON FAUSSEE ET COMPETITIVE."
Non, je pense que tu retournes le problème: la compétitivité à laquelle il est fait référence est avant tout celle de notre économie face aux autres, américains, chinois ou indiens. Si nos entreprises ne sont pas performantes par rapport à celles de ces pays, Europe ou pas Europe les travailleurs d'Arques seront à la porte.
De manière générale, le progrès social s'appuye sur la bonne santé économique: les cotisations sociales sont payées principalement par les entreprises; quand le chômage est faible, il y en a plus de versées. En plus, historiquement, les travailleurs ont plus gagné dans les périodes de croissance économique que de crise: quand tout le monde se fait virer, il ne sert à rien de faire grève.
C'est aussi un peu facile de vouloir faire l'Europe, mais surtout pas avec les pauvres gens de l'Est qui vont "faire du dumping": les Espagnols et les Portugais ont montré ce qu'il était possible de faire. Cela prendra plus de temps pour les pays de l'Est car l'écart est plus grand, mais cela se fera.
En ce qui concerne aussi la découverte un peu tardive des dipositions libérales du traité de Rome et l'existence d'un grand marché, je suis sûr qu'en 1789, les Lyonnais n'avait aucune envie non plus de voir les cotonneries bordelaise débarquer en profitant de la suppression des douanes intérieures. Comme quoi, l'indivisibilité, cela se travaille.
Rédigé par : groM | 11 mai 2005 à 18:29
Bonjour à tous!
Je constate qu'il n'y a plus besoin de se rendre au "Café du Commerce" : Candide et hummm sont deux pillier-de-bars qui a eux seuls aimeraient nous faire avaler tout ce qu'un estomac délicat rejette. La pilule, amère, aurait pu briller en surface, mais non! nos deux auteurs ne sont même pas éloquents.
Rangez d'abord ces mots que vous répétez tels des perroquets : égalité, compétitivité, et autres notions économiques que vous ne maitrisez pas. Concentrez-vous ensuite sur les pensées que les non-experts que vous êtes devraient choyer : celles qui nous élèvent au-dessus du rang d'animaux. (Eh oui! on pourrait fort bien transposer le concept de compétitivité aux sociétés de fourmis.)
Autrement dit :
"Parle, (beau) merle"; mais n'oublie quand même pas de laisser une place à l'humanité dans tes raisonnements. Mon père, RMI-ste de 55 ans, a reçu une lettre de l'ANPE, lui signifiant qu'il ne servait plus à rien de tenter un retour dans le monde du travail. C'est une anecdote, mais elle illustre à merveille un glissement de concept cher à votre chère Europe (la mienne n'est pas celle-là : vous me l'accorderez bien, je préfère rêver mon Europe plutôt que de pleurer à voir ce que l'on en fait. Stendhal, Heine, Nerval, eux, plus courageux, se crèveraient les yeux). Une ligne directrice de l'UE est de favoriser le taux d'emploi maximal (c'est ainsi que les fonds structurels européens sont maintenant alloués à des pôles de haute compétitivité - je vois "hummm" exulter), ce qui n'a rien à voir avec la minimisation du taux de chômage. Rendez-vous à l'évidence : vous souhaitez que l'on favorise les secteurs à forte valeur ajoutée, en délaissant "le reste". Vous pariez que la victoire de ces secteurs (hautes technologies, médecine de pointe, industrie pharmaceutique, exploration du sous-sol, énergies, etc.) signifiera pour l'Europe une redistribution automatique en direction de ceux qui ne sont pas impliqués dans ces voies-ci. Que vous êtes naïfs!
Avant donc de commencer à penser autrement, je vous propose une réflexion.
Messieurs, le "bon-sens" est la chose la mieux répartie chez les hommes. Vous deux faites preuve de beaucoup de bon-sens, one ne peut le nier (oui : une économie faible va souvent de paire avec des crises sociiales profondes). Si ce dernier suffisait à éclairer le chemin des sociétés, nous serions des sages. Hélas! Au regret de faire le rabat-joie, le bon-sens ne devrait inspirer que la méfiance. Ayons des pensées audacieuses plutôt que de répéter des arguments de bon-sens dont nos oreilles sont gavées. Inventons! Et commençons par dire : "non"!
Rédigé par : Antoine | 11 mai 2005 à 19:11
Et encore un déni de democratie, un!
Si jamais cette phrase: "Il a ajouté qu'il avait soutenu l'idée de référendums organisés le même jour dans tous les Etats-membres, mais que l'Autriche n'avait pas été suivie par ses partenaires européens." est juste, il mérite une récompense....
Car je reve pas il a bien dit "Bon ecoutez on voulait faire un referendum europeen dans tt les pays de l'europe en meme temps mais comme c pas possible finalement on fait pas de referendums???"
Tiens ca serait un bon argument pour Chichi and co....
Rédigé par : NemR | 11 mai 2005 à 19:15
NemR : d'après ce que je comprend (je ne suis pas quotidiennement l'actualité politique autrichienne, hein), l'argument de Schüssel est qu'un référendum dans tous les pays le même jour aurait permis de concentrer le débat sur le texte et sur l'enjeu européen alors que des référendums étalés sont forcément perturbés par des considérations de politique interne.
On peut le contester, mais c'est un argument qui a une certaine cohérence, AMHA.
Ah oui, et mollo sur "le déni de démocratie". Je suis ravi qu'un référendum soit organisé en France mais la démocratie représentative n'est pas honteuse et les traditions constitutionnelles sont très différentes d'un pays à l'autre.
Rédigé par : Emmanuel | 11 mai 2005 à 19:23
@Emmanuel
Franchement dans ma grande béatitude, quand on a parlé de référendum je croyais que cela se passerait de cette manière (un référendum dans tous les pays le même jour) et je m'apprêtais à voter oui car je suis viscéralement pour l’Europe et à l’idée de voter en même temps avec les citoyens de tous les autres Etats pour sceller collectivement une destinée commune me faisait frissonner (décidément je ne suis pas un adepte des arcanes du droit) :))
Rédigé par : Quoique | 11 mai 2005 à 20:00
Que l’on ne se méprenne pas, je suis partisan d’un Etat de droit, et comme Emmanuel je ne trouve rien à redire au principe de la démocratie représentative.
Rédigé par : Quoique | 11 mai 2005 à 20:05