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19 avril 2005

Commentaires

foxapoildur

Eolas tu mens.
On peut tirer sur la foule pour réprimer une émeute ou une insurrection. C'est écrit noir sur blanc.
On m'avait toujours dit que le libéralisme était un retour déguisé au 19e siècle.
Ben c'est vrai.

Trasimarque

Foxapoildur,
Ou bien vous êtes un farceur ou bien vous êtes un c...
Par charité (qui n'est nullement un privilège des chrétiens) je vous accorde la première branche de l'alternative.
Le pouvoir populaire de la rue n'échappe pas au travers de tout pouvoir politique : l'abus. Il n'y a pas trente -six façons de d'empécher l'abus de pouvoir : lui opposer un contre pouvoir.
L'organisation pacifique des pouvoirs et contre-pouvoirs politiques s'applelle : la démocratie.
Ce n'est pas la même chose de dénoncer l'abus de pouvoir (quel qu'il soit) dans une démocratie et de dénoncer la démocratie comme un abus de pouvoir.
On a le droit de ne pas préférer le regime démocratique.
La démocratie à des ennemies.
Cordialement,
Trasimarque.

Gus

Trasimarque: je vous invite à la lecture de ce récent article du Washington Post :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A1424-2004Aug14.html

Fulcanelli

Conservatisme économique, dictature de la monnaie, génocide économique, avenir insurrectionnel, Etat policier, tyrannie des rentiers, Ratzinger en plus... conclusion, l'Europe se meurt. Je vote NON, je ne veux pas être complice de ce second suicide européen.

Praxis

Et pendant ce temps, la marmotte...

Fulcanelli

... la marmotte jette un oeil sur le monde puis se remet à hiberner en attendant le désastre européen. L'Europe n'a plus de projet philosophique. Elle n'est qu'un résidu post-marxiste montrant ses biceps face à la Chine et les States.

Praxis

Oui, c'est sûr, vous devez avoir raison Fulcanelli. Vous n'avez pas oublié de prendre vos petits bonbons rourouges et vos petites pilules roroses aujourd'hui, j'espère ? Après, on va venir vous chercher, on vous offrira une jolie petite chemise blanche, sans manches. Oh ! comme il sera joli le gentil Fulcanelli dans sa jolie chemise sans manches...

Fulcanelli

Là n'est pas la question. Une hypothèse de guerre civile n'est pas à exclure quand il y a tant de pauvres et d'individus méprisés et dépossédés de leur dignité par la faute d'un traité qui place l'économie et la rente au-dessus de l'activité des hommes. A toi de penser à t'équiper d'une police de proximité pour protéger tes biens en cas d'insurrection des gueux.

C'est cela l'Europe, police des biens mais aussi de la pensée, des tites infirmières aux biceps poilus pour coffrer les mal pensants. Ah... Praxis, tu me fais plaisir, je n'en demandais pas tant, des aveux d'apparatchik désireux de psychiatriser toute pensée non conforme... c'est bien cela, Europe post-stalinienne... héhé.

Praxis

Mais oui Fulcanelli, je suis ton ami. C'est quoi le jeu vidéo qu'ils t'ont donné les messieurs en blouse blanche là ? Ouhla ! mais c'est pas un peu violent Sim City pour tes visions paranoïdes ? Tu préfères pas "les bisounours au pays des schtroumpfs" ?

Gus

Pour revenir au thème de ce billet, on observera que la déclaration numéro 12 des annexes du Traité pour une Constitution Européenne précise : je cite :

"Un État peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre".

Je me demande bien quel etat membre a pu exiger l'insertion de cette précision :-)

Fulcanelli

Aucune vision paranoïde. Les mouvements insurrectionnels sont dans la culture des luttes en Occident. Et donc, c'est une hypothèse, comme d'ailleurs celle du déclin, et celle d'un lent suicide européen.

Je conçois que le débat soit trop philosophique pour être placé ici

Praxis

Mais oui monsieur Fulcanelli. D'ailleurs, je vous ai réservé une petite place ce midi avec monsieur Hegel, à la cantine. Ne me remerciez pas, c'est tout naturel, je suis votre ami. D'ailleurs, tout le monde ici est votre ami.

Fulcanelli

*****************
Ce commentaire a été censuré. Il comportait des insultes pouvant être par ailleurs prises pour des apologies de crime contre l'Humanité.

Eolas

Fulcanelli, foxapoildur : vous êtes à désepérer d'écrire des billets.

La Convention européenne des droits de l'homme n'a jamais eu pour objet de priver l'Etat de son monopole de la violence légale. L'article 2 en délimite précisément les contours.

Dire qu'"on peut tirer sur la foule pour réprimer une émeute ou une insurrection" et que c'est écrit noir sur blanc est une escroquerie intellectuelle. Je passe sur le fait que vous me traitez de menteur, l'injure, à côté des gargouillis méphytiques que nous impose Fulcanelli devient presque un compliment.

Une éventualité de feu à balles réelles sur une foule entrerait dans les prévisions de la CEDH si les conditions suivantes sont réunies : que ce recours à la force soit rendu absolument nécessaire ; que la foule en question soit en état d'émeute ou d'insurrection ; que l'usage de la force intervienne conformément à la loi interne (qui prévoit des sommations précises données dans certaines conditions de visibilité et d'audibilité). Précisons que l'ampleur de la prépression sera jugée à l'aune de l'absolument nécessaire.

Maintenant, si vous voulez croire qu'on essaie de vous extorquer un vote pour établir une dictature fascisante qui abat les opposants qui manifestent pacifiquement, libre à vous. Dans ce cas, j'ai une mauvaise nouvelle. L'article 2 de la CEDH est déjà en vigueur en France depuis 50 ans et le restera quel que soit le résultat au referendum du 29 mai.

Prévenez les lycéens : leurs vies sont en danger. Le 1er mai prochain sera un bain de sang. Et la prochaine Gay Pride, une nouvelle Saint-Barthélémy. Comme chaque année depuis un demi siècle.

Et tout ça c'est la faute de l'Europe.

versac

Eolas, merci. Du fond du coeur. J'allais dire des choses plus dures.

Praxis

Je préfère résolument me moquer de leur delirium tremens, c'est moins effrayant et ça évite à mon coeur des pulsations dangereuses...

Trasimarque

Eh bien ! Ca cogne dur, ce soir !
Cher Gus, je ne soutiens pas que la démocratie soit un régime sans passions, intérêts, besoins. Je n'ai pas voulu dire qu'une organisation pacifique du politique soit un mode sans conflits, sans combats (sanglant ou non, métaphoriquement ou non). Je ne voie aucun contenu possible à l'idée de "monde pacifié, pacifique" en dehors de la tombe. Hélas, même les cimetières sont des enjeux politiques.
Comment réagiriez-vous, dans votre monde pacifique, face à celui ou celle qui s'insurgerait contre cette état insupportable pour lui, elle ?
L'insurection est un sentiment. Un sentiment humain très respectable et très utile mais ce n'est ni un "Droit de l'Homme" ni un principe ou programme politique. C'est un refus des relations existantes.
Cordialement,
Trasimarque.

Fulcanelli

Dommage, j'aurais aimé lire le dur Versac.

Peu importe comment l'insurrection sera réprimée. Le fait est que la politique économique inscrite dans le TCE plonge des millions de gens dans l'indignité. C'est tout mais on peut l'admettre comme du temps de Zola, ces existences humaines prises à la vie au nom du dynamisme industriel et de la gloire des Etats-Nation. Un peu d'Histoire. L'Europe n'a aucun dessein philosophique hormis son orgueil politique et on veut sacrifier les populations pour ce qui n'est même pas un progrès et peut-être un suicide. Les élites politiques jouent leur peau, leur survie elles ne sont pas à la hauteur des enjeux culturels et spirituels. Mais elles trouvent une classe bourgeoise et techicienne pour les appuyer dans cette oeuvre au noir. Voir Broch, voir les élites administratives sous Pétain, c'est du même acabit, une caporalisation de la bourgeoisie active pour un suicide européen. La recherche, l'Art, la solidarité, tout cela est abandonné pour la gloire de piètres élites et je pèse mes mots. Leur sort doit se régler sur le NON et si ce n'est pas le cas, un Nuremberg pour juger les fossoyeurs de l'Europe

Fulcanelli

Trasimarque, l'insurection est un sentiment humain qui devient légitime quand une politique est rationnellement orchestrée pour que ce sentiment naisse, avec raison, contre la déraison d'un système économique devenu fou. l'insurrection n'est que la réponse face à la démence économique actuelle et instituée par le TCE.

Trasimarque

Fulcanelli
Je suis philosophiquement en désaccord avec votre génése du sentiment en général et du sentiment insurectionnel en particulier.
Mais je sui un philosophe européen décadent. Ce serait trop long à expliqué et hors sujet ici.
Le fond de ma pensée : la décadence philosophique est la votre et celle de vos amis qui n'avaient plus que le nihilisme chic et toc comme viatique dans vos besace en guise de philosophie critique.
Pauvre Kant, malheureux Nietzsche et Marx.
Cordialement quant même,
Trasimarque.

Philippe

Merci Eolas d'avoir répondu à ce mail.

Sur ma remarque sur le b), je voulais bien parler de l'arrestation d'un mort ou l'empêchement de l'évasion d'un mort (puisque si, on tue, alors ce qu'on réussit à arrêter n'est plus qu'un cadavre).

"Cela signifie que si quelqu'un tente de s'évader et qu'il est abattu par les gardiens, sa famille ne pourra pas obtenir la condamnation de la France pour atteinte à son droit à la vie."

L'évasion était illégale, il me semblait que cela suffisait pour empêcher toute poursuite, non?

"Le droit à la vie ne peut être tellement absolu qu'il interdit à la police ou à la gendarmerie de faire usage de leur armes par peur de blesser."

D'accord avec cela, la violence publique étant la légitime défense de la société, pour faire simple.

Le débat est bien sur ce que signifie l'absolument nécessaire.

Imaginons le voleur de vélo qui serait en état d'arrestation tout à fait régulièrement. Il tente de s'échapper. Si par un extrême hasard, la seule façon d'empêcher qu'il arrive à ses fins est de l'abattre, est-ce absolument nécessaire ou non ? Considèrera-t-on que c'est tant pis pour cette fois-ci mais qu'on l'arrêtera plus tard ?

Sur le contexte de 1950, c'était bien de décolonisation et non de délocalisation dont je voulais parler, bonne rectification. Sur le c), la remarque dans le commentaire m'éclaire. J'avais vu, à la lecture du "pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection" quelque chose de très général, en oubliant qu'un droit était une porte ouverte pour un jugement. Un jugement ne peut se faire que sur des cas précis et ce n'est pas le décisionnaire (l'Etat) qui jugera de l'abolue nécessité. Sans compter que c'est la protection des personnes et non des biens qui est absolument nécessaire. Réponse très satisfaisante pour moi et, surtout, le oui :-)

Chaque mot compte dans la lecture, un seul comptera le 29 mai...

Eolas

Je précise pour les lecteurs des commentaires que le Philippe ci-dessus est l'auteur de la question par e mail à laquelle je réponds.

candide

Un site clair pour clarifier les enjeux et les positions de chacun :
http://voteroui.freezee.org

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