Le Nouvel Obs de ce jeudi titre sur sa couverture : "à ceux qui sont tentés par le non... Pourquoi nous dirons oui". L'hebdomadaire est donc le premier à s'engager clairement dans la campagne, dans un pays qui n'a pas l'habitude de voir ainsi ses media se positionner aussi clairement dans une campagne politique.
Il est vrai que le Nouvel Obs fait un peu figure d'exception dans le paysage de la presse française, étant le seul à s'engager régulièrement clairement, à l'instar de confrères anglo-saxons. Fera-t-il des émules chez ses confrères de l'Express ou du Point ? Va-t-on connaître une vague d'endorsements plus large que d'habitude, comme lors de la dernière campagne présidentielle américaine ? Je ne le crois pas, même si beaucoup de rédactions doivent plutôt effectivement pencher pour le oui, sauf celles de Rivarol, du Diplo ou de Valeurs Actuelles.
Laurent Joffrin, dans son édito, a des arguments, ciblés à gauche. Après les vagues de montée du non, principalement chez les sympathisants socialistes (chez qui le oui était minoritaire fin 2004), il a du sembler nécessaire à l'Obs de rappeler les raisons de voter oui.
L'édito rappelle la position de principe, qu'on peut résumer ainsi en quelques points :
- Un non est cohérent : celui des Chevènementistes et Attacistes, traditionnellement anti-Europe, et partisans d'un repli sur le territoire national républicain, qui n'accepteraient qu'une Europe Républicain et socialiste
- l'autre non de gauche, pro-européen, est une illusion, qui ouvrirait une grande incertitude et des négociations plus qu'hasardeuses
- celà vaudrait le coup de choisir cette voie, si le texte était exécrable
- mais celui-ci enregistre de nombreuses avancées, aucun recul, et permettra de mener un combat de gauche, qui dépendra du poids politique de ceux qui le veulent.
Joffrin a le mérite de séparer les différents non de gauche, qui ont tendance à se renforcer l'un l'autre actuellement, en dépit de leurs différences. Le non chevènementiste, "républicain", colbertiste, quasi-nationaliste n'est pas le même que celui de Laurent Fabius, pro-européen, mais pour un autre texte. Ils surfent pourtant sur la même popularité, celle du refus, d'un certain amalgame de tout ce qu'on reproche à l'Union, même si celà est pourtant incompatible. Ils sont ensemble portés par l'envie du peuple d'exprimer ses doutes, ses peurs, son incompréhension de cette Europe à qui on a gentiment fait porter les responsabilités de maux qui sont souvent bien français. Les séparer clairement permettra de clarifier le débat, et d'éviter un non fourre-tout.
A lire, pour ceux, de gauche, qui sont dans le doute, et prêts à écouter des arguments partisans mais honnêtes. La version papier du journal comporte en outre 20 arguments pour le oui, d'un niveau variable, mais intéressant.
C'est bien qu'ils s'engagent.
Mais la défense du OUI ne passe pas par la critique du NON.
Le OUI passe par le développement des idées qui construisent l'Europe.
Le OUI doit dire quels sont les 3 points forts du traité et doit se battre dessus.
A mon simple avis...
Rédigé par : Jean-Paul Droz | 31 mars 2005 à 17:47
Jean-Paul: C'est ce que fait Ségolène Royal dans :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-632985,0.html
Rédigé par : Gus | 31 mars 2005 à 19:07
Gus : ce chat était assez affligeant, non? (je soupçonne une manoeuvre de votre part...)
Rédigé par : Emmanuel | 31 mars 2005 à 21:01
Vous avez bien raison de me soupçonner, Emmanuel :-)) Mais, comme dit le dicton, "gardez-moi de mes amis, mes ennemis me suffisent". Que ce dicton s'applique un peu au partisans du oui :-)
Après tout, entendre Alexandre Adler à la radio tirer des conclusions terriblement réductrices d'un raisonnement pourtant assez juste, voir Olivier Duhamel se faire ridiculiser par un "simple" de Villiers égal à lui-même, lire DSK se répandre dans la presse en raisonnements spécieux, s'émouvoir chaque jour du contenu au mieux mal-informé, au pire manipulateur de la presse quotidienne (je réserve mon analyse de l'article du Nouvel Obs pour leur rédaction :-) ou peut-être leurs annonceurs :-)) ), se faire traiter d'on-ne-sait-quoi (le terme "utopiste" étant le plus élégant du lot) sous prétexte qu'on ne vote pas comme la majorité des militants d'un parti de cinquantenaires, ça pousse parfois au bord de la ligne jaune. Jack Lang, au moins, fût distrayant à invoquer sa bande de saltimbanques exonérés de concurrence libre et non-faussée par les vertus de l'influence française en Europe. Mais, en attendant que Raffy et Jacko viennent nous faire rire, on se lasse un peu, on s'ennuie... au moins ici, les arguments sont à peu près solides ! Désolé d'avoir abaissé le niveau du débat :-))
Il n'empêche que : lors de ce chat, un "auditeur" a posé cette question : trois arguments pour un OUI, svp ? La question n'est pas idiote. La réponse, peut-être :-)
Je lisais sur le blog de DSK un message citant le fait que les partisans du non "mouillaient la chemise". Vous comprendrez aisement qu'une telle nouvelle me ravit, mais, après tout, en cherchant bien, on trouve quelques arguments solides pour le oui : par exemple, dans la récente conférence de Michel Rocard à Lyon III qui, sur un tout autre sujet, y exprime une vision très ambitieuse pour l'Europe : (deux derniers paragraphes de : http://brevets-logiciels.info/wiki/wakka.php?wiki=DiscoursRocardLyon )
Rédigé par : Gus | 31 mars 2005 à 21:27
"- l'autre non de gauche, pro-européen, est une illusion, qui ouvrirait une grande incertitude et des négociations plus qu'hasardeuses"
A ce propos:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-632710,0.html
Rédigé par : Frankie | 31 mars 2005 à 22:10
«Attacistes, traditionnellement anti-Europe»
Je trouve qu'il s'agit d'un raccourci un peu rapide: Attac est contre la financiarisation de l'économie et contre le "néo-libéralisme". Donc contre une certaine forme de l'Europe, mais pas anti-Europe.
Je ne pense pas qu'Attac soit contre tout ce qui vient d'Europe. Ainsi le rappel à l'ordre du Conseil de l'Europe de la France sur la couverture médicale des sans papiers (http://www.ldh-france.org/actu_nationale.cfm?idactu=1011 ) est dans la droite ligne des combats d'Attac.
Ainsi, de même qu'il vaut mieux parler d'altermondialiste, je classerai Attac dans le camps des Alter-Européens.
Par ailleurs, pour répondre plus directement à l'article n'y a-t-il pas autant de raisons de défendre le "Oui" que celles de défendre le "Non"? Il y a un "oui" de droite et un "oui" de gauche, il y a un "oui" néo-libéral (Barroso) et un "oui" social.
Enfin pour équilibrer l'orientation politique des journaux en faveur du Non, il faudrait ajouter l'Humanité et Politis dans le quand du "Non".
Rédigé par : Media | 31 mars 2005 à 23:27
Gus : j'aime bien Rocard quand il est comme ça. Merci popur la référence.
Je ne comprends pas votre allusion à "gardez-moi de mes amis, mes ennemis me suffisent". Vous situez-vous comme ami des partisans du oui ou comme ennemi ?
Sur le niveau des défenseurs du oui, je suis assez d'accord. Ils ont peur, car ils ne sont pas surs d'eux, peu convaincus, peu motivés par le texte complexe. A leur décharge, il est plus facile dejouer sur les peurs et le refus que de vendre une construction intitutionnelle nouvelle et complexe. Je mets quand même Duhamel à part, qui, à part des exceptions, est bon et d'un niveau différent.
Rédigé par : versac | 31 mars 2005 à 23:39
Media : très juste, il y a des oui de tous les cotés de l'échiguier, éparpillés autour du centre. C'est la logique et la nature d'un texte de consensus.
Les ultra-libéraux, en revanche, sont assez réservés sur le texte. Voyez les conservateurs anglais, opposés, ou de nombreux sites et blogs libéraux, qui trouvent que ce textes est une infâme bouillie social-démocrate, que la charte des droits fondamentaux est une aberration, et que les objectifs de l'union sont mal hiérarchisés.
Quant à Attac, il est dur de dire que le mouvement a une position, compte-tenu de son mode de fonctionnement, mais je n'ai jamais tenu Nikonoff ou Cassen comme des chauds partisans de la construction d'une entité régionale forte. Appelez-les alter--truc si vous voulez, je considère que ceux qui s'opposent avec force depuis des années à ce qui a créé les conditions de la paix en Europe ne sont pas alter-, mais anti-. Ou bien, quand on est alter-, on agit, on prend ses repsonsabilités... Mais bon, nous entrons dans un autre débat.
J'ajoute volontiers l'Humanité dans le camp du non, ainsi que Politis si vous voulez, même si le tirage de Politis n'a rien à voir, et que les noms avaient valeur d'exemple, je ne cite pas la revue interne du MDC ou du MNR. Dans le camp du oui, je n'ai pas mis non plus centristes-mag, ni PS-Info.
Rédigé par : versac | 31 mars 2005 à 23:50
Referendum Wars - L'attaque des clones
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"L'Europe mérite mieux qu'un simple mouvement d'humeur. Il faudra sanctionner en 2007 mais, aujourd'hui, c'est l'Europe qu'il faut porter"
François Hollande, 31 mars 2005
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"L'Europe c'est la famille, et on ne réagit pas avec humeur contre la famille"
Nicolas Sarkozy, 31 mars 2005
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Les partisans du OUI décrochent complètement dans cette campagne référendaire... Totalement à côté de la plaque les clones du parti unique oui-ouiste...
Monsieur Sarkozy n'a pas compris que nous ne sommes pas de la même famille européenne ; la sienne celle des élites du pouvoir technocratique et de l'argent, la nôtre celle des peuples européens et des démocraties européennes.
Et tous prennent pour mouvement d'humeur une lame de fond de conviction... Et les Français pour "débiles d'en bas"...
Cela risque de leur faire tout drôle le soir du 29 mai...
Rédigé par : raffarindum | 01 avril 2005 à 01:37
"la nôtre celle des peuples européens"
Bon courage pour discuter avec les peuples espagnols et de l'est quand ils verront que seuls les français disent non ;-).
"et des démocraties européennes"
Et bon courage aussi pour discuter avec les représentants élus des autres démocraties européennes qui font le choix de dire oui au TCE ;-).
Ah mais peut-être que les représentant élus de ces peuples européens ne comprennent rien au vote de leurs "débiles d'en bas". pardon j'oubliais.
Rédigé par : Frankie | 01 avril 2005 à 03:17
versac: j'invitais surtout les partisans affichés du oui à jeter un oeil à leurs propres partenaires d'occasion avant de qualifier de quelque manière que ce soit l'ensemble des partisans du non, et de constater, par exemple, que les partisans déclarés du non n'assimilent pas les partisans du oui à (par exemple) l'UNICE.
Rédigé par : Gus | 01 avril 2005 à 07:32
Gus : bof. Ce n'est pas parce qu'ils ont du mal à vendre le texte que je me trouve en mauvaise compagnie en tant que partisan du oui. Je me trouve en meillere compagnie, si on joue au jeu des regroupements par camp oui/non, qu'avec les extrèmes des deux camps.
Par ailleurs, la démagogie n'est, à mon sens;, vraiment l'apanage d'aucun des camps. Et ceux qui jouent le plus sur la peur, je trouve, sont ceux qui pronent le refus du texte. Je n'aime pas tellement quand les gens jouent sur la peur.
Rédigé par : versac | 01 avril 2005 à 09:19
Gus : en plus, la raison pour laquelle les nonistes mentionnent peu (mais pas jamais) le soutien de l'UNICE est que peu de Français connaissent le nom de lobbies bruxellois. Par contre, le soutien du MEDEF au traité est exploité au maximum par les nonistes de gauche.
Rédigé par : Emmanuel | 01 avril 2005 à 10:21
Emmanuel: concernant la notoriété de l'UNICE, il me semble que, du point de vue efficacité de campagne, les partisans du non ont tout intérêt à conserver quelques arguments pour les trois dernières semaines de campagne, ne serait-ce que pour adresser les arguments en faveur du oui qui pourraient apparaître d'ici là (par exemple, des français effectivement engagés au sein des institutions européennes qui, pour l'instant, semblent murés dans le plus profond mutisme).
Rédigé par : Gus | 01 avril 2005 à 17:59
«Appelez-les alter--truc si vous voulez, je considère que ceux qui s'opposent avec force depuis des années à ce qui a créé les conditions de la paix en Europe ne sont pas alter-, mais anti-. Ou bien, quand on est alter-, on agit, on prend ses repsonsabilités...»
Autant vous êtes précis dès qu'il s'agit du texte du TCE, autant ailleurs vous perdez en accuité, surtout lorsqu'il s'agit des "nonistes".
Donc, si la communauté Européenne a sûrement aidé à maintenir la paix après la seconde guerre mondiale, il me parait excessif de croire qu'elle ait encore eu ce rôle à jouer ces 20 dernières années. De plus Attac n'a aucune raison de s'opposer à l'Europe en tant que communauté de pays, mais seulement à l'Europe en tant qu'en entité "libérale" (comprendre "favorisant le commerce au détriment des pays du sud, pour la libre circulation des capitaux, ouvert aux paradis fiscaux, etc."). Enfin, je ne vois pas en quoi s'opposer à l'Europe libérale peux nuire à la paix.
Je me permettrais meme d'en dire plus: s'opposer au libéralisme économique (tel qu'il est pratiqué actuellement et sans référence aux théories économiques sous-jacentes) est l'une des meilleures façons d'agir pour la paix. Pour ne pas déborder du sujet principal de ce site, voter "Non" au TCE pour affirmer son désaccord au libéralisme écomique qu'il contient est une façon d'agir pour la paix :-)
Remarque 1: si le TCE était rejeté par la France, la politique économique de l'Europe actuelle n'en serait pas changé. La même politique libérale continuerait à s'appliquer, mais au moins cette politique aurait été désavoué par les citoyens français.
Remarque 2: un "Non" des français au TCE ne pourrait pas être interprété uniquement comme un rejet du contenu libéral du TCE, puisqu'il existe de nombreux "Non" différents...
Remarque 3: Est-ce qu'un "Oui" des français serait une acceptation du contenu libéral par les français du TCE? J'aurais tendance à penser que oui, mais je comprendrais que des partisans de gauche du "Oui" pensent le contraire.
Rédigé par : media | 01 avril 2005 à 23:08
Bonjour,
Je crois que si nous avions confiance en nos hommes politiques il n'y aurait aucune raison à voter oui, même si cette constitution est loin d'être parfaite,sachant qu'ils pourraient de l'intérieur, la modifier. Mais peut-on leur faire confiance? assurément NON. Et puis je crois profondément que les partisants du oui ne défendent pas le texte dans le détail comme le font les partisants du non, car ils ont peur de s'enfoncer un peu plus. Tout ce qu'ils savent dire en gros, c'est que on sera plus fort. Mais moi je veux être plus heureux. Sacrée différence.
Rédigé par : Louis | 06 avril 2005 à 15:25
Et bien lisez par exemple ce site et vous vous rendrez parfaitement compte du contraire.
Ps : citer des bouts de textes tronqués tel que le font les deux camps (et peut-être plus le "non" que le "oui" d'ailleurs) je n'appelle pas ça faire une analyse dans le détail.
Rédigé par : Starkadr | 06 avril 2005 à 16:43
Media : je ne tente pas d'amalgamer les nonistes, bien au contraire. Il y a bien différentes raisons de voter non. Mais dire que le non, c'est dire qu'on veut autre chose ne suffit pas, c'es une évidence. Ce qu'il faut, c'est analyser les conséquences du non. Et prendre ses responsabilités en fonction de celà.
Sur vos remarques : oui, il s'agirait d'un désaveu. De quoi exactement, on ne le sait pas, effectivement. Et, oui, la même politique que les années précédentes continuerait de s'appliquer. Ne serait-ce pas un peu vain, donc ?
Enfin, le oui=acceptation du contenu libéral ? Pourquoi ? Il peut être une acceptation de tout ce que les conventionnels français ont obtenu : absence de référence à une religion particulière, protection de l'exception des services d'intérêt général, amélioration de la démocratie, etc...
Louis : je ne comprends pas votre argumentation. Ma confiance dans les hommes politique est limitée, mais je les sais nécessaires, et je ne peux dire "axsurément non", comme vous. Et je n'ai pas peur d'aller dans les détails du texte.
Rédigé par : versac | 06 avril 2005 à 17:32
un texte très intéressant ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/
Rédigé par : tao | 07 avril 2005 à 14:00
Déjà vu et revu, déjà lu et revu, rien de neuf sous le soleil. Y-a-t-il un seul site de discussion qui n'est pas échappé au véritable spam à coup de c/c et de liens auquel se livrent les partisans du "non" sur le net ? ^^
Rédigé par : Starkadr | 07 avril 2005 à 15:42
Si on lit et relit l'article 10 du traité constitutionnel, il n'y a pas moyen de tronqué le fait que cette Constitution aurait primauté sur les constitutions nationales. Cet article à lui seul est sujet d'une grande précaution. Nous avons été plusieurs fois avertis que la Charte européenne des Droits de l'Homme est en recul des autres textes sur les droits fondamentaux.
De plus, la victoire d'un "NON" ne changerait absolument rien. Les traités internationaux demeureraient inchangés. Cette constitution n'est pas un simple recueil des traités internationaux mais leur donne une nouvelle forme d'autorité sur les politiques nationales. Il y a de quoi être inquiet, surtout que le texte de cette constitution semble vouloir décourager toute étude sérieuse du citoyen moyen. Il n'y a rien de mal à vouloir une Constitution européenne démocratique. Cela devrait être la préoccupation première de tous citoyens responsables.
Rédigé par : Caroline23 | 13 avril 2005 à 14:11
Un bonjour à tous!
Je viens de découvrir ce forum que je trouve génial. Je voulais juste commenter sur le traité constitutionnel à l'approche du référendum. Quelle que soit notre position sur la Constitution, il faut dénoncer l'effort concerté entre Bruxelles et Paris pour faire propagande pour le OUI. Il est inconcevable, dans une démocratie, d'accepter que notre gouvernement avec les institutions européennes aient dépensé plus de 26 200 000 euros des fonds publics pour la campagne du OUI contre 4 000 000 d'euros pour le NON.
Maintenant on apprend que le Conseil européen projette de baisser à 5.5% les tarifs de restauration en France à l'approche du référendum. Ces "cadeaux" frise la magouille. Peut-on continuer d'accepter ces abus?..
http://www.liberation.fr/page.php?Article=294550
Rédigé par : Caroline23 | 10 mai 2005 à 14:44
@caroline8945421245
" Nous avons été plusieurs fois avertis que la Charte européenne des Droits de l'Homme est en recul des autres textes sur les droits fondamentaux."
Argumentation ? Quels autres textes ? Connais tu la situation des droits de l'homme en Europe ?
Rédigé par : Eviv Bulgroz | 10 mai 2005 à 15:52
Bon courage pour discuter avec les peuples espagnols et de l'est quand ils verront que seuls les français disent non ;-).
A condition que seuls les français disent non, ce qui n'est pas joué.
Et puis on aurait des diplomates petits bras pas capables d'aller négocier pour la simple raison que la France d'en bas à dit non. Dans ce cas, faut changer les diplomates, faut en prendre des neufs, des pas usagés.
Et Jacques Chirac, grande gueule comme il est, là, plus rien, plus personne ? Villepin pareil ? Sarko deviendrait muet ? Les allemands nous laisseraient tomber : pas sympa les potes.
Et tout ça pourquoi ? parce que l'expression démocratique d'un peuple aura contredit les pronostics et les ambitions des dirigeants.
Je voudrais juste rappeler que nous leur déléguons le pouvoir : ils le tiennent de nous. C'est pas l'inverse.
Alors, si NOUS leur disons le 29 mai qu'il faut qu'il aille renégocier, faudra bien qu'ils ravalent leur fierté, qu'ils se bougent le cul pour le faire : dit brutalement "ils sont à notre service".
J'ai été particulièrement choqué par Chirac qui disait en gros "et nous dirions à nos partenaires que nous n'en voulons plus, soyons sérieux". Mais, M'sieur Chirac, nous n'avons encore jamais dit que nous en voulions. Vous peut-être, mais pas nous. L'Etat c'est moi, c'était du temps de Louis XIV !
Rédigé par : brizefer | 10 mai 2005 à 16:30
Oui mais c'est bien ça LE pb. On est pas seul : on doit tenir compte des autres. Notre expression démocratique (pour autant qu'on puisse synthétiser un projet du Non) n'a pas vocation à s'IMPOSER comme ça aux autres.
la question est donc : quelles sont les modifications ? pouvons nous obtenir une unanimité sur ces modifications ?
Fini le doux temps des colonies : l'UE n'est pas une France élargie :-)
Rédigé par : EViv Bulgroz | 10 mai 2005 à 16:38