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« FAQ (1) | Accueil | De l'Europe des valeurs à la double majorité »

23 mars 2005

Commentaires

Frankie

Voir aussi l'"Entretien avec Louis Michel, commissaire européen belge, responsable du développement et à l'aide humanitaire" dans le Monde d'aujourd'hui:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-630482@51-627482,0.html

Par contre je n'ai pas trouvé dans la version en ligne du journal, l'interview de Jacques Le Goff.

samuel

Je crains le pire avec cette utilisation particulière de l'histoire. Le Goff est trop bon historien pour tomber dans le piège de l'anachronisme, mais il flirte allègrement avec une limite que d'autres franchiront sans s'en rendre compte. Ce type d'approche me gêne et risque de conduire à de multiples confusions entre l'histoire du continent européen (expression à définir) et celle de l'idée telle qu'elle se développe actuellement.
En outre, Le Goff défend son pré carré en insistant sur un long Moyen Âge. Son livre reprend des analyses déjà précédemment défendues, bien connues de tout étudiant en histoire ayant un minimum de sérieux. De défense du Moyen Âge, ces idées sont devenues une défense du Moyen Âge ET de l'Europe. Tout cela donne au final un ensemble qui apparaît bien factice.
Si le but est de faire naître une historiographie européenne, pourquoi pas ? L'approche peut s'avérer féconde sur le plan heuristique. Mais pour le moment, l'éclairage porte principalement sur les points communs.

Il me semble que ce projet risque rapidement de conduire à une lecture très partiale de ce continent aux limites mouvantes. Et surtout, l'idée même qui a vu naître cette Europe, celle de la CECA et ses suivantes est venue en rupture d'un passé sanglant. Inscrire ce projet politique sur le long terme historique ne peut que conduire à l'oubli des raisons premières de la création de cette Europe. L'Europe, d'aventure humaine, politique, sociale et économique ne va t-elle pas devenir une évidence avec une entreprise comme celle de Le Goff ?
Comme il le note en préface de l'ouvrage de Paolo Rossi paru dans la même collection "Faire l'Europe" que son ouvrage : "Car aujourd'hui vient d'hier, et demain sort du passé." Le déterminisme et une approche hautement normative nous guette...

Le continent européen donc, soit une entité géographique, à une longue histoire et on peut à loisir choisir d'en faire le récit. Mais l'Europe, en tant qu'idée est récente. Et l'image que chacun en a ne diffère t-il pas de celle que ceux que l'on nomment les pères fondateurs en avaient ?

samuel

Je crains le pire avec cette utilisation particulière de l'histoire. Le Goff est trop bon historien pour tomber dans le piège de l'anachronisme, mais il flirte allègrement avec une limite que d'autres franchiront sans s'en rendre compte. Ce type d'approche me gêne et risque de conduire à de multiples confusions entre l'histoire du continent européen (expression à définir) et celle de l'idée telle qu'elle se développe actuellement.
En outre, Le Goff défend son pré carré en insistant sur un long Moyen Âge. Son livre reprend des analyses déjà précédemment défendues, bien connues de tout étudiant en histoire ayant un minimum de sérieux. De défense du Moyen Âge, ces idées sont devenues une défense du Moyen Âge ET de l'Europe. Tout cela donne au final un ensemble qui apparaît bien factice.
Si le but est de faire naître une historiographie européenne, pourquoi pas ? L'approche peut s'avérer féconde sur le plan heuristique. Mais pour le moment, l'éclairage porte principalement sur les points communs.

Il me semble que ce projet risque rapidement de conduire à une lecture très partiale de ce continent aux limites mouvantes. Et surtout, l'idée même qui a vu naître cette Europe, celle de la CECA et ses suivantes est venue en rupture d'un passé sanglant. Inscrire ce projet politique sur le long terme historique ne peut que conduire à l'oubli des raisons premières de la création de cette Europe. L'Europe, d'aventure humaine, politique, sociale et économique ne va t-elle pas devenir une évidence avec une entreprise comme celle de Le Goff ?
Comme il le note en préface de l'ouvrage de Paolo Rossi paru dans la même collection "Faire l'Europe" que son ouvrage : "Car aujourd'hui vient d'hier, et demain sort du passé." Le déterminisme et une approche hautement normative nous guette...

Le continent européen donc, soit une entité géographique, à une longue histoire et on peut à loisir choisir d'en faire le récit. Mais l'Europe, en tant qu'idée est récente. Et l'image que chacun en a ne diffère t-il pas de celle que ceux que l'on nomment les pères fondateurs en avaient ?

samuel

Désolé pour le doublon. Merci d'effacer le commentaire de trop.

Frankie

Voici une autre lecture historique très intéressante de l'Europe, par Daniel Cohn-Bendit cette fois:
http://www.cohn-bendit.de/dcb/standpunkte?lang=fr&ihd=645

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