Rechercher



  • Recherche Google
    Web Publius

Statistiques


« Libéralisation des services et constitution | Accueil | Sylvie Goulard : les conséquences d'un non »

25 mars 2005

Commentaires

Damien

Globalement d'accord avec toi sauf sur un point (essentiel, tu me diras) : la théorie des cercles concentriques.

Je suis contre s'il s'agit de fixer un coeur plus intégré sur tous les sujets qui laisseraient une périphérie avec toujours un temps de retard.

D'abord ça me semble aller contre l'idée même d'Union européenne, et comme tu le soulignes d'ailleurs, c'est faire la preuve d'un grand mépris envers les pays qui nous ont rejoint l'année dernière. Pour en avoir déjà parlé avec des amis polonais, cette rhétorique du "noyau dur" - perçue comme exclusivement française d'ailleurs - s'apparente un peu pour eux à la volonté de rétablir une sorte de rideau de fer soft. Même si je pense que ce n'est pas la volonté de ceux qui en parlent ici, je ne suis pas sûr que les Français soient très suivis sur le sujet pour cette raison.

Par ailleurs, Chevènement évoque la zone euro comme devant être ce noyau dur. Mais celle-ci va continuer à s'étendre au fur et à mesure, le passage à l'euro étant obligatoire sauf pour le Danemark et le Royaume-Uni. Elle ne restera donc pas à 12 membres très longtemps. La Slovénie et peut-être quelques autres nous auront certainement rejoint d'ici moins de dix ans. Ce qui me semble moins que le temps nécessaire pour repenser toute l'architecture de l'ensemble européen (ce qu'implique le projet de Chevènement, car les articulations entre le noyau dur et l'Union ne vont pas de soi sur un plan institutionnel... à moins de vouloir rétablir un processus purement intergouvernemental, ce que Chevènement doit penser très fort mais que je ne partage pas du tout). Et, en toute logique, un noyau dur irait "plus loin" dans l'intégration. Il ne pourrait pas remettre en cause les données du traité de l'Union des 25, juste proposer une plus forte intégration dans des domaines pour le moment encore nationaux.

Donc, plutôt que d'aller vers des cercles concentriques, je pense que l'outil coopérations renforcées sera beaucoup plus utile pour dynamiser l'intégration. D'abord parce que ce ne sont pas nécessairement les mêmes pays qui participent sur tous les sujets, ce qui diminue fortement le risque de sentiment de rideau de fer soft. Ensuite parce que ces coopérations prévoient de mettre les institutions communautaires au service de ces coopérations, qui ne resteront ainsi pas purement intergouvernementales et seront donc un meilleur moteur d'intégration (le but étant toujours pour moi d'y aller à 25 au final, et non à 12). Enfin parce qu'elle prévoit un nombre minime d'Etats, ce qui est à mon sens une garantie essentielle pour ne pas diluer l'ensemble.

Peut-être que ce qui a ma préférence avance moins vite, mais pour moi la cohésion de l'ensemble reste plus importante que l'approfondissement.

Sinon, il me semble effectivement illusoire de penser qu'un "non" aurait un effet d'entraînement sur des pays ayant dits "oui".

versac

Tout à fait d'accord avec toi :
- le noyau dur, qui est aussi une idée allemande et belge, (wolfgang/shcaüble, fischer, etc...) va sans doute se tranformer en plusieurs groupes d'avancées sur des points communs (cf ma note scenarii du non :
http://publiusleuropeen.typepad.com/publius/2005/03/scenarii_du_non.html, le CER envisage un "messy core")
- il n'aura rien à voir avec la zone euro, qui a voction à s'étendre

Chevènement fait croire à un sentiment européen, mais, de fait, ce qu'il souhaite, c'est surtout de la petite coopération internationale.

M

D'un autre côté, avec le TCE, un certain nombre des réformes proposées (par exemple les statuts de la Banque Centrale) ne seraient plus possibles.

Le Che n'est peut être pas "réaliste", mais il fait partie de ceux qui proposent des alternatives (criticables, certes) comme chez de nombreux partisans du Non. Ces propositions incluent entre autres la banque centrale, mais aussi la défense, la révision possible de la constitution, etc.

Mon souhait, si le "Non" l'emportait, c'est qu'un autre texte soit écrit, sur la base de ces propositions, par des représentant de la société civile de tous les pays européens.

Un tel texte pourrait alors être soumis aux gouvernements et aux institutions européennes.

Je ne sais pas si c'est "réaliste" mais justement, l'argument du "Oui" qui consiste à dire, "soyons réaliste, il faut bien avancer, ce qui a dans le texte est déjà pas mal", je commence à le trouver usé.

ercole

Une réponse au Che bete et méchante, si la France dit non, je demande aux 24 autres pays dont je fais parti qu'ils imposent à la France de sortir de lUE ainsi que de la zone Euro, c'est possible. Car la France faut-il le rappeler c'est 10 à 12 % de la population de l'UE et 50 % des emmerdeurs.

L'UE ne s'en porterai peut-être pas plus mal !

fredouil

La supercherie est plutot de faire croire qu'il sera possible de fonctionner a 25 alors que tous le monde sens bien que ce n'est qu'illusion avec ou sans constitution, sans compter la monstrueuse entree de la turquie (mais la on abandonne l'idee europe donc que cela fonctionne ou pas, n'a plus d'importance).

le non-dit devient ridicule : autant arreter les frais et faire une europe coherente avec l'euroland, qui seule a un espoir de fonctionner.

Claude

Depuis deux ou trois jours je remarque que JP Chevènement a eu droit à deux longs articles dans le Figaro, un dans Libé où il est dit "qu'il reçoit beaucoup de coups de téléphone", et last but not least, deux vrais articles dans Publius. Je remarque aussi que demain c'est Pâques. Le Général de Gaulle, dit-on, se serait pris pour Jeanne d'Arc. Et JPC?

Claude 2

Il commence, très sérieusement à en y en avoir assez des ouiouistes qui ne sont capables de voir dans les opposants (apparement, ils n'avaient pas imaginé qu'il put y avoir des opposants) à leur texte comme des imbéciles, de rétrogrades, des racistes, des nationalites, des "connards" comme l'a élégament déclaré le Pdt Chirac, et j'en passe.

Ce qui se passe est au contraire bien intéressant: ce texte a été conçu pour être illisible et l'on voit que les partisans du NON, en citoyens responsables, l'ont lu et savent le démonter, quand le matraquage de la propagande tend à réduire le "débat" à "je suis pour l'Europe, je vote oui, sinon je vote Lepen". La vieille ficelle, inventée par feu le président Miterrand, a fait son temps.

Le 29 mais au soir (anniversaire de la prise de Constantinople par les Turcs) pourrait au contraire être un désaveu de la classe politico-médiatique qui pourrait amener un renouveau de la politique.

Quant à la tour de babel européenne, elle continuera cahin-caha son chemin vers son effondrement programmé.

Starkadr

Les partisans du "oui" sont donc des citoyens irresponsables qui n'ont pas lu la constitution, pire puisque ce texte est illisible s'ils l'ont lu, ils n'ont pas été capables, eux, de la comprendre.
Bravo vous venez de faire la même chose que Chirac, vous venez de faire la même chose que ce que vous veniez de dénoncer.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.