Les députés et sénateurs, réunis en congrès, ont donc adopté cet après-midi le projet de loi modifiant la constitution française cet après-midi. 730 voix pour, 66 contre, 96 abstentions. La majorité des 3/5 est atteinte sans peine et sans surprise.
Les communistes ont bien entendu voté contre le texte, de même qu'onze députés de l'UMP de la tendance souverainiste. Les députés et sénateurs socialistes hostiles au traité se sont abstenus, sauf un, Marc Dolez.
C'est donc fait. Les ajustements constitutionnels nécessaires permettant d'adopter la constitution européenne sont effectués. On y ajouté le referendum automatique pour tout nouvel entrant dans l'UE, incongruité constitutionnelle dont on reparlera certainement dans quelques années. On n'a pas jugé nécessaire d'intégrer l'amendement Balladur, qui aurait renforcé le contrôle parlementaire national. Et le congrès a en même temps adopté la charte de l'environnement, si chère à Jacques Chirac.
Notre président n'a donc - théoriquement - plus aucun prétexte pour ne pas fixer la date du referendum. Il a quand même fait savoir qu'il allait recevoir les chefs de partis pour étudier les modalités du refrendum. C'est à n'y rien comprendre. Le chef de l'Etat les avait déjà tous reçus autour de la mi-janvier, il y a à peine un mois, sur ce même sujet.
Pourquoi temporiser encore tant et plus sur le choix de la date de ce referendum ?
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